inspiré de la chanson : " Marie Jeanne" de Joe Dassin

“ Marie Jeanne, Marie Jeanne !”

Tes pensées te trahissent,

Tu ne veux pas l'aimer.

Te prendre dans les filets

De ses yeux précipices

À l'amour te condamne.

Elle n’est pas vraiment belle,

Tu es beau, tu es riche.

Des filles te tournent autour,

Elle ignore leurs discours

Et leurs regards qui trichent.

Tu n’as d’yeux que pour elle.

À l’abris de l’ondée,

Cachés sous les caresses.

Vous voilà enlacés,

Recouverts de baisers,

De passion, de tendresse,

Amants d'éternité

Pour pouvoir accueillir,

Le fruit de votre amour.

Ses hanches se dessinent

Ses formes s’arrondissent

Ses seins deviennent lourds.

Bien triste est l’avenir

Tu supplies tes parents

tu leurs dis que tu l’aime

Sans elle tu deviens fou

“On n’veut pas d’ça chez nous

Chez nous pas de vilaine

Il faut garder ton rang”

Elle refuse qu’un jour ton enfant lui reproche

D’avoir comme horizon la noirceur des fumées,

De n’avoir comme parfum que l’odeur du charbon,

De craindre le grisou soufflant ses compagnons,

De la misère du monde d’être le prisonnier,

d’avoir comme avenir la nuit qui se rapproche.

C’est pour ça qu'aujourd'hui, elle revient vers toi.

C’est l’avenir de l’enfant qui la traîne, misérable.

Elle accepte de venir et se mettre à genoux

Pour que ton fils connaisse un avenir sans joug.

Elle accepte sa défaite elle rend les armes, minable,

Abandonne sa fierté et son amour de soi.

Des hommes de mépris, laquais de la baronne,

on chassait à coups d’pieds, un enfant, une femme.

Sur le pont, au dessus des eaux troubles, elle s’arrête.

Dans ses bras son enfant, elle lui pleure qu’elle regrette.

Le quatre juin, c’est au matin que Marie-Jeanne, Désespérée, se jette du pont de la Garonne.