Trompette la mort

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SCÈNE 1

Dans un coin et un autre , un échange qui se passe de bout en bout d'un pont.

Moi je n'avais plus mes mails en tête à ce moment-là, vous imaginez bien. Quand j'ai compris quel genre de personnes allaient entrer en jeu j'étais toute curieuse, beaucoup trop émotive. J'allais presque trouver le gribouilleur, mais dans sa tour doré il appelait un autre nom que j'ai vu sur le message qui a tout déclenché.

Dans le nord de l'Inde, un chimiste rabougri, un sourire mauvais constamment au coin des lèvres, le plus souvent à la recherche de cobaye pour des choses bizarres, était une de ces hyènes dont parlait le gribouilleur avant de lui passer un coup de fil. Professeur Asi Asud, un docteur en beaucoup trop de choses, pour qu'il ne passe pas pour un fou. Dans l'ordre des choses, la science était aussi son péché mignon, mais il avait une drôle de tête lorsqu'il le disait. En revanche, il n'avait pas l'air coupable lorsqu'il avait répondu au coup de fil du gribouilleur. À tant feindre l'innocence, il en avait oublié ce que c'était de l'être vraiment. On le ressentait à ses silences. Pour lui aussi beaucoup d'argent tombé par magie sur son compte. Était-ce vraiment morale de le rendre ?
Il fallait répondre à la question qui est qui et un homme était particulièrement utile pour cela. Je l'ai vu tout ça dans leur petite magouille codée. J'ai suivi. Jkpa et moi on s'envoyait des textos, là. C'est sur mon portable. Jkpa ne m'avait absolument pas perdu de vue, dans tout ça.
" Ha! "

La chaumière prend la lumière pour la rendre un instant après.

" Elle a toujours veillé sur toi, c'est bon, on sait, continues l'histoire là. Ho ! Pardon, je me suis laissé allé dite donc. Continues ma chéri. Hm ?
- Hm ! "

" Major Col, monsieur Asud a appelé. Ils n'apprécient guère votre attitude avec le café et les fruits tropicaux.
-...
- Je n'ose pas citer le sucre.
- Tu veux connaître mes solutions Théo, je peux le comprendre. Mais il y a autre chose de plus urgent.
- Plaît-il ?
- Asud, qui a-t-il appelé lorsque tu as raccroché ?
- Je préfère simplement vous montrer le numéro. Pensez-vous que cela vous concerne ?
- Trace-le..."

SCÈNE 2

La lumière est impartiale d'un coin à un autre et des comptes se règlent à chaque bout d'un pont rouge, situé en hauteur.

" Les gens ont un problème avec le mot pute, mais je pense que ça relève d'un problème psychologique plus profond, plus freudien.
- Bonjour à vous, monsieur Tïnepou Hun.
- Pourquoi les six millions sont-ils passés par votre compte ?
" BANG !"
- Bon Dieu, quel genre de calibre est-ce là. Je sens plus mon oreille monsieur Tïnepou Hun.
- Tïne ! On dit monsieur Tïne !
- Vous nous appelez très tôt, monsieur Tïne. Ne vous inquiétez pas, votre costume est préparé à l'avance bien sûr.
- Bien sûr ! On me trace depuis hier soir. Je veux sa tête, si jamais elle ne vaut rien. J'ai trop mal dormi à cause de ça."

À droite du pont, on écoutait déjà d'autres fréquences ce matin-ci.

" Excusez, mon humble avis de majordome, mais il est nécessaire que vous vous reposiez. Vous n'avez pas dormi de la nuit major. Il est pourtant clair que les proies s'affolent pour un mail, quelque chose qui vient de Kréoli Mage. Je vous laisse à votre cartographie et vos projets agricoles, je vais retrouver la source de cette étincelle, c'est ce que je voulais vous dire. Rencontrer cette secrétaire qui m'a répondu la dernière fois au passage peut-être. Pas question qu'on se fasse mordre, dans le cas où il y aurait anguille sous roche. Oh ! Ohoh ! "

" On n'aurait pas cru qu'il serait allé jusque là-bas, le majordome héroïque. "

SCÈNE 3

Côte à côte, on fait des transactions dans le port lugubre et on s'étonne des tremblements dans un foyer citadin. Au centre de tout cela en vérité, on fait tourner la roue du destin à son bon vouloir.

Sur un vieux port abandonné, trois hommes couverts et entourés de centaines d'autres visages masqués et armés pour les représenter et les défendre, au cas où.

Le gribouilleur sur un écran : "Docteur. Dzz
- ...Faîtes-vite.
La voix avant l'apparition du personnage- Le gribouilleur !
- Tsar.
- On a retrouvé les billets ? Alors faisons ça vite.
- Pas de traître parmi nous hein ? On est impatient à ce que je vois docteur.
- Vous méfierez-vous de cet imbécile qui veut rendre l'indépendance en créant une nation avec son océan ?
- Arf. Le juge aura des problèmes avec lui bien avant nous, parole de Tsar.
- Dzz. C'est l'élection présidentielle chez moi la semaine prochaine, je dois surveiller ça de très près, vérité de gribouilleur. Dzz.
- Ho oui ! C'est vrai ! Rappelez-moi les noms des clowns de cette année.
- Vous êtes très drôle, regardez la télé monsieur le Tsar.
- La télé, ah vous n'êtes pas dernier sur les blagues non plus.
- Il faut punir maintenant messieurs. "

En ce beau 17 juin, les sommets des montagnes se croisaient.

" C'était hier le 17. Pas logique. Dit papy Samy Junior pour se manifester dans l'histoire.
- C'était hier la chèvre dans le toit ? Non mais c'est pas possible. S'opposa son frère.
- 6 millions ! Balbutia le bébé.
- Pourquoi toutes ces histoires pour un mail ? Interrogea le petit frère, suspendu sur une poutre. D'où tu connais tous ces détails, en étant si éloigné ? Interroge intelligemment l'espiègle Stéphane.
- Parce que ce n'est pas fini ! Descends s'il-te-plaît."

" Parce que le monde tient dans une main et dans une main il y a cinq doigts et que chaque doigt a son influence, la synergie du joyeux comité plein d'armes fut secouée par une autre particule humaine.

" Que faîtes vous-là, négro ?
- Quand on parle du loup, monsieur le juge, dzz, bienvenue.
- Docteur, gribouilleur, Tsar, si ce sont vos premiers mots, alors les étoiles ont décidé que nous nous croiserions ce soir.
- Alors ?
- C'est que ce cher gribouilleur caché, n'est pas le seul à s'être fait voler et que vous cher Asud, savez qu'il en est de même pour vous. Navré messieurs le Tsar et l'ingénieur que, vos tentatives d'assassinat viennent d'échouer et que tous mes pions se portent très bien.
- L'ingénieur, il est là ? Où ça, je dois voir son visage, je dois savoir qui il est.
- Son majordome, personne d'autre. De toute façon vous ne verrez rien de votre écran monsieur Amérigo.
" C'est difficile de réfléchir dzz lorsqu'on vous pollue l'esprit dzz.
- Vous fatiguez pas gribouilleur. Je dois vendre des bombes. on peut en lâcher quelques-unes et faire passer ça pour un accident, elle comprendra l'avertissement cette fouine. Signé le Tsar !
- Il faudra attendre il y aura le gel jusqu'au lendemain, où des journaux donneront raison aux climato sceptique. Un flash spécial dans quelques pays et on aura le calme pour se libérer de quelques surplus de nos usines. Ce qui nous arrange tous, même vous monsieur le Juge.
- Il a déjà des coins sur lesquels je dois pouvoir circuler librement. Il est déjà un problème. "
Les ennemis firent alliance un instant, mais le juge semblait en savoir énormément sur le fond de cette affaire. Théo Machiavelli prit une photo sans faire cas des risques. Il fut le vainqueur de la roue de la chance, pour rentrer par chez lui par des chemins sans lumières.

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