Comment devenir un cow-boy ?

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Le lendemain matin en descendant, j'ai un peu peur que ce qui s'est passé hier soir dans la grange ait changé quelque chose entre Andrew et moi. Il est déjà à table avec un café entrain de lire un journal. Je remplis une tasse de café et de lait avant de m'asseoir à table, à l'opposé de lui, je beurre une tartine en étant encore un peu endormie. Le silence le matin c'est sacré pour moi.

— Oh bonjour Emmy, bien dormi ?

— Comme un bébé. Et vous ?

— Très bien aussi, même si je n'aurais pas été contre un peu de compagnie.

Je vois son clin d’œil et me concentre pour avaler tartine et café le plus vite possible. Je n'ai vraiment pas envie de continuer ce petit jeu avec lui et quelle idée j'ai eu de l'embrasser même si c'est lui qui a commencé le premier. Je vais ranger ma tasse sale dans la machine avant de passer un gilet quand j'entends la sonnerie de son téléphone portable. Il faut mettre de la distance entre lui et moi, ça le calmera un peu, enfin j'espère !

Je rejoins la grange des chevaux et surtout le plaisir de sortir ma jument de son box. Je la caresse avant de vérifier ses sabots, il y a un mot sur la porte. " Ta jument est prête pour que tu la montes. Profites-en ! Papa." Je lui installe une selle gentiment et attrape la longe pour la faire sortir à l'extérieur, je grimpe sur son dos. Quand je vois Andrew qui déambule comme une âme en peine, tient déjà fini son appel téléphonique. Je vais à sa rencontre.

— Je vais aller faire un tour pour lui dégourdir les pattes. Ce n'était pas grave votre appel ?

— Non j'avais juste oublié de décommander une amie pour le petit-déjeuner. Tu vas m'abandonner comme ça et ma leçon d’équitation ?

— Vous voulez toujours apprendre et bien venez je vais vous la donnez maintenant. On va l'aller là-bas dans l'enclos.

Je passe devant lui et lui ouvre la voie. Je descends de cheval pour ouvrir la barrière et faire rentrer tout le monde. Je me place au milieu et câline ma jument pour qu'elle reste tranquille.

— Vous allez placer votre pied sur l'étrier et vous hisser la-haut, sans être brusque avec elle.

Il essaie une fois sans succès, puis y arrive la deuxième. Je fais marcher le cheval au pas pour l'instant, puis un peu plus vite.

— Alors comment trouvez-vous ça ?

— Je trouve ça super, je comprends pourquoi tu aimes. C'est un sentiment de liberté incroyable.

— Vous verrez vous allez devenir un mordu, vous allez vous acheter un cheval bientôt.

Il rit.

— On ne sait jamais. Il faut juste trouver où l'on peut pratiquer l'équitation, peut-être y a t-il des centres équestres ?

Je l’emmène ensuite sur nos terres pour lui montrer l'étendue mais surtout certains paysages qui sont à couper le souffle. Il y a un monde entre le Texas et New-York. Ici l'hiver est doux et la neige est quasi rare. Je me rappelle même n'avoir pas été très rassurée lors de ma première tempête de neige new-yorkaise. La neige est tombée de plusieurs centimètres, le lendemain matin c'était une vraie curiosité pour moi. C'était pas non plus la première fois que je voyais la neige mais pas autant et surtout pas en aussi peu de temps.

On s'arrête dans un clairière sur le chemin du retour au bord d'une falaise parce que je sais que la vue sur la vallée est magnifique. On y voit la maison au loin éclairé par les rayons du soleil. Les personnes qui travaillent pour le ranch ont déjà commencé à installer déjà à intaller des tables et des ballots de pailles pour la soirée de ce soir. Comme d'habitude la fête allait être immense, mon père voyait toujours les choses en grand.

  • Tu as de la chance d'avoir grandi ici !
  • Oui, mais parfois l'assurance d'avoir grandi dans une grande ville de manque.
  • Je vais t'apprendre à evoluer dans les soirées, il n'y a rien de compliqué là-dedans. Je vais terminer ton éducation ton jeune fille, dit-il en souriant.

Andrew se met devant moi et replace une mèche derrière mon oreille en ne me quittant pas des yeux une seule seconde. Mes muscles sont tétanisés, pas par la peur, non, mais par le souvenir d'hier soir. Un frisson me parcours, un frisson de bonheur et d'inatendu à la fois. Il pose a nouveau ses lèvres sur les miennes, je peux à nouveau sentir la douceur de ces lèvres et la tendresse qu'il me donne. En échange d'un peu de douceur, je caressse sa nuque avant de passer une main dans ces cheveux et de briser ce baiser.

  • Je crois que nous ferions mieux de rentrer, je... je dois aider ma grand-mère à tout préparer pour ce soir. Et puis on ne devrait pas, vous êtes mon patron.
  • Je vois tu es coincée sur ce problème, je commande au boulot, tu commandes à l'extérieur je vois pas ou est le problème. Tu me plais, je te plais aussi même si t'en rends pas compte. Et arrête avec ton vouvoiement deux secondes, c'est soulant.

Je souris en baissant les yeux, enfin il la remarqué, il en a mit du temps avant de faire une remarque.

  • Quand t'en aura assez de jouer avec moi, il me restera quoi ? Hein ? Dis-moi ?
  • Tu n'as pas beaucoup de confiance à accorder aux autres. Il fait que tu es un peu confiance en moi. Je demande juste ça. Je suis pas un gros con qui saute sur tout ce bouge, faut pas croire tout ce que raconte les journaux peoples.
  • Je vais y réflechir !

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J'ai pris une douche dans la salle de bain de ma grand-mère avant d'enfiler ma robe noire, une chemise à carreaux bleus et blanc par-dessus nouée par un nœu, mon stestson et mes bottines noires. J'aime mon habit de fête texane J'ai bouclé mes cheveux bruns et les ai attaché en un vague chignon pour sentir la brise caresser ma nuque.

Je finis d'aider ma grand-mère à la cuisine alors que les premiers invités sont déjà accueillis par mon père. L'orchestre country commence à se faire entendre dehors, elle insiste pour que j'aille saluer les invités moi aussi, histoire de profiter des voisins et de la soirée. Je rejoins mon père à l'entrée, plus de vingt personnes passent quand je me fige sur place en apercevant Jimmy. L'ancien capitaine de l'équipe de foot du lycée et aussi l'un de mes ex petits-amis. Il est toujours aussi costaud, grand et beau. Je ne l'avais plus vu depuis le bal du lycée. Je ne le quitte pas des yeux.

Il me serre contre lui après m'avoir embrassé sur la joue tendrement. Je pose ma joue contre son épaule avant de me détacher de lui. Nous nous décalons un peu pour ne pas rester dans le passage.

— Tu es toujours aussi belle.

— Et toi... toujours aussi beau parleur. Que deviens-tu ?

— Finalement, je n'ai pas pu devenir un grand joueur de football à cause de mon genou foutu alors je suis devenu un journaliste sportif. Et toi ?

— Journaliste c'est génial. Je suis avocate, je viens d'être engagé dans un grand cabinet à New-York.

— Tu as pu réaliser ton rêve c'est chouette.

Je hoche la tête doucement pour répondre à Jimmy, j'aperçois alors mon patron. Je m'excuse auprès de Jimmy et le laisse. Andrew a enfilé un jean, il est toujours aussi séduisant. Ses yeux bleus me caressent de haut en bas et inversement en s'attardant sur mes jambes. Les talons de mes bottines m'aident allonger ma silhouette.

— Tu es ravissante Emmy.

— Merci. C'est la tenue spéciale barbecue annuel. Voulez-vous boire quelques choses ou manger un morceau ?

— Je ne dis pas non pour un verre. Une bière serait une bonne façon de commencer.

Je l'emmène jusqu'au bar et demande une bière au serveur pour lui et un verre de vin blanc pour moi. Nous trinquons tout les deux, je crois que je l'aime bien en fin de compte. Il est vraiment sympathique en dehors des heures de travails, quand il est au boulot son côté froid et insensible se fait plus ressentir, avec les Taylor, j'étais très chaleureuse tandis que lui répondait aux questions du couple sur le procès à venir de manière distante et concise. Il n'aime pas impliquer ses émotions dans son travail alors que moi le mal être des gens me rend malade. J'avais vraiment mal au cœur quand cette maman brisée s'est mise à pleurer. Chez eux, il a des photos de leur petit Josh partout, voir cette petite bouille m'a bouleversé.

Mon père monte sur la petite estrade pour son petit discours, encore une tradition familiale, il remercie les invités d'être venus, le personnel du ranch pour toute l'installation et leur travail au fil de l'année puis... Moi!

— Je voudrais terminer en saluant la présence de ma fille, elle avait manqué les trois derniers barbecues annuels à cause de ses études de droit qu'elle a brillamment réussi. Bravo ma chérie... Maintenant lançons le bal et nous allons faire la ronde du cow-boy.

— Vous vous y connaissez en ronde texane, Andrew.

— Tu... Pas du tout !

— Venez. Il me faut un partenaire, je vais vous apprendre

Je le tire par le bras et l'emmène sur la piste de danse. Je me colle à lui, je pose sa main sur mon épaule et pose la mienne par-dessus et je lui tiens l'autre main.

— Je vais être ridicule.

— Non. Vous êtes avec la meilleure danseuse de l'état. Vous allez patauger un peu pendant trente secondes et après ca ira tout seul. On part du pied gauche. Ca fait gauche, droite, gauche, gauche, droite. On commence doucement puis les pas vont de plus en plus vite.

Je le vois se concentrer sur ce que je lui explique. La musique démarre et la ronde par couple avance en rythme. La première minute est un peu laborieuse, mais après il prend l'allure des pas à force de les répéter. Je l'entends même rire sur la fin quand la musique s'accélère un peu. La musique s'arrête puis par la force de l'habitude je saute dans les bras de mon partenaire en l'embrassant sur la joue.

— Melle Barton, je ne vous avais jamais vu aussi démonstratif à part hier soir.

Pourquoi parle t'il a nouveau de ce qui c'est passé dans cette grange, j'aimerais tant ne pas l'avoir embrassé, c'était une grosse erreur tout ça, sans parler de ce matin avec la ballade à cheval. J'enlève les mains de ses épaules en étant un peu, voire beaucoup gênée.

— Pardon, je me suis laissée emporter.

— Ce n'est rien, ça me change des gens trop sérieux et qui ne savent jamais s'amuser

Il prend ma main et dépose un baiser dessus avant de me sourire.

— Profitez de votre soirée et montrez-moi ce que vos jolies jambes savent faire d'autre.

— Vous savez, je pourrais considérer ça comme du harcèlement sexuel.

Il rit en lâchant ma main puis me regarde de ses yeux bleus perçants. Les lois reprennent vie dans ses yeux je le vois. Je croise les bras sur ma poitrine en le fixant aussi.

— Si vous trouvez un témoin, rendez-vous au tribunal. Répond-t-il amusé par notre joute verbale.

Andrew s'en va. Quand je me retourne je le vois aller discuter avec Mike. J'ai l'impression qu'ils sont très complice ces deux-là, mais après tout ce n'est pas mes affaires. Je profite de la musique pour continuer à danser jusqu’à l’épuisement.

Quand je veux aller boire un verre d'eau je me fais rattraper le bras par quelqu'un un peu trop fermement à mon goût. J’élève la voix.

— Lâchez-moi, bon sang !

— Doucement ce n'est que moi. (Je soupire en voyant Jimmy, il m'a fait peur). On peut parler dans un endroit calme dit-il en tenant une bière à la main.

— Heu... oui, viens par là.

Je lui désigne un coin à l'écart de la fête. Nous nous éloignons, je me demande ce qu'il veut, il est si mystérieux. Jimmy n'a jamais été ce genre de garçon : timide et maladroit, c'était le capitaine de l'équipe de football donc du genre grande gueule qui l'ouvre pour un oui ou un non.

Quand nous sommes assez loin de la foule, je m'arrête et le dévisage pour tenter de lire sur son visage ses intentions. J'arrivais assez bien à deviner du temps où nous étions ensemble, mais maintenant c'est plus difficile nous avons changé tous les deux, nous avons grandi. Nous avons eu des expériences différentes dns la vie après le lycée.

— Alors que voulais-tu me dire ?

— Tu me manques Emmy, je sais nous nous sommes séparés parce que nous partions étudier dans des universités différentes mais je n'ai jamais pu vraiment t'oublier ma belle brune. Si on tentait une nouvelle fois la grande aventure ensemble. Tu n'as pas oublié nos baiser fougueux derrière la grane de ton père. Jimmy s'approche de moi, pose ses mains sur ma taille, je le regarde dans les yeux en posant mes mains sur ses avants-bras.

— Non je n'ai pas oublié, mais le problème reste inchangé. Nous ne vivons pas dans la même ville et ça ne risque pas de changer. Je suis plus la petite gourde du lycée et en plus je commence à peine ma carrière, je n'ai vraiment pas le temps de m'impliquer dans une histoire sentimentale en ce moment.

Jimmy me tire contre lui et pose ses lèvres contre les miens en me tenant par la nuque. Je me débats et arrive à me décoller de lui pour lui envoyer une gifle magistrale. Il sent l'alccool, il doit être complétement ivre.

— Mais pour qui te prends-tu ?

Je hurle si fort que les personnes les plus proches m'ont entendu. Mike cours pour se mettre entre lui et moi.

— Tu es toujours ce petit con prétentieux qui croit qu'il peut tout avoir...

— Va-t-en Emmy, je m'occupe de lui !

Merci d'avoir gâché la fin de soirée Jimmy Warringthon. Je passe à côté de mon patron et le regarde dans les yeux.

— Je serais prête à partir quand vous voudrez monsieur. Je monte me changer.

— Nous partirons dans une heure.

J'ai envie de m'éloigner d'ici aussi vite que possible. Je n'ai plus envie de voir ce crétin. J'ai pu profiter de ma famille et je reviendrai dans moins de trois mois pour fêter noël avec eux. J'ai hâte de rentrer à New-York.

Nous voilà dans le jet du retour volant vers New-York, l'ambiance est silencieuse. Andrew a le regard perdu à travers le hublot et moi je m’acharne à me calmer avec des parties de jeu sur mon téléphone. Je n'est pas souvent le loisirs de jouer avec ça alors j'ai des vies à la pelle au moins je m'en fiche si je perds.

— Emmy... Voulez-vous parler de ce qui c'est passé au barbecue ?

— Non.

Qu'est ce que je pourrais bien lui dire, j'ai juste giflé un ex, un connard qui se croit tout permis. Y a rien de plus à dire.

— Voulez-vous parler de ce baiser, l'autre soir dans la grange ou de ce matin ?

— Non. Je ne crois pas que ce soit le moment.

Il soupire, j'ignore si c'est de tristesse ou non, je n'ai pas envie que la situation m'échappe au risque de tout perdre. C'est mon mentor et c'est tout ce dont j'ai besoin en ce moment, pas de place pour une aventure en ce moment. J'ai un plan de vie et j'aspire à le suivre pour l'instant, je n'ai aucune envie de le chambouler pour une question de testostérone. Je finis par délaisser mon téléphone pour dormir un peu jusqu'à notre atterrissage.

Andrew me réveille, je suis contre quelques choses de chaud et de doux, je me force à entrouvrir les yeux dans la pénombre. Je me redresse quand je m'aperçois que j'ai la tête posée sur son épaule.

— Vous êtes arrivé chez vous !

Comment suis-je arrivée dans la berline ? Je reconnais la voiture qui est venue me chercher avant-hier. Je cherche mes clés dans mon sac avant d'ouvrir la portière. Andrew me suit.

— Je préfère vous raccompagné jusqu'à votre porte c'est plus prudent.

— C'est vraiment pas la peine.

— J'insiste, il est presque 4h du matin, on ne sait jamais qui peut traîner.

Je n'ai pas la force de battre contre ça à cette heure-là. Nous entrons dans l'immeuble, il me suit dans l'ascenseur pour monter jusqu'à mon étage, je resserre mon manteau autour moi. Je longe le couloir, j'insère la clé dans la serrure de la porte sans faire de bruit, je ne sais pas si mon colocataire est déjà rentrer ou non.

— Merci. Je remercie Andrew pour sa bienveillance.

— Je vous en prie. Rendez-vous demain au bureau, à dix heures.

Je rentre à l'intérieur avant de tourner la tête, je le vois et mon envie de l'embrasser une dernière fois me prends. Je sens bien qu'il est surpris à sa façon de poser sa main sr ma joue. Il fini par y répondre avant de rompre le baiser en souriant, il fait demi-tour dans le couloir et rentre dans l'ascenseur en jetant un coup d'oeil vers ma porte. Je la verrouille quand il est parti, je vais directement me coucher en espérant pouvoir me rendormir rapidement. Ses lèvres m'obssédent, j'avais goûter à Andrew Cooper et j'en voulais encore...

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