LXXIII.

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299.

Créer ma bulle était ma façon, inconsciente, de me protéger du monde lorsque j'étais enfant.
Je m'étais inventée un univers, en accord avec ma compréhension des choses et dans lequel je me réfugiais.
Puis j'ai grandi.
L'univers créé était toujours là, mais j'avais de la difficulté à le faire cohabiter avec le monde dans lequel je vivais.
J'ai tenté de l'étouffer.
J'ai failli y passer.
Et là, l'évidence: c'est l'univers que je me suis créé la réalité, pas ce que je vis au quotidien.
Alors cet univers revient en force dans ma vie, et cela passe par des petits détails: prendre soin de moi, un bain, me masser les pieds, regarder les étoiles depuis mon fauteuil à bascule, ne pas sortir pendant des jours et des jours avec une réserve de mousse au chocolat dans le frigo, lire tout ce qui me permet d'approfondir encore et encore ma compréhension du monde, la mienne bien sûr, la Bible, des bouquins de philo, ce qui me passionne, me meut, me rend vivante, me payer des vacances à la mer, m'acheter des peluches, faire vivre mon enfant intérieur, écrire, le silence.
Et peu à peu, la normalité, cela devient ça.
C'est dur de l'affirmer aux yeux du monde, mais je veux que ma vie, ce soit ça, et rien que ça.
Une fois qu'on y a goûté, tout le reste, ce n'est que manque de respect pour soi-même, alors on fait tout, tout pour que la normalité, cela soit ça.
Lutter pour que MON univers soit l'univers de ma vie est semé d'embûches, mais cela fait partie de la mission et je suis déterminée.
A présent, je sais pourquoi je suis née.



300.

Pour connaître quelqu'un, rien de mieux que d'observer comment il se comporte dans une situation difficile et d'en tirer les conclusions qui s'imposent.



301.

Parfois, très souvent dans ma vie, il y a des gens qui m'aident et c'est parfait. Les relations servent à ça, en fait, à une aide, un échange mutuel.

Mais ce que parfois nous ne comprenons pas, c'est que ces mêmes personnes qui nous ont aidé-e-s peuvent devenir des opposants, des ennemis, pour quelque chose, un aspect que nous ne savions pas d'eux ou qu'eux ne savaient pas de nous.

Alors, il faut les laisser partir, les lâcher et surtout l'accepter, accepter que les gens passent, jouent le rôle qu'ils ont à jouer, puis repartent.

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