253.

Notre plus grande souffrance finalement vient de nos tentatives de rendre permanent ce qui par nature est impermanent.

Le monde a été créé comme ça, impermanent, c'est sa caractéristique, nous ne pourrons pas la changer celle-là, nous pouvons changer tout le reste, mais pas ça.
C'est comme acheter un pantalon de taille 36 et vouloir à tout prix y rentrer dedans sachant que l'on fait du 38.
Non, il ne fera pas beau tous les jours.
Non, nous ne pouvons pas être heureux tous les jours.
Non, la paix ne régnera pas dans le monde tous les jours.

En revanche, ce que nous pouvons apprendre à faire, c'est à anticiper cette impermanence, à l'intégrer et surtout à ne pas la laisser nous dominer.

Il ne fait pas beau tous les jours, mais les êtres humains ont inventé Météo France et je peux décider de me vêtir, de me dévêtir, d'avoir un parapluie, je peux m'adapter.

Je ne suis pas heureuse tous les jours, mais j'ai besoin aussi de ces moments où mes émotions négatives s'expriment, de me retrouver seule face à moi-même dans ma chambre, de téléphoner à un-e ami-e et savoir qu'il/elle est là quoiqu'il arrive, d'écrire sur ce qu'il m'arrive.
J'ai besoin de ces moments pour évacuer ce que j'ai de plus douloureux en moi.
Les êtres humains ont inventé des méthodes très efficaces pour traiter ces problèmes, méditations diverses, techniques de sophrologie, expression par l'art, défoulement par le sport, trouvons ce qui nous parle et ayons-y recours lorsque nous en sentons la nécessité.

Non, la paix ne régnera pas tous les jours.
La guerre est là, nous devons l'accepter, et en nous-mêmes pour commencer.
La guerre est souvent l'apanage des gens qui ne se sentent pas heureux (voir paragraphe précédent) et qui refusent de trouver des solutions autres que taper sur le voisin, taper physiquement s'entend, voire tuer, éradiquer. Inutile d'essayer de les convaincre qu'il existe autre chose, c'est non et ce depuis des millénaires, je dirais même que la situation empire.
La guerre est souvent l'apanage des gens qui ne veulent pas voir que le problème, ce n'est pas le voisin, le problème, c'est eux.
Nous savons que ces personnes existent, nous voiler la face à ce sujet, c'est du déni.
Mais nous avons le pouvoir de leur dire NON et si nous ne l'avons pas, nous devons le reconquérir.