Cythère
Que j’ai aimé revoir la mer !
Désaltéré de chansons ivres
et ton corps nu, amour volcan,
il fait si beau dans tes soupirs,
en tes sillages où je m’immisce
jusqu’à ce que l’onde renonce.
Ai-je aperçu le bruit mi-clos
de tes yeux myrrhe sur la brèche ?
D’avoir goûté l’eau de ta peau
jusqu’en ton sein, naît un rivage.
Que j’ai aimé revoir la mer…
En recouvrant le goût du temps
loin des envols empreints de soir,
nos certitudes filigranes
ont égaillé l’insaisissable,
l’inconçue paresse velours
aux horizons de rêves courbes.
Je t’ai fait don de mes aurores,
de vœux d’amours jamais étales.
Tu m’as dit le secret des vagues
et ce qu’embrase l’azimut.
Que j’ai aimé revoir la mer…
Que l’érosion prenne en nous chair
en acrimonies acryliques
ou décris dans le cri du jour,
l’harmonie se tisse de soie
en mises en abyme d’étoiles.
Il fait si beau dans tes sourires.
Les regards ceints d’âpres caprices
dont l’élan étreint la lumière
s’émouvront de ce qui nous monde,
car l’ivresse n’est que peinture.
Tu m’as dit “revoyons la mer.”
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