/7/ J'ai balancé ses cendres dans l'océan

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« Du coup, tu veux bien m’expliquer pourquoi ce village est aussi bizarre ?

— J’ai pas dis ça. »

Non, mais elle se fout de moi celle-là ? Et en plus elle sourit ! Rrrrrrrrrh

« Pose-moi tes questions et je verrai auxquelles je peux répondre. Ce serait pas drôle si tu avais toutes tes réponses tout de suite, tu ne crois pas ? »

C’est pas un roman policier là ! Moi qui croyais être tombé sur quelqu’un de normal… J’ai trop de questions qui se bousculent dans ma tête, je ne sais pas laquelle je devrais poser en premier. La bibliothèque, les volets fermés, les traces de griffes chez moi, le loup…

« Eum… Hier soir il y a un loup qui a tenté de rentrer chez moi... Et quand j’ai appelé la police, on m’a dit qu’il s’appelait… Je sais plus comment, mais apparemment ce loup est connu par les habitants. Comment ça se fait que vous donniez un prénom à un loup sauvage ? Il se balade souvent dans le village ? Il n’est pas dangereux ?

— Comment t’expliquer ça… Je peux pas tout te dire. De toute manière tu ne me croirais pas. Il y a certaines choses que tu devras découvrir par toi-même. Pour le moment, tout ce que je peux te dire c’est que Henson n’est pas méchant. C’est juste un gros pervers, et vu que t’es nouvelle -et plutôt mignonne-, tu l’intéresses.

— … Un loup pervers ?

— Ouai, un gros obsédé. Gueule-lui dessus ou frappe-le, n’ait pas peur, il ne te mordra pas. »

Je suis chez les fous…

« Bon… Eum… Pourquoi tout le monde a les volets fermés la journée et ouverts le soir ? »

Elle semble réfléchir à comment répondre à ma question sans trop me donner de détails. J’ai déjà du mal à croire ce qu’elle me dit là, alors qu’est-ce que ce serait si elle me donnait toutes les informations… Elle a p’tet raison d’y aller progressivement finalement.

« Disons qu’ici, les gens vivent la nuit et dorment la journée. Ça a toujours été comme ça depuis des décennies. »

Je prends quelques secondes pour assimiler ce qu’elle vient de dire.

« Et pas toi ?

— Ah si si, je suis juste passé ici car j’avais un petit creux et pour dire bonjour à Molly.

— Molly ?

— C’est la vache derrière le comptoir. »

Mais ! Elle a dit ça à voix haute ! Même si elles se connaissent, c’est méga méchant comme insulte ! Je me retourne et vois "Molly" sourire vers Charly avant de retourner à ses occupations.

« Je la connais depuis longtemps, c’était ma baby-sitter quand j’étais gamine.

— Bon… Donc là tu allais dormir ?

— Ouaip.

— À cette heure-là ?

— Ouaip.

— Et c’est normal ?

— Ouaip. » Répète-t-elle une troisième fois en bâillant.

Je ne sais plus vraiment quoi penser. Cet endroit est définitivement étrange, mais surtout unique… Cela ferait une bonne histoire maintenant que j’y pense. Je devrai écrire tout ce que je suis en train de vivre dans ce village, cela pourrait plaire à des gens ! Mais pourquoi je pense à cela maintenant moi…

Je l’observe quelques secondes, ses cheveux courts et châtains, presque de la même couleur que ses yeux, son petit nez et ses fines lèvres. Elle a définitivement un visage harmonieux, un poil garçon manqué aussi. Le genre de fille qui doit passer son temps à fuir les garçons.

« Assez parlé de moi ! Ce village te semble sûrement étrange, mais toi tu es étrange pour tout le village !

— M-Mais pourquoi ? Je l’ai bien remarqué vu comment on me regarde, mais je comprends pas pourquoi. Vous n’avez jamais de nouveaux habitants ?

— Jamais ! En tout cas pas depuis que je suis née. Ici, tout le monde connait tout le monde. Façon de parler bien entendu. Disons qu’il est facile de voir les nouveaux visages. Alors bien sûr, des fois on a des personnes de passages qui dorment à l’hôtel, mais ils ne se promènent pas dans les rues. Quelque chose que tu dois aussi savoir, c’est que les informations passent extrêmement vite, même si on n’a pas énormément de réseaux. Le bouche-à-bouche, y a rien de mieux !

— Le bouche-à-oreille tu veux dire ? »

Elle me lance un petit regard avec un léger sourire en coin avant de répondre « Oui, aussi. »

Je suis trop occupée à essayer de comprendre toutes les étranges subtilités de mon nouveau village pour m’attarder sur son allusion, j’attends tout simplement qu’elle finisse sa phrase.

« Pour résumer, les infos passent très vite, pour ça que tout le monde est déjà au courant de ta présence.

— QUOI ?! Tout le monde ?!

— Bien sûr. Avant même ton arrivée, le capitaine avait informé ses amis poulets, qui en ont parlé un petit peu autour d’eux. Et cette nuit, tout le monde n’a parlé que de toi. »

Non, mais c’est pas possible ! Moi qui voulais avoir une petite vie discrète, me voilà comme le nouveau sujet des commérages de tout mon village !

« Et quand tu dis tout le village, ça fait combien de personnes ?

— Difficile à dire. Tu as le centre-ville où nous sommes et beaucoup de quartiers résidentiels comme celui dans lequel tu vis. Je dirai, 4000 personnes peut-être ?

— AH PARCE QUE TU SAIS OÙ J’HABITE ?!

— Tout le monde connait Grand Ours, et on sait depuis longtemps qu’il cherchait un successeur. Et c’est dans cette maison qu’il habitait avec sa famille. Mais vu qu’il a déménagé, c’est logique que tu en hérites. J’ai cru comprendre que ta nouvelle maison est celle des bibliothécaires depuis la création du village, une sorte de tradition. Comme je te l’ai dit, on est très attachés aux traditions ici.

— Donc que je récapitule. Je suis dans un village où les gens vivent la nuit et dorment le jour et où il y a un loup qui s’appelle Henson et qui est un pervers. Tous les habitants me connaissent déjà et savent où j’habite.

— Tu as encore beaucoup à apprendre, mais je ne te dirai rien de plus ! Elle bâille à nouveau puis se lève et retourne à la table où elle se trouvait avant l’arrivée des chasseurs. Charly attrape un sac à dos camouflage et en sort un Talkie Walkie qu’elle me tend. Tiens, c’est pour toi. »

Qu’est-ce que c’est que ça encore ?

« Pardon ?

— Si tu veux me parler, tu vas sur le channel 6, ou le 9, ça dépend des fois. »

Puis elle met fait un clin d’œil en souriant et part, laissant un billet sur le comptoir de Molly.

« Ravie de t’avoir rencontré Emily » dit-elle avant d’ouvrir la porte et de sortir du Diner.

Il me faut quelques secondes pour réaliser qu’elle est partie. Le calme reprend sa place. Je vois que le couple de vieux est parti pendant que je discutais avec Charly. Il ne reste que moi et Molly. Je la regarde un bref instant et elle me sourit. Un sourire de bienveillance, totalement différent de l’espèce d’indifférence qu’elle me témoignait tout à l’heure. Je présume qu’être amie avec Charly va me permettre de m’intégrer plus facilement. Peut-être que je m’emballe un petit peu, je ne la connais même pas après tout.

Mais c’est le seul lien que j’ai dans ce village depuis mon arrivée, donc je dois m’y accrocher. Je suis quelque peu déçue qu’elle n’ait pas répondu à toutes mes interrogations -je n’ai même pas pu lui parler du drôle d’animal qui venait de passer dans la rue-. Mais je comprends un petit peu plus comment marchent les choses ici. Et je comprends également que je vais devoir bouleverser toutes mes petites habitudes si je veux ne pas être la recluse du village.

Je vais -par exemple- devoir ouvrir la bibliothèque et travailler la nuit. Si c’est ce que tout le monde fait, ouvrir de jour ne servirait strictement à rien. Je sens que prendre le rythme ne va pas être chose aisée. Je devrais y aller progressivement pour habituer petit à petit mon corps. Je vais me coucher tard ce soir et me lever tard demain matin -comme tous les dimanches à vrai dire-, et je vais tenter de garder le rythme toute la semaine ! Ce serait déjà bien. Donc je pourrai ouvrir la bibliothèque de 12h jusqu’à minuit. Ce serait un bon début.

C’est vrai ça, j’ai même pas pensé à mes horaires de travail. Je suppose que je vais devoir énormément travailler si je suis la seule personne à m’occuper de la bibliothèque. Je suppose que cela dépendra du nombre de clients que j’aurai. Si ça se trouve, plus personne ne lit de livres dans ce village et je vais me faire chier toute la journée. Au moins je ne risque pas de manquer de lecture !

Et comment je vais recevoir mon salaire ? Je suppose que c’est écrit dans la suite du livre -que j’ai posé sur le siège à côté de moi-. Je devrai peut-être trouver où se trouve le supermarché… ‘fin, la supérette plutôt. Je doute qu’il y ait de Wallmart dans le coin, et c’est tant mieux ! Tous ces immenses rayons me donnaient toujours le tournis. Oui alors il y aussi d’énormes rayons dans des bibliothèques, mais je préfère avoir le choix entre des milliers de livre uniques qu’entre des milliers de lessives qui ont de différent que l’emballage.

Je sors mon porte-monnaie et j’entends Molly faire un petit son de bouche. Je me retourne pour la regarder et elle me dit que Charly a payé pour moi, avec une voix très calme et reposante. Je souris. Elle sait comment me faire plaisir cette fille ! Je me lève avec mon livre et le talkie-walkie avant de dire au revoir à la gérante qui me répond un « A bientôt. » Elle a sûrement raison, vu comment tout est bon ici !

Il fait légèrement plus chaud, mais je décide de tout de même garder mon sweat orange. Je me sens si bien dedans, confortable et en sécurité, comme si rien ne peut m’atteindre. Une véritable armure -seulement mentale malheureusement-.

Je recommence à marcher entre les espèces de maisons, certaines en bois, d’autres en brique, toute collée les unes aux autres, chacune avec un étage. Les volets sont toujours bien fermés, alors que le soleil éclaire les rues. La route semble assez vieille, rien à voir avec du goudron tout neuf. De nombreux trous semblent avoir été bouchés au fil des années à en juger par les ronds gris et noirs qui s’y trouvent ci et là. Aux toits des maisons sont accrochées des fils électriques et téléphoniques, passant au-dessus des rues pour raccorder toutes les habitations.

Il semble clair que les habitants sont loin de la société de consommation et du capitalisme qui ronge notre monde. Ici, je sens bien que tout est réparé plutôt que jeté et qu’ils n’ont besoin que de peu pour être heureux. Cela me réjouit, mais m’effraie également. Mes habitudes vont être bousculées, mais je sais que cela en vaudra la peine !

Je continue de marcher sans réellement savoir où je vais. Peut-être aurais-je dû chercher une carte avant de m’aventurer ici. Après l’avantage, c’est que je n’aurai qu’à retrouver la mer pour savoir comment rentrer chez moi. Une sorte de guide, d’étoile du nord.

Chaque rue est unique. Les habitations sont toutes légèrement différentes, que ce soit dans la peinture, dans l’emplacement de la porte et des fenêtres, ou bien des petits détails, comme les nids de poule sur la route ou les volets en bois fatigués par le temps et l’air marin. Je n’entends pas les vagues, mais je sens très bien qu’elles ne sont pas très loin, me remplissant d’un sentiment de détente et de calme, augmenté par le silence des rues désertes.

Je me rends rapidement compte qu’il y a très peu de commerces. À part le diner et ce qui semble être un cordonnier -ça existe encore ça ?!- je n’ai rien vu. Je continue donc de marcher, toujours avec mon livre et mon talkie-walkie dans la poche centrale de mon sweat, tournant ma tête de droite à gauche en admirant chaque recoin de ces rues.

Je finis par tomber sur ce qui semble être un magasin. Mais quand je m’en approche, je vois que celui-ci est fermé. Pas de grillage, seulement un panneau "closed" avec les horaires : 8 p.m – 6 a.m. Si on inversait le a.m et p.m, ce serait des horaires tout à fait classiques. Je me demande pourquoi le diner était ouvert, lui…

Donc cela veut dire que les enfants vont à l’école la nuit eux aussi ? C’est pas très écologique s’il faut allumer toutes les lumières de tout le village toute la nuit. J’veux dire, si les hommes vivent la journée, ce n’est pas pour rien. Dormir le jour, c’est faire un majeur monumental à la nature et à des millénaires d’habitude… Ironique pour un endroit qui semble si attaché aux traditions.

Je ne sais pas pourquoi je pense à ça maintenant. Peu importe. Il faudrait que je me trouve un petit coin tranquille pour finir de lire le livre de Grand Ours. Si je veux ouvrir lundi il faut que je comprenne bien tout sur cet endroit étrange. Je ne sais pas comment je vais faire si je ne suis même pas capable d’aller dans le fond du bâtiment sans m’évanouir…

Je finis par retourner vers la mer en suivant quelques mouettes que je vois voler au-dessus des toits. Je trouve un banc -qui semble aussi vieux que les maisons, mais tout de même entretenu- et m’assois sur ce morceau d’histoire. Je regarde l’océan qui s’étend jusqu’à l’horizon. Il n’y a presque plus de bateaux. Les marins pèchent la journée, eux. Peut-être que c’est trop dangereux de le faire de nuit ? Purée je devrai noter toutes mes questions quelque part, parce que ça commence à faire beaucoup.

J’ouvre le livre et sens le cuir contre ma main. Les pages jaunies s’offrent à moi avec l’écriture de Grand Ours qui est… particulière -illisible-. Je relis ce que j’ai lu hier puis entame la suite.

Au milieu d’explications, je tombe sur un petit message dans un coin d’une page.

« Merci d’avoir accepté ce travail, grâce à vous je vais enfin avoir plus de temps pour voir mes petits-enfants. Vous ne savez pas à quel point vous me rendez heureux. »

Je ne m’attendais pas vraiment à une telle déclaration. Mais c’est vrai qu’il est assez âgé après tout, c’est compréhensible de vouloir prendre sa retraite, même si l’on aime son métier.

Les autres pages expliquent rapidement l’histoire du bâtiment et des anciens bibliothécaires. Je reconnais un prénom : "Ally". Elle semble avoir été la première bibliothécaire. Et il semblerait qu’elle ait commencé en… 1828 ! Hé bien dis donc, je suis la dernière d’une très vieille tradition il semblerait, ça fait beaucoup de poids sur mes deux petites épaules.

À l’époque, les bibliothécaires semblaient changer assez fréquemment. Peut-être à cause des maladies ou des hivers glacials ? Grand Ours, ou "Joseph" comme écrit dans le livre y a travaillé pour 50 ans ! Il détient clairement le record. Je présume que les personnes souhaitant exercer ce beau métier a baissé avec le temps. C’est fort dommage…

Je suis responsable d’un bâtiment -et sûrement de livres- vieux de 200 ans. Cela me remplit de joie, mais d’un petit peu d’inquiétude également. Bon après qu’est-ce qu’il peut bien m’arriver ? Qu’un client rende un livre en retard ? Cet endroit n’a clairement pas l’air d’être rempli de gens malhonnêtes, je devrai m’en sortir. Puis j’ai pas fait des études pour rien quand même !

Les dernières pages m’expliquent qu’il y a un extincteur dans la bibliothèque, mais qu’il est à utiliser qu’en cas d’extrême urgence. Je présume qu’il n’a pas envie que des livres soient endommagés par le produit. Il a écrit juste à côté en majuscule : « PAS DE CIGARETTE ». À vos ordres chef ! De toute manière je ne fume pas, et si jamais un client ose craquer une allumette à l’intérieur, je vais l’engueuler tellement fort qu’il y repensera sur son lit de mort !

Toute à la fin, en bas d’une page est griffonné : « Pour le salaire, le maire passera une fois par mois. » On dirait qu’il avait oublié d’en parler et qu’il s’était précipité de l’écrire avant mon arrivée. Donc je vais recevoir mon salaire en personne par… le maire du village ? Je me demande si je vais finir par m’habituer à toutes les bizarreries de ma nouvelle vie.

Je sens mon téléphone vibrer. Je reçois soudainement une trentaine de messages de "l’enculé". Avoir que très peu de réseaux, ça a des avantages finalement.

Je zyeute rapidement, m’attendant aux mêmes conneries habituelles. Mais c’est que ce connard devient menaçant ! Il essaye de me donner des ordres.

« Rentre ici tout de suite ! »

« Pour qui tu te prends ? »

« Tu dois m’obéir. T’as pas le choix. »

« J’vais te retrouver et te ramener à la maison par la peau du cul sale ingrate. »

Il y a quelques semaines, cela m’aurait sûrement rendu triste qu’il m’envoie ce genre de message. Mais le peu d’amour qu’il me restait pour lui a définitivement brûlé depuis, et j’ai balancé les cendres dans ce bel océan qui s’offre à moi.

Même si j’ai quelques inquiétudes. Et si ce connard arrivait réellement à me retrouver ? Mais comment est-ce qu’il pourrait faire ? Je ne lui ai rien dis et je n’ai laissé aucune affaire qui pourrait lui donner un indice. Après il est vrai qu’on est en permanence traçable avec notre téléphone. Peut-être devrais-je l’éteindre et enlever la puce ? Ouais, c’est ce que je vais faire, comme ça au moins je ne recevrai plus ses insultes et je pourrai enfin tourner la page !

Mais j’aurai pas de connexion internet si je l’éteins… Au pire je le rallumerai de temps en temps le soir avant de me coucher, histoire d’aller un coup sur Wattpad et Facebook. Puis je vais bloquer son numéro d’ailleurs ! Aller hop, c’est fait ! Voilà, tes messages ne pourront plus me pourrir la vie connard !

Je soupire un grand coup et remets mon téléphone -éteint- dans ma poche arrière, me sentant tout de suite plus libérée. Un sourire se dessine sur mon visage. Une de mes mains glisse inconsciemment sur ma cicatrice, juste sous mes cheveux sur le côté gauche de mon front. Elle est encore là malheureusement… Espèce de tatouage involontaire qui me rappellera toute ma vie des évènements que j’aimerai tant effacer de ma mémoire.

Au moins j’ai fini de lire le livre, une bonne chose de fait. C’est maigre comme indications, mais au final, je pense avoir tout ce qu’il me faut pour ouvrir lundi. Je pose le gros grimoire sur mes genoux et regarde un instant le drap de mère Nature. Un bleu magnifique qui s’étend jusqu’à des milliers de kilomètres, plus loin encore que ce que mes yeux peuvent apercevoir. Une puissance colossale capable de détruire des villes entières mélangée à une souplesse et une légèreté d’une jupe qui se plierait, soulevée par le vent, en atteignant la plage.

Et j’habite ici dorénavant ! Je réalise que j’ai une sacrée chance, ce n’est pas tout le monde qui peut vivre au bord de la mer en étant logé et en faisant le travail que l’on souhaite. Je suis une vraie petite veinarde, et je compte bien ne pas laisser passer cette chance !

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