Chapitre -2

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 Leurs cœurs battent à toute allure. Kayn prend une petite avance sur Amelye qui commence à s’épuiser. Kayn arrive enfin aux escaliers sous proche qu'il saute en vitesse et déverrouille la porte.

– Amelye, court !

Il s'agrippe à l'encadrement de la porte et lui tend la main aussi loin qu'il le peut.

Ses poursuivants vont de plus en plus vite, ils ne sont plus qu'à quelques mètres d'elle. Mais elle arrive à attraper la main de Kayn qui la tire aussitôt à l’intérieur.

Il ferme, verrouille la porte et regardent a travers l’imposte vitrée. Les masques rivés sur lui, il se laisse glisser jusqu'au sol, essoufflée faisant redescendre la pression de cet événement.

– Dis-moi ... Depuis quand ces tarés courent aussi vite, on a failli y rester... Dit Amelye en mettant ses mains tremblantes sur ses côtes.

Alors que Kayn pose sa tête contre la porte, il la relève la seconde d'après, le regard terrifié.

– Alyson... Il faut prévenir Alyson !

Il se lève d'une traite et va à l'étage, dans sa chambre où il a laissé son portable.

– Réponds, aller réponds.

Il soupire et lâche un petit grognement.

– Fais attention, dit-il en regardant par la fenêtre.


 Dans la poche de son jean, Alyson sent son portable vibrer. Elle dégage d'un coup de main son long manteau noir qui en bloque l'accès, elle le regarde, et s'aperçoit que c'est Kayn. Elle l'ignore, range son téléphone et continue son chemin dans les rues accompagnée de ses compagnons, qui petit à petit se rassemblent derrière elle.

Deux grands corbeaux noirs sont posés sur chaque côtés de ses épaules. Eux qui dirigent leurs races planant dans le ciel, encore assombri.

Les Corbeaux font tout le tour de la ville, tuant ceux qui ont le malheur de se retrouver dans les rues.

Sur le chemin, Alyson et les autres en profitent pour prendre des vivres.

Une fois le chemin fait, chacun du clan se séparent pour rentrer chez eux, surement certain dans une maison vide, car leurs colocataires ont été tuer. Alyson se change, range ses affaires dans son sac avec les vivres.

Elle prend son rôle de meilleure actrice, et prend l'air effrayée et essoufflé dès qu'elle arrive près de sa maison. Dès qu'elle ouvre la porte elle voit Kayn qui se lève précipitamment du canapé qui se jette dans ses bras.

– J'ai cru que tu étais morte, j'ai essayé de te prévenir, mais tu ne répondais pas... Quelques larmes se mettent à couler sur ses joues alors qu'il la serre plus fort.

Elle, tout étonnée, a ses bras figés comme une statue, qu'elle bouge rapidement pour le prendre dans ses bras. Elle sent sont cœur se rechaiffer aupres de celui de Kayn. Mais elle s’enleva rapidement… Elle avait peur de s’avouer qu’elle ressentait quelque chose envers lui.

– Aussi longtemps que vous serez là, je serai vivant…

Elle ferme les yeux et ose tout de même apprécier ce moment de sécurité dans ses bras.

– Et puis tu pensais vraiment que j'allais me faire attraper aujourd'hui ? J'ai encore trop de choses à faire avant de mourir, dit-elle en rigolant, elle lâche Kayn, marche vers la cuisine et dépose, quelques biscuits, et deux boissons avec un sourire et du café aux bonheur de tous.

 Juste après qu'Alyson ait rangé ce qu'elle a récupéré et que tout le monde se soit assis sur le canapé, Antonin descend la tête encore dans les bras de Morphée. Ils ne font aucun bruit et se baissent pour qu’il ne les voit pas. Il ouvre le frigo, prend le lait dans la porte, et les céréales dans un des placards. Il se pose sur l'îlot et mange dans le calme. Seul le bruit des céréales croquantes dans sa bouche brise ce silence. Alyson le regarde avec un sourire malicieux.

– C'est bon, enfin réveillé ? À peine a-t-elle dit ces mots, qu'Antonin lâche sa cuillère qui tombe par terre. Ses céréales atterrissent sur son torse, nu.

Il lui lance un regard noir, et s'aperçoit que depuis un bon moment tout le monde le regarde.

– Tu m’as fait peur ! Et puis depuis quand vous m'observez comme des gens bizarres ? Et que vous êtes réveillés. Dit-il en se levant pour se sécher.

– On t'a cherché ton petit-déj’ ce matin pendant que toi, gros dormeur que tu es, étais fourré dans ton lit, dit Kayn avec un mélange d'agressivité et d'humour dans la voix.

– En tous cas ce n'est pas drôle, putain je colle maintenant !

– Oh ça va, tu sais ils ne nous ont pas encore interdit de nous doucher à ce que je sache, dit Amelye en rejoignant les autres qui se sont déplacés jusqu'à l'îlot.

Tous se regardent en silence, puis ils éclatent de rire.

Ils s'assoient tous ensemble à l'îlot et discutent dans un brouhaha.

– C'est vrai ça, quel dommage qu'Antonin se soit réveillé plus tard, il a loupé notre course poursuite avec Les Corbeaux, dit Kayn un peu plus fort pour que la personne concernée intervienne.

– Quoi !? J'ai manqué les Corbeaux ? Mais ils ne devaient pas passer aujourd'hui, enfin, ce n’est pas le jour de leurs habitudes.

– Ça nous a aussi étonnés après, mais sur le moment on pensait plus à sauver notre peau qu'à leur dire qu'ils n’ont pas prévenu notre super détective. Dit Kayn avec un léger sourire, donnant un petit coup de coude à Amelye qui lui sourit légèrement.


 Les jours passent sans qu'aucun grand événement ne se produise. Antonin poursuit ses recherches à la quête du moindre indice que Les Corbeaux pourraient laisser. Kayn lance toujours plus de pics charmeurs à Alyson. Et Amelye se demande comment elle va rentrer chez elle, retrouver celle qu'elle aime.

Les provisions n'ont pas tenu plus de cinq jours, et c'est au tour d'Antonin d'y aller, bien sûr accompagné d'Alyson qui connaît bien les quartiers de la ville, plus que quiconque dans la demeure.

Alors que leur " mission" était finie, Antonin demanda à Alyson s’ils pouvaient rester un peu dehors pour fouiller les environs, son objectif en-tête. Ils rentrèrent et Antonin fila dans sa chambre comme un enfant.

 Une heure et demis passe sans un signe de vie d'Antonin, les autres l'attendant au salon pour élaborer un nouveau plan pour récupérer plus de provisions plus rapidement et avec moins de risques. Quand soudain, Antonin revient en déambulant, manquant de se prendre l'angle du mur et de tomber lourdement.

– Les gars !...

– Tiens, tiens enfin Monsieur à décider de revenir, dit Kayn en se levant du canapé s'accoudant au mur à côté de la table où les deux filles sont assises.

– Regardez ce que j'ai trouvé. Dit-il en étalant une multitude de feuilles sur la table. Le cœur d'Alyson se met à battre plus rapidement, un grand stress monte en elle. Malgré ça, elle essaye de garder son self-control, ce qui lui demande beaucoup d'efforts et dit du plus naturel possible :

– Antonin, tu cherches encore des choses sur Les Corbeaux ! Ça ne te mèneras à rien, tu sais. Tout en regardant les feuilles éparpillées sur la totalité de la table elle reconnait tout.

– Mais ça, c'est peut-être la solution pour qu'on arrête Les Corbeaux, et qu'on retrouve les libertés de cette ville...

– Parce que toi tu te trouvais plus en liberté lorsque la politique n'était pas corrompue, avec toutes les lois que l'État et le président à la con avaient mises en place !? La détermination d'Antonin commence à l'agacer. Sans qu'elle puisse se contrôler, elle hausse la voix, se levant violemment de sa chaise qui tombe à terre. Elle frappe de toutes ses forces avec ses poings sur la table, le bruit retenti dans la maison, son regard noir rivé sur d'Antonin, qui est terrifié.

Tout le monde la regarde, Amelye qui l'a toujours connue calme est choquée de sa réaction, et Kayn lui adresse un regard jugeur signifiant qu'il vaut mieux qu'elle se rassoit immédiatement et qu'elle se calme avant que cela ne parte plus loin. Elle souffle bruyamment pour exprimer son exaspération et repose doucement la chaise contre la table. Antonin expliqua ses théories sous la pesanteur de l’atmosphère, au final tout ses idées d’espionnages des logements et d’une puce a géolocaliser à l’intérieur de chacun tomba grandement a l’eau avec les commentaire de ses compagnons. Mais des images, des plans, c’est de ça que Alyson redoutait d’entendre. Heureusement pour elle Antonin a été tellement dégouter qu’il a décidé de jeter toute sa paperasse et de chercher d’autre pistes.

Apres tout cela Alyson prit son manteau et rangea chaise qui raclent le sol près de la table.

– Tu vas où !? S'enquit Kayn en se redressant du mur.

– J'ai besoin de prendre l'air, dit-elle sèchement.

Alors qu'elle veut ouvrir la porte, elle sent une main lui attraper le poignet avec force. Elle regarde avec noirceur Amelye qui s'est levée et qui la retient de toutes ses forces, la suppliant dans ses yeux de rester.

Alyson dégage sèchement son poignet et ouvre la porte avec fureur, la laissant claquer derrière elle, laissant seul Antonin a la table et ses feuilles s’éparpillent partout sous le coup de vent : une raison de plus de le jeter.

les deux autres démuni de pouvoir sur elle, Kayn siffle entre ses dents, donne un coup dans le mur et part dans sa chambre avec colère.

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