Chapitre 19

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Mon sang se glace dans mes veines. Alors on y est ? Le moment que je redoute depuis longtemps est enfin arrivé ? Je vais devoir me confronter à eux ? Aux assassins de ma mère ? La peur doit se lire sur mon visage car Gabriel se lève et vient me prendre amoureusement dans ses bras.

Je me laisse faire, je vais même me blottir contre lui et il me caresse doucement la tête et le dos :

- Chaton, je sais que tu es mort de trouille, mais je te promets que je serais là pour te protéger, il ne t'arrivera absolument rien d'accord ? dit-il pour essayer de me rassurer. À force de me le répéter, ses paroles vont bien finir par s'ancrer en moi...

Il me relève la tête et me sourit de manière douce et je hoche la tête avant de l'embrasser en passant mes bras derrière son dos. Je me sens mieux maintenant :

- Quand est-ce qu'ils veulent faire « l'échange » ? lui demandé-je en enfouissant mon visage contre lui.

- Demain, à midi pile, quand le soleil sera au plus haut dans le ciel. Ils ont bien prévu leur coup, car aucun vampire ne pourra venir avec nous. Or les vampires sont les plus grands ennemis des loups-garous.

Ce qui me rassure est de savoir que même si Aaron avait voulu s'incruster, il sera dans l'incapacité de le faire à cause du soleil haut dans le ciel. Cela me fait un poids de moins à porter sur mes épaules, sachant qu'il sera en sécurité :

- Très bien, ont-ils dit quelque chose d'autre ?

- Oui, ils veulent qu'on ne soit pas plus de quatre avec toi et que si jamais on essayait de les piéger, ils nous tueraient sans hésiter.

- Je vois, malgré ce que tu leur as fait croire, ils sont quand même méfiants. C'est normal, moi aussi je le serais à leur place. Tu crois qu'ils tenteront quand même de nous tendre une embuscade ? lâché-je en le regardant.

- Je ne pense pas, Lincoln a l'air d'être très pressé de te récupérer, il ne prendra pas le risque de tout faire échouer en voulant nous piéger.

Je comprends ce qu'il tente de m'expliquer mais ses paroles m'inquiètent et me rassurent en même temps... étranges et complètement contradictoires comme sentiments !

Je reste un long moment lové dans les bras de Gabriel. Je me sens tellement bien contre lui que je n'ai pas entendu les deux autres partir. Il m'embrasse encore une fois avant de me repousser doucement :

- J'ai du travail à faire, il faut que je finisse de régler certains détails avant demain midi murmure-t-il en me caressant la joue.

- Je peux rester avec toi ? Je ne ferais pas de bruit et je ne te dérangerais pas. S'il te plaît.

J'ai soudainement l'impression d'être retourné en enfance avec ce besoin d'un contact rapproché et tendre avec Gabriel, de sa présence réconfortante. Je sais qu'il n'aime pas être distrait pendant qu'il travaille, cependant je dois avoir l'air tellement perdu qu'il accepte et retourne s'asseoir avant de me poser sur ses genoux :

- D'accord chaton, tu peux rester avec moi.

Je souris, heureux qu'il accepte et je m'installe confortablement sur lui avant de me laisser totalement aller dans ses bras. Il ne se prive d'ailleurs pas pour balader ses mains sur moi ni pour me caresser. Je me mets rapidement à ronronner ce qui le fait rire :

- Tu es vraiment mignon quand tu ronronnes, tu le sais ça ? demande-t-il avec amusement.

- Je ne suis pas mignon, je suis un prédateur !

- Un adorable petit chaton-prédateur plutôt.

Je grommelle sans pouvoir m'arrêter de ronronner, c'est tellement agréable. Il sait comment me titiller pour me taquiner et cela a le don de m'énerver ! Cependant je ne cherche pas à me venger comme je l'aurais fait normalement. Je n'ai pas envie de le perturber dans son travail, d'ailleurs j'ai promis de ne pas le faire et je compte bien tenir cette promesse.

Bien au chaud dans son étreinte, je finis par sombrer lentement dans un sommeil agréable.

Ce sont de petits bisous dans le cou qui me réveillent et quand j'ouvre les yeux, je me retrouve prisonnier de deux beaux yeux d'un bleu éblouissant :

- Il était temps que tu émerges chaton ! Tu sais que tu es très dur à sortir du sommeil ?

Je grogne en lui faisant un doigt d'honneur. Mais cela n'a aucun effet sur lui et il explose de rire avant de m'embrasser le front :

- Allez, c'est l'heure de manger, il faut commencer à prendre des forces pour demain midi, petit chat.

Je me lève du fauteuil, et de ses bras par la même occasion. Je m'étire avant de lui demander :

- On va manger où ? Dans la salle à manger avec tous les autres ou bien dans la chambre rien que nous deux ?

Il me regarde de la tête aux pieds avec ce regard qui dit « j'ai bien envie de faire de toi mon dessert » :

- Pourquoi pas dans la chambre ? J'ai envie de t'avoir rien que pour moi ce soir, répond-t-il avec un air lubrique sur le visage.

Je m'attendais à cette réponse et un grand sourire orne mon visage. Puis sans rien dire, je sors de la pièce, en tortillant volontairement de manière outrageusement provocatrice mes fesses. Je sais que je joue un jeu dangereux car il en profitera sûrement pour me sauter dessus mais je m'en fous :

- Oh toi ! Tu as intérêt à vite te sauver chaton ! grogne-t-il avec un ton faussement menaçant.

Je rigole et commence à courir dans le couloir, je l'entends partir à ma poursuite. Je sais très bien que mes petites fesses vont souffrir si jamais il m'attrape aussi je compte bien le faire cavaler un bon moment.

Je tourne un peu n'importe où et j'arrive finalement, et par je ne sais quel miracle, dans notre chambre.

Je tente de m'enfermer dans la salle de bain. Je n'en ai pas le temps car deux bras m'attrapent pour me coller contre un corps chaud et ferme.

Je sens un souffle dans mon cou et je ne peux m'empêcher de frémir de la tête aux pieds tout en lui offrant plus de peau en penchant ma tête sur le côté :

- Je t'ai attrapé chaton, tu peux être sûr que maintenant je vais te dévorer !

Je souris et le laissa me manger le cou. C'est tellement agréable. Et en deux temps, trois mouvements, je me retrouve plaqué contre le lit, Gabriel au-dessus de moi. Il se met à m'embrasser passionnément tout en me tenant les poignets immobilisés au-dessus de la tête avec l'une de ses mains.

Son autre main se met à se balader sur mon corps, me caressant partout, titillant mes zones érogènes :

- Gab, j'ai envie de te toucher moi aussi, couiné-je en me tortillant un peu.

Je gonfle les joues comme un enfant. Il sourit, libère mes mains et je ne perds pas une seule seconde pour venir aussi tripoter son corps.

Il n'en faut pas plus pour qu'il me guide au septième ciel et qu'on fasse l'amour pratiquement toute la nuit avant que l'on finisse pas s'endormir, épuisés.

***

Je me réveille le premier le lendemain, collé contre le corps de Gabriel qui me serre dans ses bras comme une peluche.

Je souris, totalement sous le charme de mon déchu. Le soleil entre dans la chambre et vient se poser sur son visage, lui donnant l'air d'un ange. Enfin façon de parler, bien sûr.

Je le regarde dormir, il est tellement beau. Je l'embrasse doucement. Son étreinte se resserre sur moi et je me laisse volontiers faire.

Je reste un long moment à le câliner, m'amusant à dessiner des petits dessins sur son torse et il finit par grommeler en ouvrant les yeux. J'en profite pour grimper sur lui et l'embrasser langoureusement.

Il me répond de façon suave et sexy, ensuite je me baisse, déposant une nuée de petits bécots sur son torse, puis son ventre :

- Killian, que fais-tu ? murmure-t-il en me caressant la tête.

- Chut, laisse-moi faire je suis sûr que tu vas adorer !

Il n'est pas encore réveillé correctement et il n'a d'autre choix que de me laisser faire. Je continue à parsemer des baisers sur son corps jusqu'à arriver devant son membre imposant. Je souris, j'aime bien le réveiller de cette façon le matin.

Je passe lentement ma langue le long de son sexe. Il écarquille les yeux et son souffle s'accélère :

- Chaton, j'adore quand tu me fais ça le matin tu sais.

- Oh oui je sais petit déchu de la luxure.

Je continue de laper son membre avant de le prendre lentement dans la bouche autant qu'il m'est possible de le faire. Je l'entends gémir de plaisir, j'aime savoir que je lui donne autant de plaisir. Son sexe prend encore plus d'ampleur.

Je m'assure de l'exciter au maximum avant de me redresser et remonter pour l'embrasser :

- Killian, pourquoi tu t'arrêtes ? C'est très méchant et trop frustrant de me laisser comme ça tu sais ! grogne-t-il avec un adorable air boudeur.

- Je sais, mais j'ai envie de te faire subir autre chose qui va te ravir.

Il semble deviner à quoi je fais allusion car je sens ses doigts qui se glissent en moi pour commencer à me préparer à la pénétration.

Je me laisse sagement faire en écartant les jambes, un long gémissement sort de ma bouche et je me penche pour l'embrasser encore et encore, pendant toute la durée de la préparation.

Je finis par me retrouver dans le même état d'excitation que lui après de longues minutes sous les caresses magiques de ses doigts :

- Gab, haletè-je avec supplication.

Il retire ses doigts, m'attrape les hanches pour m'aider à me positionner correctement sur lui avant de m'empaler lentement sur son membre dressé. Je me cambre en poussant un long gémissement de pur plaisir. C'est tellement bon !

Gabriel me sourit et m'embrasse pendant que je me mets à bouger sur lui.

Ses coups de bassin, tout comme mes mouvements sur son sexe, se font de plus en plus rapides et forts et après un moment à subir ce délicieux traitement je fini par craquer et jouir le premier en gémissant le prénom de mon déchu. En quelques va-et-vient, Gabriel arrive lui aussi à la jouissance. Je m'étends alors sur son corps à la recherche d'un deuxième souffle. Il m'enferme dans ses bras puissants. C'est un pur moment de béatitude et de bonheur.

Nous profitons tous les deux de notre rémanence, en nous câlinant :

- C'est le plus parfait réveil qui soit, me dit-il

Je l'embrasse avant de m'allonger près de lui et me coller contre son flanc :

- Chaton, tu sais que pour l'échange, je vais devoir faire comme si je ne t'aimais pas n'est-ce pas ?

- Pourquoi ? l'interrogé-je en lui caressant le torse.

- Parce que pour les convaincre, je vais devoir dire des choses horribles sur toi et je veux que tu saches que quelles que soient mes paroles, je ne le penserais pas d'accord ? Je t'aime chaton, ne doute jamais de mon amour.

Il m'embrasse langoureusement, je ressens tout son amour dans son baiser et je le lui rends en souriant, je l'aime moi aussi.

Nous restons un long moment dans le lit à nous caresser et nous embrasser. J'en ai besoin, ça me rassure et me calme avant le rendez-vous et je me dis que ce sera peut-être la dernière fois que je pourrais être avec Gabriel. Car même si nous avons tout prévu, il peut toujours arriver des surprises et la mort peut nous prendre quand elle le souhaite.

Sous la douche qui est loin d'être sage, je laisse Gabriel jouer encore une fois avec mon corps. Mais je ne suis pas en reste ! Sous prétexte de le savonner, je lui montre que moi aussi, je peux m'amuser avec lui.

L'heure est venue de nous habiller.

Je choisis de me vêtir d'un jean avec un simple haut blanc, des baskets et une veste et Gabriel d'une chemise, d'un pantalon noir et des bottes de la même couleur :

- Le noir te va très bien tu sais, l'informé-je en l'admirant.

- On me l'a toujours dit chaton.

Il m'embrasse et nous allons prendre notre petit déjeuner, enfin notre déjeuner vu que nous sommes restés toute la matinée au lit. Puis le moment tant redouté est arrivé :

- C'est l'heure chaton.

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