À tous elle appartiennent
Dès ta plus tendre enfance elles sont là qui te guettent.
D’instinct tu les connais, tu les fuis, tu louvoies.
Dès ta plus tendre enfance c’est ta peur, ton effroi.
c’est la crasse sur ta peau que tu veux qu’on nettoie.
Comme des bulles de savon
que l’on ne peut saisir,
elles se posent sur ton front
sans même te prévenir.
C’est elles que l’on juge toute ta vies durante.
Qu'elles soient petites ou grandes,
qu'elles soient reconnues ou alors oubliées,
comme des bêtes sauvages venues du temps passé
elles te retrouveront,
à la gorges te prendront.
À quoi ressemblent-elles ? De quoi sont-elles faites ?
Est ce choses si poisseuses que pour t’en dépecer
tu y laisseras la peau pour t'en débarrasser ?
Quels que soient leurs raisons, valent-elles ta tête ?
Au nom de la justice, de la morale, des moeurs
On te les fera payer, ils voudront que tu meurs,
par le sang, par l’oubli, frappé d’indignité.
En prison , dans la rue, que tu y sois rejeté.
Tout au fond d’une églises un chantre marabout,
au prix de quelques pièces, au prix d’être à genoux.
te f’ra croire que c’est lui qui a l’absolution.
Le désespoir de causes sign’ra ta démission.
Enfant, c’est une faute à chaque mot
de chaque phrase de chaque strophe
qui t’vaudra un zéro
marqué à l’encre rouge par l'amblyope prof.
Imbécile incongru,
l’enseignant n’a pas vu,
ni tes larmes sur Rimbault
séchées par le buvard
Ni ton coeur en sanglot
ni la tristesse figée au coin de ton regard
Sur ton tier de lune,
Le reste de ta vie,
pour voir, tu es assis,
les hommes et leur démence
à la moindre romance
Tu n’prêtes plus ta plume
rattrapes les si tu peux,
enferme les pour toujours
et si elles s’échappent
tu pourra toujours dire.
c’est pas ma faute à moi
c’est la faute aux matons
qui se croyaient costauds
c’est donc la faute aux forts
qui n’sont pas des lumières
puisqu’il n’ont pas pensé
à prendre une photo
alors comment faire
pour les fautes choper
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