II.

Une minute de lecture

7.

Ce que je constate, c'est que seul-e-s, nous sommes capables de beaucoup de choses. J'en conclus donc que la majorité des activités que nous avons ne sont que prétextes à être avec d'autres, à faire des rencontres sans comprendre que lorsqu'on est bien avec soi, on n'a besoin de personne et les autres dont on a besoin apparaissent.



8.

Nous donnons des noms différents aux nuages suivant leur forme, leur altitude.

Mais eux, d'où ils sont, comment se voient-ils ? Et comment se nomment-ils ?



9.

Il faut être très très vigilant-e avec les engagements de longue durée, parce qu'on ne sait jamais, non vraiment jamais, ce qu'il va se passer et dans quel sens le destin va tourner (même si très souvent, on en a une intuition).



10.

La France est le pays où on supprime les effets pour ne pas avoir à réfléchir sur les causes.
Par exemple, si un gamin se suicide en sautant par la fenêtre de son établissement scolaire, c'est arrivé il y a quelques années, on décide (et on en fait une loi) de garder obligatoirement fermées toutes les fenêtres de tous les établissements scolaires pour éviter que cela ne se reproduise, sans réfléchir un seul instant au fait que non seulement, cela prive tous ceux qui ne veulent pas se suicider (et il y en a beaucoup) du plaisir d'avoir une fenêtre ouverte sur l'extérieur, mais que, qui plus est, cela n'empêchera pas le gamin qui veut se suicider de le faire. Il y a juste qu'il trouvera un autre moyen pour cela et que la loi de garder fermées toutes les fenêtres de tous les établissements scolaires ne résout absolument pas le problème de savoir pourquoi un jeune se suicide et choisit de

le faire à l'école.


Et ceci peut se généraliser à beaucoup de choses.



11.

Certaines minorités sont isolées, écartées, discriminées, et ce sciemment pour l'éclairage qu'elles nous apportent sur nous-mêmes.


Le problème, c'est que ces minorités disposent aussi de la solution au salut du monde et lorsque tous les autres le comprendront, ils se rendront compte qu'ils ont scié la branche sur laquelle ils étaient assis.

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