Ghazal à l’ombre du jour
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De longs en longs frémissements à fleur de peau,
Nous avons hâlé l’horizon à fleur de peau.
Par escarmouches de nos bouches, braisillaient
Le blanc et pourpre des œillets à fleur de peau.
J’ai voilé sous le fil défait de nos atours
Ton abandon dans mes détours à fleur de peau.
Que les sueurs de tes supplices aient la saveur
De l’or crépité de candeurs à fleur de peau.
J’épicerai du goût du sel de nos ivresses
Un élixir de népenthès à fleur de peau.
J’y diluerai l’inapaisé de nos passions
Pour un oubli en décoction à fleur de peau.
Je pars au son du chœur de l’aube, à fleur de jour,
Loin de minuit et ses mots gourds à fleur de peau.
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