LII.

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243.

Se séparer des parents, d'une façon ou d'une autre, pour vivre sa vie est inévitable. C'est une loi de la nature.

On conserve d'eux les valeurs qu'ils nous ont transmises qui nous paraissent valables pour avancer, on abandonne les autres, on s'y oppose même parfois et on continue à se construire avec les nouvelles expériences, les autres rencontres que la vie nous présente.

En somme, nous faisons notre chemin.

Les parents oiseaux enseignent à leurs petits à voler, après quoi, ceux-ci prennent leur envol.



244.

Les chefs d'état devraient se comporter comme des parents avec leurs enfants, avec la même bienveillance, la même cohérence, la même volonté de montrer l'exemple.

Les gens, parents, chefs d'état, etc … parlent beaucoup, beaucoup, nous sommes inondé-e-s, mais les actes ne suivent pas, les actes ne correspondent pas à ce qui est dit, et cela n'a l'air de poser de problème à personne.

Le problème de l'humanité est là, dans cette dichotomie entre le dire et le faire, entre l'être et le paraître et notre souffrance vient de là.

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était créateur.

Maintenant, le Verbe est destructeur, parce que face à lui, il n'y a que le néant, celui du non-alignement entre le mot et ce qui lui correspond.



245.

J'ai parfois l'impression d'être l'actrice, à mon insu, d'une pièce de théâtre, je regarde autour de moi et je me dis : « un jour, tu ouvriras les yeux et tu comprendras que tout cela est une pièce de théâtre dans lequel tu avais un rôle bien déterminé ».

Sauf que je commence à comprendre quel rôle on me fait jouer, on veut me faire jouer, et je ne suis pas tout à fait d'accord. Je ne suis pas du tout d'accord. Je veux choisir mon rôle, écrire mon scénario, être la propre héroïne de ma propre vie et lui donner l'orientation que je souhaite.

Mais en face, les résistances sont fortes, on voudrait que je reste dans mon ancien rôle, mais c'est NON, à présent, je me libère du rôle que la société dans laquelle je suis née voulait me faire jouer, un rôle que je n'avais pas vraiment choisi et qu'à présent que je vois ce qu'il y a à voir, je veux exercer dans une plus grande liberté, en adéquation avec la conscience, de plus en plus dévoilée, que j'ai de moi-même.

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