Chapitre 14: Ma blonde

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Quand elle se retourna, je fus surpris de constater que cette grande blonde, aux longues jambes et au sourire identique au mien n'était autre que ma sœur. Elle se précipita vers moi en me prenant dans ses bras. Qu'est-ce qu'elle m'avait manquée. Ma journée se passait super bien depuis ce matin, elle se détacha de moi et me planta pleins de baisers sur les joues, ça en devenait limite gênant.

-Mon frérot comme tu m'as manqué. Alors comment ça va les cours, le lycée, les potes, les filles ? Je veux que tu me racontes tout.

-Mathilde on a le temps, mais avant de partir je dois voir quelqu'un.

Je me retournais pour chercher Emma du regard, elle était à quelques mètres de moi, elle ne bougeait pas, elle semblait triste, perdue et en colère aussi. Elle avait les larmes aux yeux, elle me fixa encore quelques secondes avant de partir furibond en direction de l'arrêt de bus. Elle avait dû s'imaginer un tas de trucs en voyant ma sœur aussi tactile avec moi. Mais quel imbécile, je ne lui avais même pas dit que ma sœur allait venir quelques temps ici, elle a dû s'imaginer que c'était ma copine. Mais si elle s'était fait ce genre de film pourquoi réagissait-elle ainsi ? Est-ce qu'elle tenait à moi comme je tenais à elle ? Est-ce qu'elle était jalouse ? Il fallait que je parle avec elle, j'allais me lancer à sa poursuite quand la main de ma sœur me ramena à la réalité.

-C'est qui cette belle fille que tu t'apprêtais à rejoindre ?

-C'est Emma, c'est euh ma meilleure amie.

J'avais hésité à lui dire la vérité, mais ma sœur me connaissait que trop bien pour savoir que je ne lui disais pas tout. Elle ne mit pas longtemps à me questionner.

-A qui tu veux faire gober une connerie pareille Kelvin ? Je te connais et je sais que tu aimerais plus avec elle, je me trompe ?

Et voilà ma sœur avait deviné, elle aurait dû suivre des études dans la police, elle qui aimait fouiner partout, elle aurait réussi.

-Bon tu me racontes où je vais lui demander moi-même ?

-Ok ok c'est bon. C'est une fille de ma classe, depuis le premier jour, elle m'a tapé dans l'œil mais je ne sais pas si c'est réciproque. On est super proche et complice, ce week-end elle est venue dormir à la maison, les parents l'on adorés, même Thomas qui en plus de ça était intimidé et jaloux. Mais là je crois qu'elle ne va pas me reparler de sitôt, tu l'as fais fuir tu es trop tactile avec moi, elle a dû se faire des films. Elle n'a pas confiance en elle de base et en te voyant elle a dû perdre toute confiance en moi. Je te jure des fois tu me gonfles, j'ai peut-être perdu la seule fille que je voulais.

Ma sœur me regardait avec une mine déconfite, je l'avais peut-être blessé mais à cause de son comportement j'avais peut-être perdu Emma et ça je ne pouvais pas le supporter. Certes ma sœur m'avait beaucoup manqué mais là elle m'avait énervé.

-Je te demande pardon, je suis sincèrement désolée, je vais tout faire pour que ça s'arrange entre vous.

-Non laisse tomber je vais me débrouiller. Viens on rentre.

Je montais dans ma voiture toujours sur les nerfs suivi de Mathilde qui tentait de se faire aussi petite qu'elle pouvait. Arrivé à la maison, je montais directement dans ma chambre sans prendre la peine de dire bonjour à mes parents, je laissais l'honneur à ma sœur de dire à mes parents pourquoi j'étais de mauvais humeur. Je me jetais sur mon lit en fermant les yeux, je devais trouver la façon de parler à Emma. Je décidais de lui envoyer un message.

A Emma

« Emma il faut vraiment que je te parle, c'est important, ce n'est pas du tout ce que tu crois. »

Après lui avoir envoyé ce message, je me dirigeais vers ma salle de bain afin de me changer les idées. L'eau chaude qui coulait sur mon corps, détendait tout mes muscles qui étaient dans un sale état depuis qu'on avait quitté le lycée. J'entendis un bruit sourd dans ma chambre mais je n'y prêtais pas attention, je voulais juste chasser de mes pensées l'idée qu'Emma ne veuille plus me parler. Si cela devait arriver, je ne sais pas ce que je deviendrais, elle était devenue indispensable dans ma vie. Je commençais à ressentir des sentiments forts pour elle, des sentiments que je ne pouvais pas ignorer, ils étaient là et malgré tout ça me convenait ainsi.

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