Chapitre I.1

3 minutes de lecture

Le problème avec les femmes, c’est que l’on ne peut vivre ni sans elles ni avec elles

Lord Byron

Les femmes sont faites pour être aimées, pas pour être comprises

Oscar Wilde

Là où se passe l’histoire — Un endroit très tranquille — Nos héros sans emploi — Du bon usage des prénoms — N’embêtez pas Punzie — Miss va-nu-pattes — Max et ses sœurs — Star, la bulle de champagne — La méprise d’Oncle Ford — Les lectures d’une gothique — Terreurs des bouquinistes — Jackie et Jenna — Bienvenue au Mycroft’s — Cuisine et vins — De très prestigieux ancêtres — Un garçon bien entouré.

Si l’on évoque devant vous le nom de Stratford, vous penserez certainement à ce coin du Warwickshire où naquis le fameux barde immortel dont la renommé à traversé les siècles et qu’il est donc tout à fait superflu de présenter, un génie dramaturgique qui nous à offert le très tourmenté prince du Danemark, les ténébreux époux Macbeth, sans compter la fort belle histoire d’amour de Roméo et Juliette qui — soit dit en passant — se termine plutôt mal pour tout le monde. Vous pourriez penser tout cela et vous auriez diablement raison, au détail près que ce n’est pas de cette Stratford-là dont nous allons parler, ni même de cette petite bourgade de l’Ontario baptisé également ainsi en mémoire du grand homme.

La Stratford dont il va être question ici et qui s’appelle plus couramment Stratford-sur-Mer ou bien encore La petite Stratford pour être vraiment précis est — hélas — unanimement considérée comme un trou perdu, même en dépit du fait que cette petite ville se trouve au bord de la méditerranée, aux abords d’Antibes et jouxte même le bord de mer. Pour certains même, ce qualificatif de trou perdu est déjà largement surestimé et pour ne rien dire des plus snobs ou plus branchés qui n’arrivent même pas à le situer sur une carte tant soit peu touristique, c’est vous dire !

Néanmoins, le fait que Stratford soit un trou perdu se caractérise principalement par l’absence totale de graffitis — à l’exception d’un seul daté de 1967 hâtivement tracé à la craie et fierté locale — mais aussi par la remarquable propreté de ses rues et trottoirs, sans compter une délinquance quasi nulle !

Même les éventuels cambrioleurs, trafiquants en tout genre ou simples vide-goussets à la petite semaine s’étaient rendu compte — après un bref calcul — que vendre des sandwichs, boissons fraîches et autres confiseries aux estivants s’avérait moins risqué et nettement plus rémunérateur. Seuls leurs tarifs très fantaisistes, régulièrement revus à la hausse et à la tête du client, témoignaient encore de leur appartenance au monde de l’escroquerie ! mais là, on peut presque considérer que c’était pour la bonne cause. C’est du reste à ces détails, au demeurant communs avec des endroits plus huppés comme la ville de Berne ou encore Monaco, que l’on reconnaît les trous vraiment perdus, où les signes les plus élémentaires de notre civilisation — cités quelques lignes plus haut et assez caractéristiques du XXIe siècle — n’ont pas encore fait leur apparition.

Pour tout vous dire, à Stratford, la délinquance se limitait en tout et pour tout à un seul individu : un certain Benny Blarney Bloobs, sorte d’Averell Dalton local sur lequel nous reviendrons plus tard...

Pour résumer, Stratford est l’archétype de la petite station balnéaire familiale, aussi peuplée qu’un gros village; mais aux charmes indéniables, comme son sympathique petit port de plaisance et d’assez jolis bouts de plage fort bien entretenus. Les nombreuses ruelles du centre-ville vous offrent une vue pittoresque sur l’architecture typiquement provençale des maisons les plus anciennes tandis que la périphérie, construite plus tardivement, se compose principalement de petits immeubles et de jolies villas d’inspiration art déco. D'autres immeubles plus récents et assez luxueux forment une démarcation avec Antibes tandis qu’un grand parc floral fait la joie des promeneurs lorsqu’ils ont envie d’un peu de tranquillité ou cherchent un endroit calme pour passer un bon dimanche en famille…

Alors, pourquoi s’intéresser à Stratford quand il y a par le pays des villes telles que Paris, Bordeaux, Lyon, Marseille, etc. où se passent énormément de choses particulièrement passionnantes ? Tout simplement pour la même raison qui fait que, si l’on s’intéresse à St Mary Mead — autre trou perdu notoire — c’est principalement parce qu’une certaine miss Jane Marple y habite ! De la même façon, ce qui rend Stratford intéressante, c’est que Maxwell Lewis Green — que tout le monde appelle Max — sa sœur jumelle Teresa Sara Green ainsi que leur sœur Marceline Rutherford Green — Marcy pour les intimes — de cinq ans leur ainée, ainsi que certains de leurs commensaux y résident !

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