Chapitre 39 : Wedford

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20 septembre 2115, 23h00

New Washington

Quartiers militaires

Le général Hanrel et le lieutenant Federico avaient continué d'échanger sur divers sujets après le passage clair du commandant Monacello. A cette heure tardive, les deux avaient conclu qu'il valait mieux dormir et profiter d'un peu de ce temps de repos. Si elle avait bénéficié d'une période calme lorsqu'elle était dans le Palais Kolbarba, le Martien ne pouvait pas en dire autant et travaillait d'arrache pied depuis l'opération anti-pirates. Il n'avait jamais connu une activité aussi intense et même si cela pouvait peser, il avait confié être satisfait car utile. Au moment où ceux-ci se serraient la main, la porte cliqueta. S'attendant à une autre visite intempestive, ils ne réagirent pas. Mais la porte s'ouvrit et une voix demandait à des gardes de rester dans le couloir. Une femme passa le seuil de la pièce : Federico ne la connaissait pas mais Hanrel l'avait vu quelques heures auparavant. Il s'agissait de la Ministre Wedford. Les trois individus se fixèrent une fois la porte fermée, chacun attendant une réaction de l'autre. Le lieutenant dévisageait cette inconnue : elle devait avoir presque soixante ans, n'était pas très grande et avait les cheveux bruns mi-longs. Elle aurait pu passer pour une grand-mère classique en devenir si elle n'était pas habillée de son tailleur gris et qu'elle n'avait pas une tablette gouvernementale dans la main. Les rides de son visage et ses joues rondes lui donnaient une certaine bonhomie mais sa posture sérieuse et son regard appuyé annulaient cette tranquillité. Au lieu de cela, Federico avait l'impression que cette femme évaluait méthodiquement qui était en face d'elle. Hanrel, comprenant qu'elle ne lâcherait pas, brisa le silence :

« Madame la Ministre. »

A ces mots, l'Espagnole tourna la tête vers Hanrel puis vers l'inconnue. Elle se mit immédiatement au garde à vous. La dame le nota mais cela ne semblait pas avoir d'effet.

« Bonsoir, général. Repos, lieutenant. Je me nomme Deborah Wedford, Ministre des Mines. Le général et moi-même nous sommes vus au conseil de tout à l'heure. Nous avons pu aborder de nombreuses choses mais j'ai besoin de compléments.

-Comme quoi ?

-Je n'irais pas par quatre chemins. Nous avons envoyé des dizaines d'hommes armés dans l'espace et il y en aura d'autres. Ce que nous découvrons dépasse toutes nos prédictions même les plus fantaisistes. Vous avez dit avoir battu une flotte et personne n'est revenu dessus lors de la réunion. Suis-je la seule que cela interpelle ?

-Je ne sais pas madame, mais je peux vous expliquer ce qu'il...

-De quelle flotte me parlez vous ? Quelle est leur puissance de feu ? Comme je l'ai dit, nous avons largement de quoi éliminer ce qui s'approcherait de la Terre. Mais ailleurs dans ce système ou au delà, nous sommes complètement démunis. Quitter la Terre pour se faire abattre en plein vol n'est pas mon rêve.

-Encore une fois, je comprends vos réserves. Cette flotte est celle d'une planète nommée Orthor, dont les habitants sont des bellicistes résolus. Ils ne sont pas appréciés et ils n'arrivent à convaincre personne. Ils montrent leurs muscles jusqu'à ce que les gens les menacent réellement. Nous leur avons tenu tête et ensemble nous avons battu une flotte. Je suis certain que les autres systèmes en ont entendu parler et que cela va les encourager à ne pas céder à chaque fois.

-Soit. Et au sol ? On nous a fait état de plusieurs combats.

-Si cela peut vous assurer, les Terriens ont l'avantage haut la main. Nous n'avons plus du tout l'habitude de combattre nous-mêmes. J'exige de mes officiers qu'ils aient un entrainement minimal et je suis moi-même rompu à la chose, mais c'est très marginal. Nous utilisons des machines basiques mais nombreuses et qui permettent de ne pas faire couler de sang. Mais si je puis me permettre, pourquoi votre Ministre des Armées ne pose pas ces questions ?

-Le vieux Cornelius est un bon bougre et je lui fais confiance. Mais  il est devenu trop centré sur l'affect et en vient parfois à oublier des considérations plus opérationnelles. Il attire la bienveillance mais je dois prendre sur moi et poser les questions qui fâchent.

-Vous ne m'aviez pas l'air beaucoup suivie.

-Effectivement. Les ministres sont là pour approuver la présidence. Cela est comme ça depuis quelques décennies mais Petrov est encore plus stricte.

-Et pourtant, elle vous garde.

-Si elle expulsait Vandervoorde, elle aurait une fronde des militaires à cause de leur sympathie. Si elle m'expulse, elle ne perdra rien à court terme mais devra se priver de mes atouts. Ma famille est dans les mines depuis plus de trois siècles et personne ne connait mieux le domaine que moi. C'est ma vie.

-Vous avez hérité de leurs possessions ?

-Hérité ? Je dis que nous étions dans les mines et je le dis littéralement, général. Mon arrière-grand-mère me racontait les histoires de son arrière-grand-père. Ces gens là y travaillaient à six ans. Ils atteignaient trente ans avec les os brisés. J'ai choisi d'étudier tout cela mais mes sœurs et frères sont toujours en train de s'échiner, journée après journée, pour continuer à faire tourner ce qui reste de cette planète.

-Votre discours est bien surprenant. Je pourrais croire que vous critiquez votre propre gouvernement. 

-C'est le cas. Je ne sais pas ce qu'il fait, où il va, ni ce qu'il veut. Je vous conseille d'être très clair sur Mars avec ce que vous souhaitez et ce que vous refusez. Posez des limites et des conditions, car nous n'avons aucune idée de ce que nous faisons. Ou alors, on ne me tient pas informée.

-N'avez-vous pas peur que j'ébruite vos propos ?

-Pas le moins du monde. Vous servez votre nation avec honneur et j'espère que vous comprenez que c'est aussi mon cas. Disons que nous sommes d'égal à égal.

-Et le lieutenant Federico ? »

Wedford tourna la tête vers le lieutenant, qui était au repos mais gardait scrupuleusement le silence tout du long.

« J'ai une entière confiance en sa personne. J'ai lu vos états de service, lieutenant. Irréprochables. Vous avez toujours servi la même unité, qui plus est. Sauf lors de votre demande de mutation, au début de votre service. D'ailleurs, vous étiez sous les ordres d'un officier qui désormais se trouve affecté à l'Opération Gaïa, le seul avec qui vous avez déjà travaillé par le passé donc. »

Si Hanrel écoutait tranquillement ce qui pour lui n'étaient que des états de service, Federico au contraire devenait livide. Elle ne comprenait pas pourquoi cette ministre lui parlait de ça, ni comment elle était au courant ou comment elle en était venue à faire le lien. Le commandant Zalos était la seule personne à qui elle en avait parlé. Elle n'arrivait pas à ouvrir la bouche pour tenter une réponse. Wedford reprit :

« Je voulais simplement vous dire que nous sommes navrés, lieutenant. Nous sommes navrés de n'avoir rien pu faire et que cet homme soit sur Mars malgré tout. Je sais que personne ne vous l'a jamais dit. »

Cette fois, le général comprit que quelque chose d'étrange était abordé mais ne savait pas dire de quoi il s'agissait. Il se rapprocha de Federico et remarqua que son pied tremblait. Il se retourna :

« Le lieutenant vous remercie pour votre soutien, Madame la Ministre. Mais je vois qu'elle a besoin de repos. 

-Traitez là comme un de vos officiers, général. C'était un plaisir. N'oubliez pas tout ce que je vous ai dit. »

Hanrel la salua respectueusement et elle toqua à la porte. Cette dernière s'ouvrit et deux gardes la laissèrent sortir avant de refermer à nouveau. Le Martien s'inquiéta pour sa collègue qui alla s'asseoir. Elle murmura : 

« J'ai tout dit à Lakko. »

Surpris, le général leva un sourcil. Mais il comprenait que la situation devait être très particulière et il répondit :

« Vous allez bientôt le revoir. Je vous le promets. »

*

21 septembre 2115, 07h00

New Washington

Base militaire

Alors que le capitaine Tenson venait de se réveiller et s'était préparé, une main résonna contre la porte. Il invita la personne à entrer et la porte s'ouvrit. Le commandant Monacello se fit voir et lui indiqua de la suivre. Les autres Terriens et le général Hanrel venaient également d'être réveillés, et tout le monde fût amené au centre des communications. La Présidente Petrov était là, tout comme le ministre de la recherche Watanabe. Ce fut lui qui prit la parole :

« Je vous remercie de vous être rendus disponibles à cette heure. Nous voulions vous faire part de la suite des évènements. Nous sommes parés à un départ imminent et beaucoup de monde a travaillé cette nuit pour cela. Quand pensez-vous que vos amis pourraient venir nous chercher ?

-Aussitôt que nous les contacterons. A l'heure qu'il est, les préparatifs doivent être terminés.

-Parfait. Nous nous sommes mis d'accord sur la répartition du gouvernement. La présidente Petrov prendra la tête du premier trajet et moi du dernier. Les ministres seront répartis de la même façon. Si cela est possible, je suggère que la majorité du premier voyage soit amené directement vers la planète Namaria mais que le gouvernement reste sur Mars en attendant que les choses soient plus établies.

-Vous serez accueillis comme il se doit, évidemment. Nous déposerons donc les ouvriers ?

-Ainsi que les forces de sécurité. »

Tenson laissa échapper un reniflement. Si Petrov faisait mine de ne pas remarquer, Watanabe tomba dans le panneau. 

« Qu'il y a t-il, capitaine ?

-Sauf votre respect, pourrions-nous savoir de quelles unités seront composées les forces de sécurité ?

-Pas d'unités particulières. Sur le modèle de l'Opération Gaïa, nous allons faire le premier trajet avec des opérateurs privés.

-Je ne suis pas d'accord. »

Cette fois, la présidente tourna la tête et garda le silence. Les autres Terriens également, seul le général Hanrel conservait une neutralité à toute épreuve. Watanabe tenta de comprendre :

« Que dites-vous, capitaine ?

-J'ai déjà exprimé ma franche opposition sur l'emploi de mercenaires pour ce genre d'opérations. Ils ne sont pas fiables. 

-Et pourtant, ils ont prouvé leur efficacité sur Mars. Ils ont repoussé une attaque d'aliens non-Martiens et ont subi des pertes que l'on doit respecter, même s'ils connaissaient les risques. La sécurité du camp repose sur leurs compétences et tout ce qui se passe à l'extérieur est sous leur contrôle. Sans eux et leur dissuasion, il aurait été compliqué de tenir.

-La sécurité du camp reposait sur les bonnes relations avec les Martiens et vos mercenaires n'y sont pour rien. »

Cette fois, la présidente intervînt, calme mais agacée.

« Capitaine Tenson, vous avez pu revenir dans le camp car si j'ai bien compris les explications de l'ingénieur chef et du colonel Taizhong, une multitude de vaisseaux spatiaux partaient s'affronter. Dans le chaos et avec votre venue express, nous avons accepté de fermer temporairement les yeux, acceptant le fait que vous étiez finalement de bonne foi. Je constate que ce n'est pas le cas. Vous me contraignez donc à protéger cette opération en réactivant le processus d'arrestation. Vous n'êtes plus sur Mars et n'êtes plus soumis au protocole spécial Gaïa. Commandant Monacello, mettez le capitaine aux arrêts. »

Tenson n'eût pas de réaction, ce qui laissa penser à ses camarades qu'il ne servait à rien d'intervenir. Le commandant hocha la tête et s'avança vers le capitaine en tendant la main : il devait lui remettre son pistolet. Tandis qu'ils sortaient tous les deux en silence, la présidente Petrov congédia tout le monde en leur expliquant que le départ aurait lieu dans trois jours. Elle souhaitait continuer à échanger avec Gurracha mais les autres pouvaient se considérer en permission, même le général Hanrel qui était libre de circuler dans la base en tant qu'allié. Celui-ci ne se fit pas prier et déambula un moment dans les couloirs. Il pouvait observer à travers certaines baies vitrées des soldats s'entraîner. Tir, combat au corps à corps, déplacements en formation, éliminations discrètes... Il était impressionné par la technique des soldats Terriens. Un seul valait au moins une dizaine de machines lors d'un réel affrontement. Ils étaient en danger d'extinction et cela décuplait leur volonté, là où les Martiens pouvaient se résigner à la consternation. Au bout de sa marche, il arriva aux quartiers de détention. A son grand étonnement, aucun garde n'y était posté. Il se déplaça le plus discrètement possible, à l'affût du moindre bruit. Enfin, au détour d'un couloir, des voix se firent entendre. En s'approchant, il remarqua qu'une porte de cellule était entrouverte. Il vînt se poster à son entrée et écouta la conversation : c'était le capitaine Tenson et le commandant Monacello qui débattaient.

« Et moi, je maintiens que tu n'aurais pas dû parler de cette façon devant la Présidente. Tu es fou. Ils avaient passé l'éponge et tu leur as offert tout ce dont ils avaient besoin pour t'écarter. Quand comprendras-tu ?

-Alors je n'aurai rien dû dire ? Depuis quand gardes tu ta langue dans ta poche ?

-Depuis que je suis montée en grade. Bon sang, j'étais lieutenant sous tes ordres et me voilà commandant, alors que tu n'as jamais dépassé le grade de capitaine. 

-A vrai dire, si. Quatre jours mais ils ont annulé ma promotion.

-Je ne veux même pas le savoir. Tu n'es pas sérieux et tu mets en danger tout le monde. Personne ici ne pourra le tolérer, surtout avec ce niveau de secret. On ne nous dit plus rien, Tom. Je suis affectée à la présidence et je n'ai aucune information. Tout est cloisonné.

-Fais attention à ce que tu dis, vous posez des micros partout.

-Ne sois pas idiot. Je contrôle les micros et je n'ai pas réactivé ceux des cellules. Tu es la seule personne qui finit ici en un an. J'avais simplement besoin de te dire tout ça avant de les faire fonctionner de nouveau.

-Je vois. Tu ne vas donc pas m'aider ?

-Tu es seul. Je ne prendrai pas le risque d'être la deuxième personne sur leur liste. Je te laisse, maintenant. »

Elle tourna les talons et fit un pas, avant de remarquer immédiatement que le général Hanrel était dans le pas de la porte. Suspicieuse, elle se décala sur sa droite et porta la main à sa ceinture, proche de son arme. Ainsi, elle ne tournait le dos à aucun des deux. Il tenta de la rassurer :

« Commandant, je ne viens pas ici pour vous faire querelle. Je serai la deuxième personne sur leur liste.

-Que voulez-vous dire ?

-Que quoi qu'il arrive au capitaine Tenson, je serais derrière lui. Il n'est pas seul : tout Mars a une dette envers lui. Et envers vous. Les Terriens seront acceptés et respectés, s'ils se montrent aussi honorables et loyaux que lui et ses amis. Si quelqu'un devait vous atteindre, commandant, il devrait d'abord passer par l'intégralité de mon peuple. »

Toujours sceptique, elle garda la main à sa ceinture.

« J'entends vos paroles, général. Mais si vous êtes prêts à tout pour le capitaine, je me dois de vous demander votre arme. Je ne veux pas quelqu'un soit blessé, ou pire.

-C'est entendu. Permettez simplement que je règle mon pistolet. Nous pouvons les programmer pour tirer une décharge qui sonne la cible, et non pas qui la blesse ou la tue. Je serais plus rassuré si je vous la confiais sur ce mode paralysie.

-Allez y. »

Tout en donnant son accord, elle dégaina son arme pour montrer qu'elle était prête à réagir en cas de piège. Elle continuait du coin de l'œil à surveiller Tenson, mais celui-ci ne disait mot. Le général Hanrel régla bien les rayons paralysants et donna sans faire d'histoires l'arme à Monacello. Il se dirigea ensuite vers Tenson :

« Capitaine, nous devons sortir.

-Sortir ? Pour aller où ?

-Nous allons rester trois jours avant le retour sur Mars. J'ai besoin de quitter cette base et de retrouver quelqu'un.

-Qu'est ce que vous racontez, général ? Sur Terre ?

-Nous avons un agent. Depuis des siècles, nous envoyons un agent vivre sur Terre, qui échange son poste une quarantaine d'années après son arrivée et livre une mise à jour de la planète. C'est comme cela que nous maintenons des connaissances sur vous sans intervention extérieure.

-Vous avez infiltré quelqu'un chez nous ? Pourquoi ne nous l'avez-vous pas dit ?

-Il n'y avait pas d'utilité. Et trop de risques. Mais si nous commençons à  évacuer les Terriens, il faut le récupérer tant que nous sommes ici. 

-Et comment allons-nous le ramener ? Vous allez dire à Petrov qu'un espion est chez nous depuis des années ou des décennies ?

-Ce n'est pas un espion, c'est...

-Bien sûr que si ! Nous avons eu des centaines de conversations sur nos planètes, et tu n'as jamais pensé à me préciser ça ?

-Nous étions encore loin de la nécessité d'aborder le sujet, tout s'est accéléré.

-Où est-il ?

-J'ai les coordonnées mais il me faut l'accès à un ordinateur de contrôle, ou au moins une tablette.

-Demande au commandant, elle peut nous trouver ça. »

Monacello, bouche bée, ne savait pas comment réagir. Elle n'arrivait pas à déterminer si les deux bluffaient ou s'il y avait vraiment un infiltré Martien sur la planète. Et s'il y en avait plus d'un ?

« Non, vous n'irez nulle part.

-Carlotta. Mon ami doit sortir chercher l'un de ses hommes. Je comprends que tu sois obligée de me garder ici, mais arrange toi pour qu'il puisse accomplir sa mission. Ce sont nos alliés.

-Mais à quoi joues-tu ?

-Il se passe des choses étranges. Toi aussi, tu le sens. Si on se débrouille bien, on pourrait mettre le doigt sur quelque chose discrètement. Et toi, tu pourrais n'en subir aucune conséquence. Laisse nous faire à notre manière. 

-Est-ce qu'ils vont évacuer tout le monde ?

-Si les Martiens se chargent du transfert, oui, ils seront obligés.

-Les familles des militaires et ouvriers envoyés ne pourront partir que dans les derniers. Et s'ils ne peuvent pas me rejoindre ? S'ils croient que je les abandonne ?

-Cela n'arrivera pas si on les empêche de faire ce qu'ils veulent. Tout le monde partira Carlotta, toi et toute ta famille. Et vous serez bien, là haut. Je te l'assure. »

Le général Hanrel reprit la conversation.

« Nous devons partir, capitaine. Chaque minute nous éloigne de l'agent.

-Et comment ferons-nous pour repartir sur Mars après cette nouvelle évasion ? 

-Ils n'auront pas le choix. A moins de garder en otages deux militaires Martiens et risquer la colère de mon peuple et de mon gouvernement... »

Pendant ce temps, le commandant Monacello était pensive. Tout à coup, elle rangea son arme et se dirigea vers Hanrel, le pistolet du Martien à la main. Celui-ci la dévisagea, tentant de comprendre son attitude. Arrivée devant lui, elle sortit une clé de sa poche et la donna à Tenson, avant de se tourner à nouveau vers le général

« Très bien. Utilisez cette clé pour récupérer ma tablette de commandement. Tom, tu sais où est ma chambre. Général, pouvez-vous m'assurer que votre arme peut paralyser et rien de plus ?

-Oui, c'est un sommeil lourd et il est réglé sur une heure, pourquoi ?

-Vous trouverez tout dans la tablette. »

Subitement, elle plaça l'arme dans la main d'Hanrel, la pointa contre son buste et fit appuyer le Martien sur la gâchette. Un rayon la frappa à bout portant et elle s'écroula à ses pieds. Tenson, surpris, comprit la situation.

« Général, suivez moi. Nous quittons cette base. »

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