Promenade

2 minutes de lecture

Suite à la scène précédente, je me suis dit qu'on aurait pu s’arrêter là. Or, Lucas a insisté pour qu’on aille se balader.

« Au moins, j’aurais un peu de compagnie, » me disait-t'il. Vu qu’il avait piqué ma curiosité, je l'ai suivi sans faire d’histoires.

On a été chanceux ce jour-là, le temps était clément, chose rare à souligner.

Bien qu’on soit encore gêné après notre petite querelle, on a rapidement brisé la glace. On a surtout parlé boulot : si lui, travaille déjà en entreprise, moi, je suis encore sur les bancs de l'école (et je le suis encore aujourd'hui.)

  • Et où est-ce que tu étudies exactement ?
  • Aux Beaux-Arts de Paris.
  • Pffuit… Alors là, chapeau Akio, tu m'épates.
  • Pff, c’est pas grand chose.
  • Pas grand chose ? Les critères de sélection sont hyper stricts.
  • Bof, disons que j'ai eu de la chance.
  • Roooh, tu es trop modeste.

En gros, ça fait deux ans que je suis des cours; je ne suis pas du type studieux mais je me débrouille, je perfectionne mon doigté. Je ne sais pas pourquoi mais je suis toujours embarrassé lorsqu’on aborde ce sujet. Alors je me suis empressé de lui demander s’il avait des loisirs.

Il m’a simplement dit qu'il pratiquait divers instruments de temps à autre, et qu’ll était mordu de jeux vidéos (AH ! Au moins, on partageait un point en commun.)

Puis, nous sommes arrêté près du Pont-Neuf. À mon avis, il n’y a rien de plus apaisant que de regarder la Seine couler.

  • C'est beau, hein ?
  • Ouais, c’est… c’est agréable.
  • Et puis il n’y a pas que la Seine, il y a les bateaux, les environs…
  • Bah, les gens ne voient ce qu'ils veulent voir.

Silence avant que je l’interroge : « Lucas ?

  • Oui Akio ?
  • Tu m'en veux encore pour tout à l'heure ?
  • Non, laisse tomber, c’est de l’histoire ancienne.
  • En tout cas, sache que je n’avais jamais fait ça auparavant; à moins que ce soit quelqu’un de vraiment spécial.
  • Ne t’inquiète pas, ça me fait plaisir que quelqu’un pense que je suis spécial. »

Ah, j’avais bien raison : il est vraiment mal dans sa peau. En le rassurant, je lui prend la patte : « Lucas, tu m’as vraiment l’air d’un gars bien donc ne sois pas aussi dur avec toi-même, d’accord ?

  • D’accord. Merci Akio, ça me touche beaucoup ce que tu dis.
  • Sinon, tu penses qu'on se reverra un de ces jours ?
  • J’espère bien, tu es vraiment un chic type.
  • Merci du compliment. »

Là-dessus, on s’est tournés vers le fleuve, sans dire. Ma main était toujours sur la sienne mais ça n’avait pas l’air de le déranger. Tant mieux, la sensation était agréable.

L’après-midi touchait à sa fin et on devait bientôt partir de notre côté. Juste avant, on s’est échangé nos numéros, histoire de rester en contact. Et puis nos chemins se sont séparés mais c’était seulement temporaire.

Cette nuit-là, j’ai eu mal à dormir. J’étais encore retourné par les évènements de veille qui ont eu une forte impression sur moi. Bien que Lucas semblait baraqué, il a dû se sentir blessé auparavant.

C’est triste pour lui mais une chose est sûre, je lui apporterai mon aide. Car, selon moi, il n’y a rien de pire que souffrir de quelque chose sans avoir quelqu’un pour nous soutenir.

Annotations

Vous aimez lire JoshDan ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0