338.

Parfois, je me demande si ces notions d'amour inconditionnel et d'acceptation n'ont pas inventées par des personnes qui avaient quelque chose à se reprocher.

Du coup, c'est passé dans l'inconscient d'un peu tout le monde et les personnes qui ont quelque chose à se reprocher peuvent vivre dans la plus totale impunité, vu qu'elles sont assurées de l'amour inconditionnel de leur prochain.

339.

En fait, quand on connaît une situation très difficile, tout va nous paraître un paradis.

Puis peu à peu, nos blessures vont se guérir dans ce paradis, et on va se rendre compte que ce paradis n'est pas si paradis que ça.

Alors, il faut s'en séparer et trouver un autre paradis, et de paradis en paradis, on erre dans cette vie.

340.

On croit que les gens sont comme nous, et souvent on les juge à travers notre propre prisme de vie.

Et bien non, les gens ne sont pas comme nous et n'ont pas les mêmes valeurs ni les mêmes qualités.

Et pour connaître quelqu'un, rien de tel que de l''observer dans ses actes concrets, voir ce qu'il aime, ce qu'il privilégie, ses préférences.

341.

Savoir ce que l'on veut est difficile.

Parfois on sait, puis on oublie.

Pour moi, les deux choses les plus importantes sont le silence et l'écriture, et la seconde dérive de la première en fait.

Et après, c'est la mer et la spiritualité. La spiritualité découlant elle-même de l'activité d'écriture et la mer étant le cadre idéal qui m'inspire, dans ce flux et ce reflux qui me rappelle ce qu'est la vie, une vaste respiration.

Obtenir le silence autour de moi n'est pas un exercice simple, mais il faut savoir ce que l'on veut, alors je l'impose, et plus on s'habitue à imposer ce qui nous est important et indispensable, plus c'est simple à faire et plus on prend de l'assurance.

Le mieux étant de chercher un lieu où imposer le silence ne soit pas nécessaire.

A partir d'un moment, il faut aussi économiser son énergie pour les choses vraiment importantes : l'écriture par exemple.