ILS SONT PARTOUT !

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Quand il sont arrivés, ils étaient deux.

Ils n'avaient rien en commun et tous demandaient s’ils pourraient s'entendre.

L'un c'était “oui” l'autre c'était “non”.

On hésita, un peu, le temps que cela fasse le tour du petit cerveau ils furent adoptés.

Par la suite d'autres sont venus.

Comme il y avait de la place et qu'ils voulaient faire de mal à personne, on les a laissés s’installer.

Ils nous ont appris à nous comprendre. On se les est appropriés, ils devinrent notre priorité, on se les est envoyés, échangés.

À force de liaisons, ils firent des petits qui devinrent les nôtres parce qu'on les trouvait pratiques.

On les a manipulés, torturés, triturés pour pouvoir les dominer, les mettre en ordre,les aligner, en faire une arme.

Pendant bien des années tout se passa très bien. Ils ont continué à se multiplier ce qui arrangea tout le monde puisque la multitude facilitait la vie. On s'enrichissait, ils en aient même qui devinrent moins bêtes.

Puis un jours, “patatrac !”, voilà qu'il en arriva de partout.

D'abord ils furent grecs puis étrusques ou romains enfin bref des latins, suivirent les barbares d’outre Rhin ou du fond de l'oural, les normands, les celtes, les vikings et n'ayons pas peur de le dire, ces balafrés de franc-ibérique alliés des alamans.

Une fois que les vagues successives se fussent retirées, quelque uns de tous ceux là restèrent échoués sur nos plages ou sur nos terrains vagues.

Que fallait-il en faire ?

La question fut vite réglée pour les grecs et les romains qui s’étaient imposés et qui étaient bien trop riches pour qu'on puisse s'en passer.

Ils restaient tout les autres. Alors on fit le tri.

On garda, quelques gros parce qu'ils faisaient rire les enfants, deux ou trois doux parce qu'ils plaisaient aux femmes, une centaine de simples parce qu'ils suffisaient aux hommes, beaucoup trop de durs parce qu'ils pouvaient servir à tout le monde et pour finir l'histoire on en a pris un fin.

L'Histoire s’est répétée, a bégayé. Il y eut les espagnols, les anglais, les hollandais, les anglais, les espagnols,les anglais et à chaque visite quelques uns sont restés.

Comme nous sommes bien élevés et même un peu curieux nous sommes donc allés voir ce qu'il se passait chez eux.

Trouvant qu’ à force de les perdre ils pouvaient nous manquer, on les embrigada.

Au fil des décennies et des siècles ils se mélangèrent joyeusement et harmonieusement.

À chaque fois qu’un mourrait, dix le remplaçaient.

Au lieu de les laisser vivre et libre de circuler on inventa les listes.

Comme ça ne suffisait pas, on eu l’idée des répertoires dans lesquels on les classa par ordre alphabétique, en précisant leur caractère, leur origine, leur famille et même la manière de pouvoir les comprendre.

L’Histoire de nouveau a frappé par trois fois, d’abord à teutons et puis deux coups mortels. Les bochs puis les frisés défièrent la terre entière sans jamais réussir à museler nos camarades.

L’europe devenu sage, nous voilà tous amis.

Quelques uns, sans succès, tentèrent l’Amérique.

Étant sans rancune, sans méfiance et reconnaissant on en laissa venir d’hollywood et de Memphis.

Et aujourd’hui me direz-vous ?

Nous devrions tous être contents.

Et bien, non !

Car quelques abrutis qui ne comprennent rien trouvent qu’ils y en a trop et ils ne voient que leurs mauvais côtés.

Plus nombreux que jamais il y en maintenant qui nous viennent d’afrique.

Bien sûr il faut toujours rester un peu méfiant et que, dans ceux que l’on croise, il en ait qui font mal, qui blessent et qui tuent.

Bien sûr ils sont partout, à la télé, à la radio, sur nos écrans d’ordinateur, dans les livres, dans nos chansons, dans nos maisons et ils arrivent même à envahir nos têtes jusqu’à nous empêcher de trouver le sommeil.

les bougons vous diront qu’ils sont dans nos palais qu’il descendent du perchoir, qu’il tiennent les crachoirs.

À ceux là répondez !

Qu’ils ont changés la vie des femmes, qu’ils ont abolie l’infamie et que sans eux nous ne pourrions être libres.

À ceux là répondez !

Qu’il faut les accueillir sans jamais regarder l’origine ou l’ethnie,

que face à la connerie, il nous faut à tout prix avoir le dernier.

Laissons les mots dirent !

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