2 Octobre : La pesée de l'âme

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Ici, le temps est comme arrêté. Autour de moi, des jeunes et des plus âgés. Pour les plus jeunes, la pesée se fait en moins de quelques secondes. C’est assez compliqué d’avoir une âme noircie quand on a très peu vécu. Quant aux plus âgés, la balance hésite longtemps. Le blanc ou le noir ? Le paradis ou l’enfer ? Mais comme tout le monde le sait, personne n’est totalement blanc ou totalement noir. Voilà le rôle de la balance. Trouver le bon équilibre entre les mauvais et les bonnes actions. L’homme as-tu réussi à sauver son âme par ses actions ou au contraire, s’est-il perdu ? As-t-il réussi à faire le bien ou a-t-il était le pire des criminels ? Seule l’âme d’un nouveau-né peut être la plus pure. Parce qu’il n’a pas eu le temps de vivre.

Quand vient enfin mon tour d’être tester. La balance hésite un moment entre les deux côtés. Entre la jeunesse tourmentée, dirigée par des parents criminels et contraint de le suivre et entre ma vie d’adulte passé à rattraper ses bêtises, à sauver des vies. Quand la balance commence à s’arrêter du côté du bien, je commence à réaliser enfin. Une vie entière consacrée aux autres, entre abnégation, patience et courtoisie, je pense avoir réussi. Entre mon métier d’infirmière et de pompier, je pense avoir rattrapé mes erreurs du passé. La balance pensera-t-elle comme moi ?


Plus la balance ralentit, plus mon souffle se bloque. La respiration que je n’ai pas, celle que j’ai perdue dans cet incendie après avoir sauvé deux petits garçons. L’être fantomatique me demande de lever les yeux, de regarder le ciel orangé, mais je n’ose pas. J’ai trop peur d’apprendre que j’ai échoué. Mais je suis obligé de l’écouter, pour mon plus grand bonheur. Au-dessus de moi, je vois tous ceux que j’ai sauvés au cours de ma courte vie. Tout vivant, en bonne santé et heureux. Quand je baisse le regard, la balance à disparu. Devant moi, une immense porte dorée s’est dressée, grande ouverte. J’y vois une immense étendue verte, du soleil et surtout des sourires sur tous les visages. J’y vois les grands-parents, ceux qui ont tant voulu me sortir de l’enfer de mes parents avant d’être tués par leurs propres enfants.


J’ai réussi, j’ai réparé toutes les erreurs. J’ai réussi à faire pencher la balance du bon côté et j’en suis enfin récompensé. Je peux aller dans ce monde où seuls ceux qui m’aiment m’attendent. Le monde où je retrouverais prochainement mes amis et collègues, mon âme-sœur de toujours et mes enfants si bien élevés. Une fin de vie de joie et de bonheur, pour l’éternité.

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