286.

Je me souviens très bien du film "Sur la route de Madison" de Clint Eastwood, à l'époque je vivais à Salamanque et c'est là que je l'avais vu.

Ce film, pendant très longtemps, est resté parmi mes préférés, et maintenant, je comprends pourquoi.

Pendant très longtemps, renoncer à mes passions, qui est le sujet de ce film, faisait partie de ma philosophie de vie.

Une philosophie très castratrice finalement, mais bon, j'y croyais.

Puis peu à peu, j'ai évolué, et même si mon admiration pour ce réalisateur et acteur demeure intacte, mon point de vue lui s'est transformé par rapport à cette philosophie de vie.

Maintenant, j'ai compris que la passion, c'est la vie, et je ne veux plus y renoncer.

Je ne souhaite pas me laisser dominer par elle, mais je veux la vivre à fond lorsqu'elle se présente.

287.

J'ai très souvent fait l'expérience du départ. Surtout d'endroits et d’ambiances où je ne me sentais pas à l'aise.

Maintenant, l'histoire se répète.

A mon travail.

Ma franchise, ma volonté de m'attaquer aux problèmes à la racine posent problème.

On m'a donc dit qu'il valait mieux que je parte.

Mais ce scénario, je l'ai déjà interprété des milliers de fois.

Et pourquoi cela serait à moi de partir et pas aux autres de changer ?

288.

La vie est comme un ordinateur, au début, tout va bien, mais peu à peu, les choses s'accumulent, on ne sait plus où on met quoi, on tombe très vite dans le trop.

Documents inutiles que nous gardons malgré tout, virus que nous laissons rentrer et ce malgré les anti-virus que nous installons. Puis l'ordinateur fatigue et meurt.

La vie, quoi, en somme.