Chapitre XIV : premier terrain.

Une minute de lecture

La clochette retentit.
John leva la tête de son journal pour poser ses yeux sur la jeune femme qui venait de rentrer. Elle posa sa faux contre une table et se dirigea vers le comptoir.
Un constat s’imposa rapidement à l’esprit du barman : l’apprentie faucheuse ne respirait pas la joie de vivre.

– Eh bah, elle est passée où l’excitation du premier terrain ? lui lança-t-il.

Elle le fusilla du regard en prenant place sur un tabouret.

– Déchiqueté par un cerbère enragé. Un sirop de fraise peu dilué s’il te plaît.

Il plia son journal avant d’attraper un verre et une bouteille.

– Ça c’est si mal passé que ça ?

Elle agrippa ses cheveux alors que le barman posait sa commande devant elle.

– C’était une catastrophe, la pire journée de TOUTE MON EXISTENCE.

Il s’appuya contre le comptoir avant de lui rappeler :

– Tu peux tout me raconter tu sais.

Athéna poussa un long soupir.

– On m’a attribué mon maître de stage : ma mère. L’HORREUR. J’ai ensuite eu droit à un speech d’une plombe sur le métier de faucheuse et sont importance dans l’équilibre du monde. Puis, dès que l’on est arrivé sur terre, elle m’a plus mis en observation qu’en pratique. Alors quand j’ai vu ce mec mourant à l’autre bout de la rue, j’ai foncé…
– Qu’est-ce qu’il y a eu ensuite ?
– Tu sais que les faucheuses ont une forme à peu près physique ?
– Euh… Ouais… mais invisible au commun des mortels c’est ça ?
– C’est ça.
– Et pourquoi tu me rappelles ça ?

Une grimace défigura le visage de la jeune femme.

– Je me suis pris une voiture en pleine poire.

Tandis que John lui faisait de gros yeux, elle prit une gorgée.

– Une voi… voiture…

Il lui fallut un moment pour digérer l’information. Il avait beau être mort depuis bien huit ans maintenant, il avait encore du mal à considérer certaines choses comme inoffensive pour les habitants de l’autre monde.

– En voyant ma mère arriver comme une furie, je me suis enfuie.

Elle finit d’une traite le reste de sirop.

– Si elle me retrouve, elle me fera vivre un enfer.

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