Chapitre 21: L'enfer d'une mère

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Point de vue d'Emma

Mon cœur pourrait sortir de ma cage thoracique qu'il le ferait, voir Kelvin aussi mal en point me bouffait littéralement de l'intérieur. Il était malade et pour le moment je ne pouvais absolument rien faire pour lui, je me sentais inutile et impuissante face à son état qui s'était empiré en quelques secondes. Il était maintenant allongé sur ce brancard, les pompiers autour de lui tentaient de le réanimer. Antoine était parti comme une flèche prévenir le CPE de l'état de Kelvin, il avait ensuite été en cours prévenir la prof qu'on emmenait Kelvin aux urgences et qu'on partait avec lui. Étonnement, elle n'avait pas protesté et avait promis de passer le voir après sa journée de travail pour prendre des nouvelles de lui et de soutenir ses parents. A cette pensée j'eus un pincement au cœur, ils n'avaient toujours pas été prévenus. Alors tandis que les pompiers descendaient le brancard où ils avaient réussi à ramener Kelvin parmi nous, je pris mon téléphone et composais le numéro de sa mère. Au bout de trois sonneries, la voix enjouée de Pénélope me parvint et les larmes roulaient déjà sur mes joues à l'idée que c'était à moi de lui dire que son fils était transporté d'urgence à l'hôpital.

-Emma ? Tu n'es pas censé être en cours ?

-Pénélope, je dois vous dire quelque chose, tentais-je d'articuler.

-Emma qu'est-ce qu'il se passe ? Tu me fais peur ? Pourquoi tu m'appelles ?

-Je me devais de vous prévenir, c'est à moi de le faire.

Je pris une grande inspiration, sécha rapidement mes larmes et dis :

-Sachez d'abord qu'il est entre de bonnes mains. Ils l'emmènent aux urgences pour passer des examens.

-Emma pour l'amour du ciel parle moi, je ne comprends pas.

-Kelvin s'est mit à saigner du nez en cours, on l'a accompagné aux toilettes mais il s'est mit à vomir du sang et il s'est évanouit. On a prévenu le CPE et les pompiers l'emmènent à l'hôpital et je l'accompagne. Je vous attends là-bas. Mais ne vous inquiétez pas les pompiers l'on réanimé.

-Oh mon dieu, mon fils...

L'un des pompiers me fit un signe de tête pour me dire qu'on partait, je dis à Pénélope de ne pas trop paniquer et de nous rejoindre rapidement avant de raccrocher.

Le trajet me parut interminable, Kelvin était conscient mais il dormait, ses yeux bougeaient rapidement sous ses paupières, et les traits de son visage étaient sévèrement tirés, signe qu'il devait souffrir de son état. Le pompier qui avait autorisé que je vienne avec eux dont le nom était Gabriel me demanda :

-C'est votre petit ami ?

-Non pas vraiment.

-Est ce que vous savez ce qui aurait pu causer son état ?

-Je sais qu'il a une insuffisance rénale et qu'il attends une greffe.

-Depuis quand sait-il pour sa maladie ? Ses parents ont-ils été prévenus de son malaise ?

-Ça va faire 3 ans. J'ai appelé sa mère et elle nous rejoint sur place. Je pense qu'elle va se charger d'appeler son mari. Il est suivit par un très bon médecin et j'ai eu l'occasion de parler avec lui, il attends l'autorisation de ses parents pour lui faire sa greffe. Kelvin espère guérir maintenant.

Arrivés devant les urgences, les infirmiers prirent rapidement Kelvin en charge et me demandèrent d'attendre dans la salle d'attente. Plus les minutes passaient et plus l'angoisse s'installait dans mon esprit. Il fallait que je vois le docteur Bordet pour savoir où la procédure en était mais alors que j'allais me lever pour aller à son étage, Pénélope arriva dans le hall l'air paniqué et inquiète.

-Où est-il ?

-Les médecins l'ont emmené faire des examens. Il est entre de bonnes mains. Je suis vraiment désolée Pénélope, lui dis-je en la prenant dans mes bras.

-Pourquoi tu t'excuses ma belle ? Tu as été là quand ça s'est passé, tu l'as aidé et je t'en suis reconnaissante.

-J'aimerais tellement faire plus. Madame Simons a dit qu'elle passerait vous voir en fin d'après-midi pour vous soutenir et prendre des nouvelles de Kelvin.

Elle desserra son étreinte quand un médecin vint vers nous.

-Madame Alen ?

-Oui c'est moi, dit-elle en se tournant vers l'homme.

-Je suis le docteur Peyrac. C'est moi qui est pris votre fils en charge à son arrivé ici. Sa petite amie nous a dit qu'il attendait une greffe de rein, c'est bien ça ?

Il venait de m'appeler « sa petite amie », ce n'était pas le cas mais ce surnom me réchauffa le cœur, qu'est-ce que j'aimerais entendre ces mots dans la bouche de Kelvin, mais hélas mes sentiments pour lui ne devait pas être réciproque. Pourtant, lorsqu'il a fait son malaise et qu'il ne se réveillait pas, une partie de mon cœur s'est brisé, je ne voulais pas le perdre, je tenais bien de trop à lui. C'était bien plus que ça, j'étais en train de tomber amoureuse de lui.

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