Chapitre 3. Aux Portes des Enfers (pt - 2)

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Un bruit de métal déchira la cacophonie, elle ouvrit les yeux

Entre elle et le démon se tenait un homme. Il avait arrêté la bête dans son élan avec son épée. La lame était bloquée dans le bras de la créature et celle-ci essayait de la retirer en hurlant sur l’épéiste. Il fit un mouvement de rotation simple et d’un seul coup il trancha le bras et la tête du monstre qui tomba au sol. Il n’eut pas le temps de baisser son arme que d’autre goules arrivèrent sur lui. Calmement il se mit en garde. Jambes écartées, dos courbé, épée droite. D’un seul coup il chargea. Il esquivait chaque ennemie avec une facilité déconcertante et ripostait après chacun de leurs coups manqués, il dansait presque. Sa lame tranchait l’air et la chair sans distinction, sans hésitation. Les goules tombaient une à une. Par surprise une goule tenta de l’attaquer par les airs. Il effectua un pas de côté et une parade qui fit glisser les griffes de cette dernière sur le fil de sa lame. Le choc créa des étincelles qui l’éblouirent lui donnant ainsi l’opportunité de riposter avec un coup net qui la décapita. Quand il n’y eut plus aucune goule en vue et que le danger semblait écarté, il se retourna et s’avança vers Parika. Arrivé à sa hauteur il lui tendit la main.

- Tu peux te lever ? dit-il simplement

Sa voix résonnait à cause de son heaume qui lui couvrait entièrement la tête

Sans réfléchir, elle saisit la main qui lui était tendu.

Son cœur ne semblait pas vouloir s’arrêtait et encore une fois elle avait failli se retrouver au porte de la mort.

- Me … Merci, bégaya-t-elle

Il ne répondit pas mais elle s’en fichait. Sur le moment elle s’en voulait pour ne pas avoir réagi. Elle s’en voulait atrocement pour sa faiblesse. Elle se retourna et alla vers les enfants sans dire un mot. Elle porta Luna maintenant qu’elle était débarrassée du poids qu’elle avait sur le dos et commandait à Germo de rester près d’elle. Il fallait rejoindre la caserne, là-bas ils seraient en sécurité. C’était cet objectif qu’il fallait qu’elle garde en tête, il fallait qu’elle oublie ce qui venait de se passer.

- Hey, tu sais où se trouve la caserne la plus proche. Nous devrions y aller ensemble

Il s’avança vers elle. Parika se noyait dans la honte. Mais que pouvait-elle bien faire. Il était le seul à pouvoir les aider à rejoindre l’abri sain et sauf. Même s’il venait de la sauver elle n’avait pas confiance en ce chevalier. C’était plutôt en son armure qu’elle n’avait pas confiance. Il ne portait qu’une cotte de maille sous un long habit qui lui arrivait jusqu’aux mollets, une épaulière gauche, une ceinture avec une sacoche sur le côté et des flacons qui y pendaient et des jambières. Même si ses compétences en escrime étaient remarquables, dans ces conditions, une seule erreur et tout le monde mourrait. Mais à l’entente d’un rugissement s’élevant dans les airs elle comprit que s’ils se faisaient attaquer une seconde fois ils mourraient aussi. Elle acquiesça d’un signe de la tête et lui indiqua où se trouvait l’abri. Il réarrangea son écharpe rouge fixait par une broche qu’il portait au cou comme pour se motiver et se mit à l’avant du groupe. Il n’avait pas besoin qu’on lui dise ce qu’il fallait faire, il le savait déjà.

Le groupe s’avançait prudemment dans ce qui restait de la ville ouvrière alors que les canons faisaient rage à travers tout Mirona. Un champ de ruine. Ce décor rappelait à la jeune adolescente les villes assiégées qu’elle avait jadis traversé. Même si ces dernières n’avaient rien à voir avec ce qu’elle avait sous les yeux. Des corps mutilés de partout, des visages avec une expression d’horreur figé, des membres éparpillés. Ce décor s’apparentait de plus à un cauchemar, une vision des Abysses. A chaque coin de rue, le chevalier arrêtait le groupe pour scruter les alentours. Jusque-là ils n’avaient pas rencontré de grandes oppositions, à part un groupe de goules qui se nourrissaient. Elles n’eurent pas le temps de réagir quand le chevalier chargea vers elle, tel un assassin silencieux et sans merci, il les élimina avec des coups précis dans la nuque, leur empêchant de réagir. La menace écartée, il baissa son arme

- La voie est libre

Parika et les enfants sortirent de leur cachette pour le rejoindre. L’odeur fétide des cadavres de goules qui jonchaient le sol, la répugnait. Elle ne redoutait qu’une chose, qu’elles se relèvent et l’attaquent en fourbe. Mais cette pensée était irrationnelle, elle le savait et pourtant elle n’arrivait pas à s’en persuader.

- Nous sommes bientôt arrivés ? demanda-t-il simplement

- Oui, répondit-elle sur le coup comme pour oublier les bêtes, dans deux rues nous y seront.

Il rengaina son épée, après une rapide reconnaissance des lieux. Il n’y avait uniquement pas que des cadavres humains, mais aussi de goules.

- On dirait bien que la zone est sous contrôle, pour l’instant nous ne risquerons plus rien

Le chevalier se tourna vers Germo et lui proposa de monter sur son dos. Il accepta sans rechigner.

En suivant les indications de Parika, ils débouchèrent binetôt sur une grande rue au bout de laquelle se trouvait la caserne. Des barricades faites de barils et de parpaings avaient été installées en travers de celle-ci et plus loin formant une ligne, 3 cannons avaient été disposés. Ils devaient surement être utilisés en dernier recourt. Des soldats postés aux barricades faisaient de grands signes de la main pour indiquer aux retardataires de se dépêcher. D’autres personnes arrivaient au même moment où le groupe atteignit les barricades.

- Faites vite, on est sur le point d’abaisser les grilles

Le mystérieux chevalier et Parika durant un instant partagèrent un regard quand ils furent arrêtés à la barricade. A l’entrée de la caserne quelque chose se passait. Ils ne savaient pas quoi mais d’après ce qu’ils pouvaient apercevoir les gens étaient bloqués aux portes. Au fur et à mesure que les derniers rescapés avançaient en courant, ils pouvaient entendre ce qui ressemblait à une dispute générale. Parika et son groupe se mêlèrent à la foule qui était en colère. Un riche commerçant qui était surement descendu dans la ville ouvrière avant le début des attaques essayaient de faire rentrer 3 chariots remplis de marchandises étrangères tirés par des chevaux à l’intérieur. Le problème c’est que la caserne était déjà remplie par ceux qui étaient arrivés en premier et que les chariots occuperaient de la place que d’autres pouvaient prendre. Le capitaine de caserne essayait de lui faire entendre raison mais avait déjà perdu patience

- Ecouter votre raison, mon seigneur et comprenez que c’est impossible de les faire rentrer.

- Il semblerait que ce soit vous qui soyez sourd, répondit-il en pointant le militaire du doigt, je suis membre du Saint Ordre Royal et il est hors de question que ces chariots restent à l’extérieur.

La situation était délicate. Dans d’autres circonstances le capitaine l’auraient fait arrêté, mais vu sa condition il ne pouvait strictement rien contre lui. Pire, le simple fait d’élever la voix contre lui, lui garantissait un aller simple dans les geôles s’il s’en sortait. Mais la situation était grave et il ne faisait que ce qu’il fallait pour sauver des vies.

- Mais laissez-nous passer !!! criaient des voix inquiètes

- Dégagez ces satanés chariots, criaient d’autres

- Soyez maudit !

Les chevaux commençaient à s’affoler alors que la foule s’échauffait. Des gardes essayaient de maintenir le calme mais ils n’y pouvaient rien, tout le monde était désespéré

- Qu’est ce qui se passe ? demanda Germo qui se trouvait toujours sur le dos du chevalier

- Rien, nous allons bientôt rentrer, dit-elle pour le rassurer

Au fond elle savait que ce n’était pas vrai. Vu comme la situation se présentait, ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’elle ne s’envenima. Mais elle ne voulait surtout pas les effrayer

- Il faut qu’on essaye de rejoindre un autre abri, dit-elle en s’adressant au chevalier

- Nous n’aurons pas le temps, ils ont surement déjà abaissé leurs grilles

- On ne peut pas non plus rester ici

La peur fit rage parmi la foule alors qu’une explosion se fit entendre non loin. Les chevaux ne tenaient plus en place. Les gens se bousculaient, se piétinaient. Certain commençaient à frapper les chariots de leur pied.

- On veut rentrer, poussez-vous !!!

Un jeune homme s’acharnait sur les roues du chariot et fit tanguer la marchandise. Cependant il n’eut pas le temps de voir le coup de gourdin qui lui tomba sur le crâne et s’effondra au sol. Les gens pris de peur reculèrent par reflex. Celui qui venait d’assommer le jeune homme semblait être un des gardes du corps du marchand. Il jeta sa masse à terre et dégaina une épée. Les autres gardes du corps du seigneur firent de même.

- Ils nous attaquent et vous ne faites rien, cria une femme qui essayait de réveiller l’assommé

- Comme la force est la seule chose que ces gens comprennent, dit-il en se tournant vers le capitaine qui était dépassé par la situation, je ferais tuer autant de gens que possible s’il le faut mais mes chariots seront dans votre caserne

- Vous êtes déments

- Ces marchandises ont été commandées par le ministre de Sa Majesté lui-même. Si j’échoue à les lui livrer ce n’est pas mon argent uniquement que je perds mais mon commerce et l’honneur de ma famille. Chacune des choses qui se trouvent dans ces chariots valent bien la vie de toute les personnes ici en ce moment.

- Même si nous pouvions vous laissez passer il n’y a pas assez de place à l’intérieur

Le marchand regarda par-dessus l’épaule du capitaine, l’intérieur de la caserne. Plusieurs personnes y attendaient depuis le début de l’attaque que les portes se referment pour réellement se sentir en sécurité. Le capitaine vit pendant un instant dans les yeux de son interlocuteur, un éclair

- Que ceux qui sont déjà à l’intérieur sortent, capitaine. Nous ferons d’abord rentrer les chariots et ensuite ils pourront rentrer

A l’entente de sa proposition le capitaine fou de rage mis sa main sur son épée, plusieurs de ces hommes firent de même.

- Vous perdez la tête si vous pensez un seul instant que je vais vous écouter

Le chevalier s’accroupit pour faire descendre Germo et confia son épée à Parika. Il avait l’intention de régler cette situation et mettre un terme à cette folie. Sans dire un mot il réussit à se frayer un chemin parmi la foule et à arriver au premier rang, les gens s’étaient poussés d’eux même pour le laisser passer. Peut-être étaient-ils intimidés par son heaume singulier et sa démarche. Un des gardes du corps qui l’avait enfin remarqué se tourna vers lui et pointa son épée

- Quoi ? toi aussi tu cherches des ennuie. Recule ou j’te jure que j’vais te faire chanter une drôle de chanson

Le chevalier resta silencieux. Face à l’indifférence de ce dernier il tenta de lui porter un coup sur la tête avec le plat de sa lame. Celle-ci fut arrêté en pleine course dans les airs. Le chevalier l’avait fermement attrapé avec sa main droite et ne semblait pas être dérangé par le sang qui en coulait lui indiquant que la lame l’avait déchirée. Le marchand se retourna

- Que se passe-t-il ? demanda-t-il sous la colère

Le garde du corps n’arrivait pas à se dégager de l’emprise du chevalier. Sans savoir pourquoi il ne pouvait pas retirer sa lame. Après quelques secondes, son épée commençait à rougir, elle chauffait à haute température. La chaleur provenait de sa main, il arrivait à voir l’air vacillé autour. Il voulut se dégager en donnant un coup de pied mais reçu un coup de gourdin rapide en pleine tête. Il s’effondra sur le coup. Ce dernier n’avait pas remarqué que le chevalier l’avait saisi par terre avant de lui parler. Les autres voulurent attaquer, les soldats eux restèrent immobile. Le mystérieux chevalier laissa tomber l’épée et tout le monde autour pu voir l’état de la lame : elle était courbée et rouge. Quelques gouttes de sang tombaient sur le sol et produisaient de la fumée à son contact laissant présumer que son sang était bouillant. Certains gardes du corps comprenaient ce qui se passait enfin et baissaient leurs armes. Ils savaient à qui ils avaient affaire. Ce mystérieux chevalier ne pouvait être qu’un guerrier de Lode, un guerrier pouvant invoquer les énergies naturelles au combat. En l’occurrence celui-ci pouvait soumettre les flammes

- Est-ce l’argent ? dit-il d’une voix imposante en s’adressant aux gardes du corps, est-ce l’argent qui vous a rendu aveugle ?

Il fit un pas vers le marchand et ses sbires

- Dans ce cas alignez-vous pour que je puisse vous envoyez moi-même face à vos dieux. Vous leur expliquerez comment vous avez pu laisser votre maître être le complice de la mort de centaines de personnes.

Ils firent tous un pas en arrière instinctivement sous le coup de la pression. Le capitaine voyait en ce nouvel arrivant un allié de taille. Un a un, ils commençaient à jeter leur épée à terre. L’un d’eux commença à manœuvrer pour dégager les chevaux du chemin sous le regard ahuri de leur employeur

- Qu’est-ce que vous faites ? demanda-t-il furieux

- Désolé, mais on pourrait bien être une vingtaine contre ce gars que nous ne pourrions pas le battre

Le chemin dégagé, les chariots mis de côté, les rescapés furent organisés par les soldats et s’engouffrèrent dans l’abri. Le marchand résigné et ses sbires furent les premiers à entrer. Parika et les enfants rejoignirent le chevalier.

A l’intérieur l’atmosphère était dense, pesante. Personne ne se sentait rassuré. Ils avaient tous eu un aperçu de l’Enfer comme il est décrit par les récits. Certaines personnes cherchaient désespérément leurs proches parmi les blessés allongés ou recroquevillés sur eux même, d’autres étaient en larme et pour certain ils restaient silencieux, tremblant de tout leur corps, après ce dont ils avaient été témoin. Aussitôt arrivée, Parika avait cherché Clarissa, mais ne l’avait pas trouvé dans tout ce monde. Elle espérait de tout son cœur qu’elle avait survécu.

- Ne vous inquiétez pas, dit-elle en leur caressant la tête alors qu’ils étaient accrochés à sa robe, votre tante est forte. Elle a surement rejoint un autre abri

C’était les seuls mots auquel elle pouvait penser dans un moment pareil, elle aussi inconsciemment se raccrocher à cette idée pour éviter de sombrer. Le mystérieux chevalier se tenait à côté d’elle. Il regardait l’entrée sans dire un mot, peut-être était-il perdu dans ses pensées ou méditait-il comme tous les chevaliers le faisaient. Elle voulut le remercier pour les avoir aider. Cependant elle ne put s’empêcher de le fixait incessamment. Plus elle le regardait plus elle semblait le reconnaître. Sa posture, sa manière de se battre. Elle savait qu’il était helréinien à en juger par la couleur de son écharpe vermillon et à son accent mais elle ne pouvait pas en savoir plus. Il lui évoquait de lointains souvenirs. Elle tenta de voir ses yeux à travers les fentes verticales de son heaume. Elle se rapprochait, elle et son visage, comme si elle pouvait améliorer sa vision de la sorte

- Il y a un problème, dit-il soudainement la faisant sursauté du même coup

- Quoi ? répondit-elle pensant avoir été découverte

- Les gardes …

Parika porta son regard vers les gardes. En effet ceux-ci se comportaient bizarrement. Ils étaient stressés, désemparés, ils courraient dans tous les sens et donnaient des ordres à n’en plus finir, ils semblaient affolés. Personne ne pouvait remarquer cela, ils étaient tous sous le choc. Parika venait de comprendre ce que le chevalier faisait. Il ne fixait pas la porte, il prêtait attention aux gardes et à ce qu’ils disaient, il lisait sur leurs lèvres. Elle tenta de faire la même chose en observant le capitaine qui se tenait sur les murs de la caserne donnant plusieurs ordres alors que les coups de canons semblaient s’intensifier aux loin. Quand elle réalisa ce qui se passait son sang ne fit qu’un tour

- Ils n’arrivent pas à abaisser les grilles, les chaines sont bloquées

Au moment où elle lâcha ces mots, des soldats s’affairaient avec des maillets autour des engrenages qui retenaient la grille, confirmant ainsi ses craintes. Si les grilles ne pouvaient pas descendre cela voulait dire qu’ils étaient encore en danger, pis, tous réunis dans un seul endroit avec peu de moyens de se défendre, ils n’avaient aucun moyen de s’en sortir s’ils étaient attaqués. Parika se mit soudain à genoux comme pour chercher quelque chose aux sols. Elle posa ses doigts aux sols, puis sa tête. Son attitude suscita des regards curieux. Des pas, plusieurs pas. Elle distinguait ceux des soldats du camp qui allaient et venaient essayant de régler le problème de la grille. Cependant il y avait quelque chose d’étrange. Depuis qu’ils étaient entrés dans la caserne, les coups de canons semblaient ne pas s’arrêter, pis, ils se rapprochaient. Si c’était le cas, cela voulait dire que le nombre d’ennemies avaient augmentés et qu’ils avançaient dans leur direction. Pendant un instant elle perçut une lointaine vibration. Elle crut que son imagination lui jouait des tours mais elle en eu la confirmation. Ces vibrations étaient régulières et elles se rapprochaient.

- Alors ? demanda le chevalier alors qu’il la rejoignait à terre, épée en main

- J'entends des pas, rythme double et régulier. Quelque chose se rapproche, assez gros pour faire trembler le sol à plusieurs lieux, les soldats n’arrivent pas à le contenir avec les canons.

Les vibrations étaient maintenant perceptibles par tout le monde. Les soldats postaient derrière les barricades se préparaient. Le chevalier posa son arme face à lui. Il décrocha un des flacons qui pendaient à sa ceinture, retira le bouchon et en versa le contenue sur sa lame. C’était de l’huile. Il avait compris une chose, la fuite était inenvisageable à ce stade. Parika n’essaya pas de le raisonner. Au contraire elle admirait sa détermination et sa résolution à vouloir se battre contre la chose qui venait quel qu’elle puisse être. Elle scrutait chacun de ses mouvements durant sa préparation. Parika aurait tant voulu avoir une telle volonté, elle aurait tant voulu ne pas être une honte pour son maître. Les enfants vinrent la rejoindre au moment où elle se levait. Les bruits de pas s’intensifiaient à tel point qu’il était devenue impossible de les ignorer. Tous ceux qui étaient assis à terre, attendant que les grilles ne s’abaissent, se relevèrent soudain pour voir ce qui se passait. Plus la menace s’avançait et plus la peur reprenait ses droits parmi les rescapés.

- Pourquoi les grilles ne s’abaissent-elle pas, s’inquiétaient certains

- Qu’est ce qui se passe ?

Au loin, au moment où les pas semblaient tous proche, un soldat déboula en courant sur la rue. Il fuyait, agitait les bras

- Tirez, tirez !!!

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