351.

Dans ma vie, j'ai été confrontée à beaucoup de "problèmes".
Beaucoup de situations d'inconfort, d'irritation, de choses indéfinissables qui me hantaient, m'encombraient, me tiraient vers le bas.
Le plus simple a été pendant longtemps de mettre un couvercle là-dessus et dire "oui, oui, tout va bien" et même de trouver des raisons, de bonnes raisons bien-sûr, pour prouver que cela allait bien.
Sauf que cette part d'ombre était là, presque à exploser à tout moment, surtout au moment où je m'y attendais le moins et où je n'étais, du moins en apparence, pas prête du tout.
Un cercle vicieux, exponentiel, avec pour destination, un mur.
Avec cette impression désagréable de toujours, sans arrêt me cogner contre le mur.

Il a donc fallu changer mon point de vue sur les "problèmes" que je rencontrai dans ma vie.
Me poser, tout mettre en parenthèse un instant, le temps de voir, réfléchir, prendre soin de moi, prendre de la distance si nécessaire, ne plus écouter personne, de l'espace. Tout oublier.
Hurler.
Hurler ma haine au ciel, à la mer et aux étoiles, au voisin qui passe.
Accepter de perdre la foi.
Stop. Repos.

REPOS. OXYGÈNE. LUMIÈRE.

Le repos, l'espace, le silence, la contemplation, la méditation, favoriser les choses que l'on aime et qui nous nourrissent dégagent l'esprit et les voies respiratoires.
Tout à coup, on est "inspiré-e" et on voit.
On voit le lien, on comprend, on saisit.
Il n'y avait des problèmes, mais UN problème.

A partir de là, les choses sont plus simples à résoudre, à dissoudre.
La foi revient peu à peu.
En fait, elle n'était jamais partie, il y a juste que, à l'image du soleil, elle se cache parfois derrière les nuages, mais elle est toujours là en fait.
Et le savoir, pour l'avoir expérimenté donc, est sans doute le moteur de vie le plus puissant que je connaisse.

352.

En fait, nous vivons la même chose.
Nous vivons toujours la même chose.
Jusqu'au jour où on décide de changer.
Un détail, un élément.
Habitué-e-s aux “beaucoup”, on néglige les “peu”
Sans comprendre que peu à peu, cela fait beaucoup.

En fait, nous vivons la même chose.
Nous vivons toujours la même chose.
Jusqu'au jour où …

353.

Quand tu te préoccupes d'un autre, c'est alors que tu commences à te négliger toi-même.
Diogène.

Bon, voilà, tout est dit.
Et depuis longtemps en plus …

354.

Hier, j'ai regardé un reportage sur la fameuse théorie des cordes, qui ferait le point de jonction entre la gravitation selon Einstein et l'infiniment petit.

Une loi qui expliquerait TOUT l'Univers.
C'est tentant comme idée.
Plus que tentant, cela serait logique et rejoindrait en somme ce que disent pas mal de religions et de philosophies, à savoir que le monde intérieur n'est qu'un reflet du monde extérieur, que le monde est créé à l'image de ..., etc etc ...

Une Loi unique.
Une Loi qui ferait converger le monde, qui unirait le monde.

Lorsqu'on regarde les mêmes différentes religions et philosophies, finalement, les lois qui en découlent sont sensiblement les mêmes, et même lorsque dans un pays comme la France où on a la (mauvaise?) idée de séparer le politique du spirituel, les lois demeurent les mêmes: ne pas tuer, par exemple. Ce qui prouve bien qu'au-delà des apparences, l'essentiel repose sur les mêmes fondements.

Mais une Loi unique, une équation, un théorème, un mot pour unifier l'Univers entier, l'aligner, comme les chakras de l'être humain, et par là même comprendre qui nous sommes et peut-être notre place dans l'Univers, n'est-pas exaltant comme idée?
Je suis sûre que dans quelques millénaires, ce ne sera plus: "bah, on est tous égaux, on est des êtres humains à la base" mais que l'on dira "bah, on est tous égaux, des atomes, des photons, des neutrons à la base" ou bien "bah, on est tous égaux, on est tous de l'énergie à la base".

Convergence. Des Lois, des disciplines, des croyances.

L'Univers part d'un point, puis c'est son expansion, puis sa rétractation en un point.
La respiration de l'Univers.

Et nous, on est quoi dans cette histoire?