Néogran, Roi de Lonod

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Olendhia était le royaume le plus au Nord en Alendhil. A présent, Noldor devait se diriger vers le Sud-Ouest, pour atteindre le Royaume de Lonod. Il y rencontrerait Néogran, sixième du nom, qui en était le souverain. Noldor avait connu tous les souverains du royaume de Lonod. A vrai dire, pour le mage, les humains avaient toujours été des êtres tout à fait fascinants. Par leurs coutumes et leurs modes de vie aussi. Il lui semblait souvent que les humains, qui n’étaient ni immortels, ni magiques, avaient une existence qui forçait le respect. Ils travaillaient, dur, et toute leur vie, pour faire vivre les leurs, passants des jours entiers à cultiver des champs, qui malgré leurs efforts, ne donnaient pas toujours de bonnes récoltes. Ils tombaient parfois malades, et rien ni personne ne pouvait les soigner. Ou plutôt si... On aurait pû, avec un peu de magie. Ils avaient la vie bien plus dure que les autres peuples d’Alendhil, et malgré ça, ils se retrouvaient tous, régulièrement, pour célébrer diverses choses. Il était courant pour eux de se reunir, autour de grandes tablées qui foisonnaient de plats délicieux, où l’on chantait des chansons, et où on buvait aussi beaucoup de vins, de cervoises et d’hydromel.

Après une journée entière de chevauchée, le vieux mage atteignit les remparts de la cité de Lonod. Un mur d’enceinte immense érrigé il y a des centaines d’année protegeait un village charmant. Noldor lacha Sindharin, le laissant petre dans les prés. Il n’y avait pas vraiment de garde sur le pont-levis. Un homme en cote de maille se tenait prés de l’entrée, mais il appartenait plus à une espèce de folklore qu’à une armée. A vrai dire, dans l’esprit des humains, la dernière menace, aussi terrible fut elle, appartenait à un passé qu’ils considéaient lointain. Aussi, Maître Noldor n’eut aucun mal à entrer dans la cité, passant pour un simple vieillard encapuchonné. Il suivit le chemin principal, qui serpentait entre les chuamières modestes mais bien tenues. Elles étaient souvent circulaires, et avaient un toit de chaume, flanqué d’une cheminée fumante. On mettait des rideaux et des volets aux fenetres, que l’on fermait chaque soir et qu’on réouvrait aux aurores le lendemain. Il était près de midi, et les rues sentaient la viande rotie, et les oignons confits. Les hommes et les jeunes garçons rentraient des champs pour prendre leur repas. Noldor atteignit la deuxieme enceinte, et le deuxieme pont-levis. Cette fois, il y avait un garde, un vrai. Le vieux mage s’annonca, et le garde qui cilla, fit quelques metres dans la cours du chateau, pour infomer un deuxième garde de la présence d’un visiteur. Le deuxieme garde disparut dans l’édifice au pas de course. Quelques instants plus tard, il reparut, éssouflé. Il adressa un signe de tête au premier garde, montrant son approbation. Noldor fut admis au chateau, et conduit dans l’une des immenses salles de l’aile ouest, à travers un dédale de couloirs sombres, flanqués d’armures et de portraits de famille. La salle était rectangulaire, éclairée par une dizaine de larges fenêtres d’une part, et par le feu qui brûlait dans l’âtre. Noldor entra, et parcourut la pièce du regard. Il s’approcha d’une tapisserie brodée accrochée au mur. Elle représentait une scène de chasse, avec des hommes, montant des chevaux magnifiques, et des chiens à l’affut... Il était absorbé par le tableau, lorsque :

« J’ai d’abord cru à une blague, mais... »

Noldor fit volte face, et trouva sur le seuil, un homme grisonnant et quelque peu vouté, qui portait sur son visage à la fois le poids des années, et l’allegresse d’un homme heureux. Les deux hommes prirent place autour de la table, et commencèrent à discuter. Le roi de Lonod, Néogran, n’avait jamais vu Noldor pour de vrai. Il connaissait le visage du mage a travers les livres et les gravures qui louaient ses exploits. Noldor, lui, avait par le biais de la magie, toujours gardé un oeil sur ce peuple si fascinant.

Comme il l’avait fait chez les elfes et les fées, Noldor reprit son histoire et exposa son projet. Néogran acquiesça, le visage assombri par la noirceur de la surprise.

« Je vous enverrai mes meilleurs hommes, sur nos meilleurs chevaux, » lâcha-t-il enfin, le regard plein de terreur. Il avait malgré tout gardé sa dignité, mais n’en était pas moins terrassé par l’annonce du mage.

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