176.

Dans la cafétéria du musée du judaïsme où je vais parfois, il y a une pâtisserie qui s'appelle « bolus » que j'aime beaucoup.

Donc le dernier jour que je travaillais à la bibliothèque, je me suis dit : « bon, c'est mon dernier jour, je vais aller manger le dernier bolus de mon séjour. »

J'arrive à la cafétéria et rien. Non seulement, il n'y avait pas de bolus et en plus, il n'y avait que trois boulettes qui se battaient en duel dans la soupe.

« Happy Pessah ! » me dit-on.

Mais voilà, c'était donc ça ! Cela faisait des semaines que je lisais à ce sujet, le hamets ceci, le hamets cela, ben voilà, j'en faisais l'expérience réelle et concrète et le manque de bolus, je le sentais jusque dans les moindres recoins de mon corps.

Ma vie est visiblement pleine d'attachements, et il serait temps que je m'en libère comme les Juifs se sont libérés du joug de l’Égypte.

177.

Tous les jours, tailler le diamant. Tous les jours, exercer ses talents. Tous les jours, reprendre, relire, refaire, défaire, supprimer, rajouter, vider, remplacer. Sans arrêt.

178.

L'ego nous fait tourner à l'envers. L'ego n'est qu'un outil qui doit être utilisé à bon escient et pas une fin en soi.

179.

Vivre, c'est avoir la force de faire respecter ses besoins et se donner donc le droit d'exister.