Entre le satin et l'émoi
De loin en loin, passent les nues,
On ne s’effleure même pas,
Que dans ces mesures ténues
Que la nuit envole vers toi.
Si dans l’instant sacré, tu glisses
Et te dérobes sous mes doigts,
Si ton désir se fait caprice
Et s'interdit infra furia,
Nous redessinerons l’esquisse,
Effacerons le désarroi,
Pour que tu bruisses, t’assagisses,
Entre le satin et l'émoi.
Ces mots blandices fanfaronnent,
Ils musent d'une sourde voix
Des mots velours qui tourbillonnent
Et des soupirs rêvés de toi.
Derrière un rideau, tu te ronges
À te tisser de ces appas,
L’étrange entracte se prolonge,
Alangui, le boléro bat.
Depuis la scène, entre les songes,
Un dialogue de nacarat
Défait les atours du mensonge
Et nous enfouit dans de beaux draps.
Dévoile et voile, on se compose
Et recompose en jeux courtois,
Sous le bouton fleurit la rose,
Une anthèse faite de toi.
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