L'Aube Nouvelle

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Noldor ne s’eternisa pas. Il deposa sur une table de bois brut qui tronait prés de la cheminée, un petit morceau de papier, sur lequel il avait écrit à la plume, un simple mais sincère « merci ». Merci de s’être rallié à sa cause, et merci pour l’hospitalité qui lui avait été offerte.

L’aube commençit à poindre tout à l’Est, signal du départ d’une nouvelle journée de quête. Dans onze jours exactement, il saurait s’ils avaient une chance de survivre. Sindarrhin, en fidèle destrier, attendait fièrement au pied de la tour. Noldor se hissa sur la selle, et parcourut l’horizon de ses yeux bleu profond. Il talonna le cheval, et reprit la route en direction du Sud-Est, vers les Bois Hurlants.

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Aïwen s’agitait nerveusement dans son sommeil, les paupières closes, et le front trempé de sueur. Tout était flou dans ce songe horrible... Un pièce sombre... Une femme qui pleure... Elle ne peut pas voir son visage... Elle hurle de douleur et elle implore... C’est à cet instant que Nolwé entra dans la petite demeure circulaire de la jeune elfe. Surpris de voir son amie se debattre contre un ennemi invisible, il saisit le poignet de la jeune fille pour la tirer de son mauvais rêve. Aïwen hurla et se redressa d’un bond.

« Chuuuut, lui signifia Nolwé. Tu vas reveiller tout le monde ! » murmura t’il.

La terreur s’ estompa dans les yeux d’Aïwen, qui haletait toujours.

« Tu es prête ? l’interrogea Nolwé, comme pour detourner la jeune femme de sa frayeur.

- Dans une minute », lacha t’elle.

Elle se leva, enfila sa cape d’un vert foncé, et saisit un petit baluchon qu’elle lança sur son épaule. Ainsi dissimulés sous l’étoffe, les deux elfes se ressemblaient étrangement. Nolwé était blond, mais sa chevelure était à présent couverts par sa capuche. Mais comme Aïwen, il avait les yeux en amande, d’un noir profond, et la peau très claire.

« En route, fit Aïwen. Ne perdons pas de temps, les autres ne savent pas que nous partons. »

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La Terre des Eaux voyait elle aussi l’aube se lever. Sérendia avait décidé d’emmener avec elle ses deux filles. C’est en silence qu’elles observèrent leur contrée. Elles ne pouvaient pas s’empecher de penser qu’elles ne reverraient peut être jamais la Terre des Eaux. Dans l’obscurité mourante du matin, des centaines de petites lumières se mirent à briller, intensément. Les autres fées et les fétaux disaient un revoir plein d’espoir et d’encouragement à leurs embassadrices. Les petites lucioles scintillaient encore, à mesure que les fées prirent leur envol. Elles agitèrents leurs ailes translucides, qui devinrent invisibles, et leurs corps s’envolèrent, legers comme des plumes, portés par un vent favorable.

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En Lonod, Néogran avait rassemblé tous les hommes du village dans la salle d’armes du chateau. Il y tenait un discours grave, de circonstance. Tous l’écoutaient attentivement :

« Il nous a été demandé de désigner parmis vous, ceux qui seraient les plus à même de defendre nos vies, s’il nous était nécessaire de le faire. Je ne veux forcer personne, et je suis convaincu que seul un coeur volontaire peut être victorieux. Aussi, je demanderais à ceux qui ne souhaitent pas partir rejoindre les autres émissaires, de bien vouloir sortir. Je compte sur eux pour ne pas répandre de psychose inutile », acheva t’il.

La salle se vida partiellement, laissant des hommes jeunes, et pour la plupart membre de la garde royale ou de l’armée, faire face au souverain. Parmi eux, un jeune homme aux boucles blondes bombait le torse, gonflé d’orgueil, et attendait la suite.

« Il n’est jamais chose aisée, de désigner des individus pour une mission perilleuse. » Le silence retomba sur l’assemblée. Le vieux souverain parcourait l’assistance du regard.

« Tom et Jerod, vous seraient notre bannière », lâcha-t’il enfin.

Si l’assistance applaudit en masse, félicitant les deux jeunes hommes, et leur souhaitant toute la reussite du monde dans leur nouvelle entreprise, le jeune blond bouillonna de rage, et quitta la salle d’un pas sonore, les joues cramoisies par la haine, mais dans une indifférence presque totale. Seul Néogran l’avait remarqué. Son fils était décidement très capricieux.

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