61.

Parfois, lorsque je pars en voyage, j'oublie quelque chose. Cela m'arrive de plus en plus souvent.

Mais souvent, lorsque je pars en voyage, je suis parfaitement capable de trouver sur place ce que j'ai oublié.

62.

La séparation est le moment le plus tragique de la vie, et pourtant, il est fondateur.

Nous nous séparons pour voler de nos propres ailes, pour réaliser un travail, pour exister.

Mais ce qu'il y a de beau, c'est que les éléments qui étaient associés et unis au moment de la Genèse finissent toujours par se retrouver tôt ou tard.

63.

La question n'est pas: "pourquoi est-ce que cela m'arrive?", mais plutôt "comment puis-je éviter cela dorénavant?"

64.

Lorsque j'ai l'impression de ne jamais avoir le temps (genre, "quoi, j'ai déjà 42 ans?"), c'est que mon horloge est à l'envers. Lorsque j'ai l'impression d'avoir la vie devant moi (genre, "ça va, je n'ai que 42 ans"), mon horloge est à l'endroit.

65.

Avant, les gens se battaient pour avoir leur nourriture, être chasseur-cueilleur demandait une vigilance de tous les instants et obligeait à vivre au jour le jour. Cet exercice quotidien supposait des efforts physiques constants, par nécessité.

L'être humain a voulu s'épargner ces maux en créant l'agriculture, le congélateur, les supermarchés, mais en fait, en voulant s'épargner ces maux, il s'en est créé d'autres.

66.

Nous sommes des missionnaires, dont la mission est de sauver l'humanité.

A la naissance, nous oublions tout, parce que si nous savions, nous ne voudrions pas l'honorer, tellement elle est synonyme de souffrance et de régression.

La mission s'arrête lorsque nous en prenons conscience et que nous décidons que nous avons assez souffert comme ça.