Chapitre 22 : Kolbarba

13 minutes de lecture

8 septembre 2115, 14:00

Palais des Nuages

Cela faisait maintenant deux heures et demie que la porte de l'armurerie avait été refermée. Les machines avaient continué à tenter de l'enfoncer pendant une demi-heure, puis avaient arrêtés. Les deux militaires avaient donc fortifié le fond de la pièce et pouvaient tirer en feu croisé sur les ennemis qui entreraient éventuellement par la porte. Ils avaient eu le temps d'évaluer chacune des armes stockées, et s'étaient constitués des arsenaux personnels. A quatorze heures précises, une explosion frappa la porte et la fit trembler. Les assaillants tentaient d'ouvrir une brèche à la grenade ou au lance-roquettes. Au bout de trois autres explosions, la porte commença à craquer, et les deux officiers mirent en joue l'ouverture qui allait se faire sous peu. Encore une violente explosion, et la porte s'effondra sur place. Simultanément, les soldats tiraient tandis que les machines entraient. Soudain, de multiples petites explosions percèrent les rangs des attaquants, le sol ayant été au préalable miné. A couvert, Zalos et Federico arrivaient à échapper à la fusillade tout en causant de nombreuses destructions. Ils lancèrent ensuite quelques grenades puis continuèrent de tirer. Les machines de combat firent précipitamment demi-tour et évacuèrent la salle, toujours pris à parti. Un quart d'heure de calme passa, durant lequel le sol fut rapidement reminé, la porte remise debout pour gêner la progression, les armes rechargées et les épaves érigées en rempart pour bloquer l'ennemi. La voix s'éleva alors encore dans le palais :

« Sortez ! »

Zalos regarda Federico, qui lui fit un signe de tête approbateur. Il s'approcha de la porte et lança :

« Dans ce cas, venez nous chercher ! »

Il se replaça à sa position, et ils attendirent. Une explosion fit voler la porte et dans la même seconde, plusieurs individus entrèrent. Ils étaient vêtus d'une armure dorée légère, avaient une lame dans la main droite et étaient dotés d'un casque qui recouvrait leur visage. Sur leur poitrail figurait une sorte de blason qui faisait penser à des petites cornes pointées vers le haut. Ils entrèrent donc avec une grande rapidité, au nombre de deux. Les humains ouvrirent le feu sur le même qui malgré sa résistance, s'effondra dans sa course. Celui qui restait affronta au corps à corps les officiers, à un contre deux. Ceux-ci se défendaient, d'abord avec leurs armes de tirs, puis au couteau. Bien sûr, ils ne pouvaient pas suffisamment rivaliser avec l'arme tranchante de leur adversaire, mais ils purent infliger une blessure qui ne semblait pas l'affecter. Après quelques minutes de combat acharné, Federico fut plaquée au sol. Zalos s'empara de son pistolet et tira avec précipitation dans le bras du combattant. Ce dernier ne laissa pas plus de temps et lança son couteau : le Martien lâcha son pistolet à une fraction de seconde près, sauvant sa main. Profitant de cette attention déviée, Federico coucha d'un coup de poing celui qui la bloquait encore et tenta de lui planter son couteau dans le flanc. Plus vif, l'ennemi la rejeta à terre et se releva, faisant face à Zalos. La Terrienne, moins sonnée que prévue, se mit également debout. Ils se mirent côte à côte, face au guerrier. On pouvait l'entendre nettement souffler sous son casque, alors que les deux humains laissaient voir leurs grimaçes. Après une impasse assez courte, un nouveau personnage entra. Il avait une tunique aussi dorée que les armures, avec le même blason. Le guerrier s'écarta immédiatement et s'inclina devant lui. C'est là que les deux officiers crurent comprendre la situation. Celui qui venait d'entrer était grand d'au moins deux mètres, à la peau rouge. La peau de son visage semblait parsemée de lignes tracées, comme un dessin. Zalos se pencha vers sa comparse et lui chuchota :

« Un Kolbarba »

C'était très certainement lui qui parlait depuis l'arrivée des machines. Il s'avança jusqu'à trois pas du binôme et les toisa :

« Qui pensez vous-être pour défier mes gardes, misérables existences ?

-Des soldats, monsieur.

-Des soldats ? Non. Vous êtes des voleurs ou des espions, voire des meurtriers.

-Des soldats, je vous l'assure. Je suis le commandant Zalos, de l'Armée Martienne, et voici le lieutenant Federico, de l'Armée Terrienne.

-Pardon ? Ai-je bien entendu ? »

Les yeux de l'alien, d'un noir très profond, viraient tout à coup au jaune.

« Oui, j'ai bien dit Terrienne.

-Mais ? Comment ? Pourquoi ?

-Les Terriens ont commencé à sortir de leur planète, et sont arrivés sur Mars. C'est loin d'être le seul officier de leur planète qui soit sur la nôtre. Nous les accueillons.

-Vous me coupez les mots ! Un Terrien, ici, sur Kolbarba. C'est inouï. C'est prodigieux. C'est si artistiquement arrivé !

-Monsieur...

- Appelez-moi simplement Chambellan. Je suis celui qui gère ce palais. Palais qui est l'une des nombreuses résidences de notre souverain, le Sublime Descendant de Kolbarba. Comprenez mon inquiétude lorsque je vous ai vu dedans. Mais pas de problème, veuillez m'excuser. Suivez-moi je vous prie.

-Mais... Et votre garde ? Nous l'avons tué, monsieur.

-Oh. Regardez son cadavre : il a dû rêver de mourir comme ça ! Il faut absolument que je demande à un artiste peintre de faire une toile de la scène. Et si un écrivain vous demande de raconter le combat, allez-y, nous adorons les productions littéraires. Ah, tant d'esthétique dans la mort me rendrait presque jaloux. »

*

9 septembre 2115, 05:00

Frontière des provinces Sécessionnistes de Mars

Menée par le général Hanrel, la division du nouveau gouvernement arrivait à la frontière, soutenue par quelques vaisseaux de la flotte, dirigés par l'amiral Nox. Lentement, quelques « rebelles » sortaient de derrière tel ou tel rocher et s'approchaient de ces autres martiens, qu'ils n'avaient plus vu depuis des siècles, tant la séparation avait été ferme. L'un d'entre eux, plus assuré que les autres, sortit du rang et avança jusque devant le véhicule de commandement d'Hanrel. Il attendit un peu, et l'officier en sortit. Ils se dévisagèrent quelques longues secondes, puis se serrèrent la main.

« Qui êtes vous pour venir dans nos frontières avec cette armée ?

-Je suis le général Loggs Hanrel. Je ne vais pas chez vous mais chez nous, car nous sommes frères. Et ce n'est pas une armée, simplement un gouvernement venu en paix.

-Cette triple réponse me rassure. Vous parlez franc. Mais pourquoi venir maintenant ?

-J'ai besoin d'expliquer cela à votre chef suprême.

-Nous n'avons pas de chef suprême. Nous avons notre propre Conseil et notre propre Roi, mais chaque tribu est autonome.

-Vous êtes revenu sur ce modèle ? Vous avez fait revivre les Antiques Tribus ?

-C'est un mode de fonctionnement qui nous a beaucoup servi. Depuis des siècles, nous vivons ainsi. Pourquoi arrivez vous maintenant, après tant de temps, en proclamant que nous sommes frères ?

- Menez-moi à ce Conseil. Ce n'est pas moi qui vais vous l'expliquer, c'est l'amiral Nox. Il est dans le plus gros de ces vaisseaux. Indiquez-lui un endroit où atterrir puis guidez-le à vos responsables. Je lui laisse quelques hommes d'escorte mais je reste ici. Je le laisse entre vos mains et je vous donne ma pleine confiance.

-Je pense qu'il peut venir. Et il ne lui arrivera rien, j'y veillerais personnellement. »

Une fois que Nox eut reçu l'indication de l'emplacement pour poser son vaisseau de commandement, il donna l'ordre d'atterrir, descendit avec une demi-douzaine d'hommes, avant que l'appareil ne redécolle. Il serra à son tour la main au rebelle qui les avait accueillis puis, après un regard à Hanrel, le suivit dans un vieux véhicule de transport bringuebalant. Ce dernier les amena à un petit camp situé non loin de là, et qui regroupait tout au plus quelques centaines de personnes. La foule, vêtue de simples habits en tissu, l'air inquiète, s'avançait aussi vers les gouvernementaux avec une curiosité doublée d'appréhension. Les bâtiments étaient des huttes ou des petites maisons en pierre, les armes comptaient de vieux fusils, mais majoritairement des armes artisanales comme des lances ou des frondes. Les siècles d'isolement et le retour à un mode de vie plus traditionnel des sécessionnistes tranchaient radicalement avec la modernité de l'autre moitié de la planète. Continuant de suivre le responsable, l'amiral arriva dans la plus grande des huttes, gardée par plusieurs soldats. Dedans étaient assis une dizaine d'hommes et tout au fond, un autre. Malgré la rusticité des lieux, la salle rappelait sans équivoque celle du Conseil de Mars qui existait déjà à Loyva. Nox fut amené au milieu des membres, puis fut invité à donner les explications de sa présence.

« Martiens ! L'ancien régime, dominé par un Conseil de Mars inactif, passif, préoccupé par ses propres intérêts, est tombé il y a un peu plus d'une semaine. Tout ses membres ont été démis de leur fonction et remplacés par de nouveaux conseillers, tous issus de l'Armée qui a procédé au coup d'Etat. Notre souverain, le Grand Kanonmar, accepte notre rétablissement d'une autorité légitime et efficace. L'une de nos premières décisions est donc de tendre la main à nos frères, qui jadis se sont élevés pour les mêmes raisons que nous en ce jour. Si dès aujourd'hui, nous décidons de tous nous rassembler, comme par le passé, nous pouvons reformer une Mars solide et prospère. Tous ensembles, nous pouvons retrouver ce que nous n'avons pas eu depuis des siècles : l'unité. C'est dans ce but que je suis ici. Mon gouvernement me demande de vous apporter ces paroles. Nous souhaitons mettre de côté les tensions et la mutuelle méfiance que nous partagions, chacun de notre côté, pour nous concentrer sur un grand rassemblement. »

Ceux qui l'écoutaient firent un long silence, échangeant à peine quelques regards. L'un des conseillers se leva puis s'en alla de la salle, suivi par deux autres, sans un mot. Après un nouveau silence, celui qui était assis au fond de la salle et qui devait être leur propre roi se leva également. Il fit quelques pas en avant et s'adressa à Nox :

« Comment pouvez-vous prétendre venir en paix ?

-Nous avons toujours été en paix. Nous ne nous sommes jamais battus.

-Nous nous sommes battus il y a précisément deux mille ans. Lorsque nous avons élevé nos voix pour que les autorités de Mars réagissent. Tout allait mal : les gens n'avaient plus assez à manger, la corruption régnait déjà, les brigands et pirates faisaient peur, les Catysmopes menaçaient de nous attaquer. Deux courants de pensée s'affrontaient au sein du Conseil : ceux qui voulaient continuer à ne rien faire, pour soi-disant ne pas envenimer la situation, et ceux qui voulaient agir pour améliorer les choses. Rapidement, les paroles ne suffirent plus. Une partie des conseillers de l'époque ont quitté leur assemblée, puis nous avons pris les armes, comme vous l'avez fait récemment. Nous nous sommes battus contre les forces du gouvernement : il ne sait rien faire de bien et ne prend aucune décision, sauf lorsqu'il s'agit de réprimer ceux qui se battent pour changer le monde. Ce que tout le monde a oublié, c'est qu'il y a eu une guerre. Pas une révolte, pas un affrontement, pas quelques combats. Une véritable guerre, avec son lot de batailles et de morts. Nous nous sommes battus, de Martien à Martien, en oubliant le temps d'un massacre fratricide nos machines de combat. Le sang a coulé à flot durant des mois et chaque jour, des milliers de civils ou de combattants mouraient. Toutes les ambassades s'affolaient. L'effet de surprise jouait en notre faveur. Nous avions réussi à battre les troupes envoyées contre nous, nous nous étions emparés de vaisseaux de guerre, de chars de combat, de véhicules de transport. Nous avions notre propre Etat-major, notre propre matériel, notre propre gouvernement provisoire. Tout était de notre côté. Nous marchions sur l'ancienne Loyva et nous en étions aux portes. Et c'est à ce moment que les autres planètes ont réagi. Certaines nous voyaient comme un nouveau souffle pour Mars, mais d'autres ne partageaient pas cet avis. Les plus virulents ont encore une fois été les Catysmopes. Plus une planète est soumise, plus ils l'aiment. A partir de là, leur intervention contre nous était purement logique, mais nous ne pensions pas qu'ils oseraient. La communauté Galactique leur a interdit de s'ingérer dans la situation, mais ils sont venus. Au moment où nous allions attaquer l'entrée du Palais du Conseil, leur flotte est arrivée. Ils nous ont bombardés. Ils n'ont même pas pris la peine de descendre nous affronter. Ils ont largué toutes leurs bombes : explosives, incendiaires, chimiques. Ils ont éradiqué sans vergogne toute l'armée que nous possédions, et la ville avec. Nos vaisseaux tentèrent d'empêcher le carnage, mais furent submergés. La moitié furent détruits, et lorsque le général en chef, qui succombait à la surface, ordonna au reste de partir, ils obéirent. Ceux là rejoignirent le Quartier Général et apportèrent les désastreuses nouvelles. Durant dix ans, la flotte Catysmope parcourut toute la planète en bombardant tout ce qui ressemblait à un signe de rébellion. Et lorsque le Conseil, enfin, leur ordonna de les laisser reprendre les choses en main, le ton monta. Les vaisseaux s'en prirent alors à tous les Martiens, à toutes leurs villes. La première Loyva, à peine reconstruite depuis la première intervention, était de nouveau rasée, et sa population décimée. C'est pour cela qu'aujourd'hui, nous vivons tous enterrés dans les entrailles de Mars. La peur a conduit notre peuple à s'enfouir pour échapper aux bombes. Ce n'est qu'une autre dizaine d'années plus tard que les Catysmopes sont repartis. Ils venaient de prouver qu'ils pouvaient soumettre une planète civilisée entière sans coup férir. Aucun autre système n'osa les condamner clairement pour leurs atrocités. Tous se turent et oublièrent la population Martienne. La moitié du temps plus tard, il y a donc mille ans, nous avons recommencé à vivre réellement, chacun de notre côté. Les zones contrôlées par la rébellion le restèrent. Quelques contacts s'établirent, mais chacun se rejetait la faute : l'entente était impossible. C'était un statu quo millénaire qui s'engageait. Durant tout ce temps, chaque « camp » ignorait l'autre et vivait. Ceux qui s'étaient à nouveau organisés en gouvernement reprirent la même politique qu'auparavant malgré quelques hommes énergiques et déterminés. Quant à nous, nous avons décidé de faire l'exact contraire. Nous avons repris le mode de vie des Antiques Tribus. Chaque clan possédant sa caverne de création, nous avons pu petit à petit combler les pertes causées par l'ignominie de nos ennemis. Nous sommes battus pour qu'un jour, des gens comme vous viennent se présenter devant nous, et qu'ils nous proposent ce que vous nous proposez : l'unité et la force. Désormais, il y a des milliers de clans existants, et je n'ai aucune autorité sur eux. Je suis ici pour les garder rassemblés, pour conserver l'Histoire de cette planète et de ce peuple, pas pour leur donner des ordres. Vous trouverez d'immenses soutiens parmi nos rebelles, si les paroles que vous avez prononcées sont dictées par la sincérité. Mais je dois également vous avertir que vous trouverez plus d'un chef de clan opposé et que la méfiance les dressera contre vous. Ne recommencez pas à tuer. Cette fois, seuls les mots vous permettront de rétablir l'unité. Le moindre coup de feu tiré pourrait tout annuler et replonger notre planète dans le chaos. Partez maintenant. Rendez vous dans chaque tribu, parlez à chaque chef, à chaque Martien s'il le faut. Ralliez tout le monde, et ensuite nous pourrons réunifier cette planète. »

*

9 septembre 2115, 08:00

A mi-chemin entre le campement Terrien et la base Martienne

Le véhicule de transport Martien prêté par le gouverneur conduisait l'ambassadeur et le capitaine Tenson à l'opération Gaïa. Les passagers avaient échangé quelques mots, et l'alien dut bien reconnaître que pour un Terrien, l'officier était finalement d'une compagnie tolérable. Lorsqu'ils arrivèrent exactement à la moitié du chemin, ils s'arrêtèrent, le Catysmope souhaitant prolonger la conversation. Le capitaine voulait lui faire remarquer que c'était inutile de perdre du temps aussi près du but, qu'il était possible de parler au campement, mais il se souvînt d'Hanrel qui lui conseillait de ne pas trop froisser les représentants de cette espèce. Le transport s'arrêta donc et tout le monde descendit, sauf Tenson qui attendait l'autorisation de le faire. Le diplomate marchait à quelques mètres, lorsque son pied heurta quelque chose de solide. Il aurait pu croire à un gros caillou si un bruit métallique n'était pas parvenu à ses oreilles. Il se pencha et repéra une sorte de disque à moitié enfoui. Il s'agenouilla et réussit à le dégager. Il n'avait encore pas vu de dispositif de ce genre. Appelant ses gardes, l'ambassadeur continuait d'examiner la chose. Mais à l'instant où ses hommes arrivaient, l'un d'entre eux se jeta sur lui en criant de se mettre à terre. La seconde suivante, deux tirs frôlaient leurs têtes. Tenson releva la sienne en entendant les coups de feu, puis d'autres se firent entendre. Dehors, les tirs commençaient à crépiter de plusieurs côtés. Les gardes d'honneur reculaient en couvrant leur supérieur afin de se réfugier dans le transport et faire demi-tour. Encore à l'intérieur, le capitaine mit la main sur la poignée de la porte de sortie, avant qu'un tir de lance-roquettes ne vienne frapper le véhicule, qui se retrouva sur le côté. Comprenant que la fuite était impossible, les six gardes décidèrent d'accomplir leur devoir. Leur chef dégaina un pistolet et ils s'élancèrent tous, de rocher en rocher, vers les positions ennemies. En un clin d'œil, ils se jetèrent sur les hommes qui les prenaient à parti. Plusieurs des Catysmopes s'effondrèrent avant d'atteindre l'objectif, mais le reste commença à atteindre les assaillants : ils combattaient les mercenaires du capitaine Buton. Ceux-ci, bien plus nombreux, commençaient à prendre l'avantage et continuait à tuer en dépit de leurs premières pertes. L'ambassadeur tira sa dernière balle dans la tête d'un ennemi, avant que Buton en personne ne l'abatte de deux tirs dans le dos. Bientôt, tous les gardes d'honneur étaient morts, mais sept hommes en noirs également. Au moment même, Tenson, vivant, arrivait à dégager la porte arrière du transport qui s'enflammait et à en sortir, le visage perturbé. Les hommes qui restaient levèrent leurs armes, mais le capitaine dégaina et les mit en joue sans aucune hésitation. Buton leva également son pistolet mais personne ne se décida à ouvrir le feu. L'Américain parla :

« Qui êtes vous ?

-Capitaine Tom Tenson, officier de l'Armée de la Fédération Terrienne. Et vous ?

-Capitaine James Buton, en charge de la sécurité de l'opération Gaïa. Vous êtes l'officier disparu ?

-Je n'ai jamais disparu, j'étais en mission chez le peuple Martien.

-Avec son uniforme également.

-Dites moi ce que vous faites ici.

- J'ai reçu ordre de sécuriser la zone pour y établir un avant poste.

-Et où est l'ambassadeur ?

-Si vous parlez de l'un de ces sauvages d'extra-terrestres qui ont tenté de détruire notre balise de surveillance, il est mort. J'ai bien compris que ce ne sont pas des Martiens, alors nous n'avons aucun problème. »

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