LI.

Une minute de lecture

239.

Je me rends compte que mes photos remportent un plus grand succès que mes textes sur mes réseaux sociaux et autres.

Je comprends mieux maintenant pourquoi le judaïsme a interdit les images dans ses lieux de culte.



240.

Mon dernier déménagement a finalement été une épreuve intéressante et son côté précipité a bien révélé l'urgence du problème qu'il me montrait du doigt. J'ai appris à jeter, à faire confiance pour des besoins ponctuels, à trier, et surtout, dans mon nouveau logement, à tirer des leçons par rapport à l'ancien : ménage régulier, encombrement minimal, peu de meubles mais confortables. De l'espace, de l'espace, de l'espace. Être bien, très bien même, optimiser la lumière, fleurs sur le balcon, détails qui changent tout. Et surtout, maintenir cet équilibre de vie à chaque instant, ne pas me laisser déborder afin d'éviter les erreurs passées, penser à trier ce que ne l'est pas encore, me désencombrer peu à peu. M'installer, mais pas pour l'éternité. Être prête à chaque instant, tout en les savourant un à un là où je suis.



241.

Le problème, c'est l'oubli.
Lorsque je vais bien, j'oublie les éléments qui me font parfois aller mal et je les expulse de mon quotidien, alors que c'est le meilleur moment pour les intégrer.
Lorsque je vais mal, j'oublie que parfois, je vais bien, j'oublie pourquoi parfois je vais bien, alors que c'est le meilleur moment pour m'en souvenir.
La vie coule au milieu, dans la lucidité qui me fait entrevoir que les temps fastes ne doivent pas me rendre dupe sur les imperfections du monde et de l'être humain et que les temps difficiles recèlent forcément des étincelles de joie et d'humanité.



242.

Le travail, lorsqu'il est vécu comme une obligation peut vite devenir un enfer.

Dans ce cas, il vaut mieux cesser.

Mais pas cesser le travail, cesser CE travail, le travail est nécessaire, indispensable même.

Déjà aux yeux de la société, nous avons un devoir de citoyenneté, puis pour nous : le travail sur soi, à son développement personnel, découvrir ses talents, ses passions, les mettre en œuvre, y réfléchir …

En vivre, tiens, pourquoi pas …

Et justement, faire coïncider ce travail-là avec celui que nous devons à la société.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Rosa Carmon ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0