Chapitre X.6

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Amusée, cette dernière déposa un baiser furtif sur les cheveux de son frère et décida de le garder encore un moment contre son cœur, le temps qu’il puisse reprendre un peu de ses esprits. Cet émouvant moment de tendresse se trouva néanmoins rapidement interrompu par l’apparition d’une Teresa, aussi dévêtue que visiblement éméchée, qui tout comme son jumeau, entendait bien profiter des bienfaits de l’eau chaude après ceux du sauna. Avec toute la délicatesse qu’on lui connaît, elle plongea en essayant d’éclabousser le plus possible les deux autres. Marcy éclata de rire et lâcha Max, qui but instantanément la tasse et lorsqu’il remonta à la surface, Teresa lui passa une main affectueuse sur le dos :

— Qu’est-ce que tu es tendu, mon pauvre vieux ! Marcy, lâche-le ! Tu vois bien que non seulement tu le mets mal à l’aise, mais tu l’étouffes avec tes grandes pattes !

Marcy fronça malicieusement les sourcils :

— Ne dis pas n’importe quoi, Sherlock, je ne suis pas du genre à étouffer mon petit frère, hein Max ?

Ce dernier n’eut pas le temps de répondre, car Teresa — piquée au vif — lui sauta dessus par surprise en nouant ses bras autour de son cou et se collant à son dos, ce qui lui fit boire une deuxième fois la tasse :

— Peut-être, mais c’est mon jumeau à moi !

À ce point de la conversation et considérant qu’il n’avait pas vraiment été, consulté l’intéressé, qui de plus craignait une nouvelle immersion forcée sous le poids des deux jeunes filles, ne put s’empêcher de s’exclamer :

— Dites donc, les filles, puis-je tous de même vous rappeler que je ne suis pas un animal de compagnie ?

Peu de temps après, les choses étaient enfin plus calmes et même si personne n’avait vraiment sommeil, Max goûtait enfin une paix bien méritée. L’air de la nuit était délicieusement tiède, les étoiles brillaient à cœur joie et, tranquillement entouré de Marcy et Teresa, il s’était assis sur une sorte de petit rebord qui permettait de se tenir suffisamment hors de l’eau jusqu’à la taille. Il regardait pensivement l’astre lunaire en dégustant le cognac que sa jumelle avait en toute vraisemblance piqué dans le bar — fort bien garni au demeurant — d’oncle McNulty. Tous trois se sentaient merveilleusement bien, appuyés épaules contre épaules, détachés des tristes contingences matérielles et des servitudes de la civilisation dans une simplicité qui les ramenaient paisiblement à ce doux état de nature tel que le rêvait ce bon Rousseau. Teresa en profita pour suggérer de profiter plus régulièrement des bains de minuits à l’avenir ; Max et Marcy, toujours conciliants, promirent d’y réfléchir avec le plus grand soin !

Les vacances commençaient vraiment !

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