25.

Quand je fais montre de mes faiblesses, celles-ci sont toujours (ou presque) attaquées.

Du coup, je dois être forte. Et ce quoiqu'il arrive.

Et me confier lorsque je sens le terrain sécurisé.

26.

Il est curieux de constater que les mots "projection", dans le sens psychanalytique du terme c'est-à-dire "expulsion hors de soi de ce que l'on ne veut pas voir de soi", et "projectile" soient de la même famille.

27.

Les gens ne changent pas. Je suis parfois tentée de laisser une dernière chance aux gens, pour voir s'ils vont la saisir au vol, mais une personne ne change pas comme ça, par l'opération du Saint-Esprit, et quand bien même elle saisirait la chance au vol, de là à ce qu'elle change, il y a un monde quand même. Du coup, mes premières intuitions sur les personnes sont souvent les bonnes, les petites choses pas encore trop visibles mais qui n'attendent que ça, d'éclater au grand jour.
C'est à moi d'agir en conséquence plutôt que d'attendre "pour voir". Les choses sont vite vues: les gens sont ce qu'ils sont.

28.

Le syndrome de Galilée, c'est-à-dire savoir quelque chose que le monde n'entend pas, ne veut pas entendre et ne fera rien pour entendre, est sans doute celui qui est le plus difficile à vivre.
Il doit bien y avoir pourtant dans le monde quelqu'un-e pour entendre ce que l'on a à dire et y accorder le crédit que cela mérite.

29.

Parfois, les choses vont mieux, alors je me dis: "mais non, c'était une exception, tu vois, ça va mieux maintenant, les choses vont se tasser, tout n'est pas si négatif."
Sauf que l'expérience prouve que lorsque quelque chose commence à aller mal, c'est souvent un signe dont il faut tenir compte et le fait que les choses s'apaisent et vont mieux est justement le moment, le meilleur moment pour traiter ces informations à froid et trouver une remédiation.

Donc, là, ça va mal, et ce n'est pas qu'une idée, et il y a très peu de chances, surtout si nous continuons sur la même lancée, que les choses s'améliorent.