Il est 5h15 et ce satané réveil sonne pour la troisième fois déjà. Mais bon, j'ai ce train et ce foutu rendez-vous chez Maître Locard à l'autre bout du pays et malheureusement je ne pourrais pas y réchapper.

Ah l'amour, c'est un sentiment tellement incroyable lorsqu'il est présent, mais beaucoup moins lorsqu'il a disparu et que vient le moment de la séparation. Mais Bordeaux, pourquoi Bordeaux, pourquoi fallait-il qu'elle déménage à Bordeaux avant même notre divorce ? Mais bon tout allait bientôt être fini, la maison était vendue, la garde partagée. Le bout du tunnel était proche.

Allez un croissant, un café, le contrat de divorce et c'est parti pour ce dernier voyage. Je traverse cette belle place Stanislas, le bruit caractéristique des talons sur ces pavés, les paons du Parc de la Pépinière en cette belle matinée claire. Tout ça pour aller à ce stupide divorce.

Enfin arrivé à la gare après une petite dizaine de minutes de marche et forcément je suis en retard. Les gares, lieu où les gens sont toujours en retard ! Pourtant je l'avais mis ce réveil à 5h15 ! Bref je cherche mon téléphone, j'ouvre mon e-billet et je me dirige voie 1 où ce TGV est censé se trouver. Voiture 1 place 12, merde un carré famille, j'aurais du mieux regarder avant de réserver ma place. Prions pour que personne ne vienne, je ne suis pas forcément d'humeur à supporter des cris pendant 6 heures. On sort l'Ipad, le casque et c'est parti pour la dernière saison de Walking Dead !

-- Excusez-moi, c'est bien le train pour Bordeaux ?

Mais d'où venait cette voix ? Certainement pas de Walking Dead. Je levis la tête et tomba sur des yeux d'un marron profond.

-- Oui c'est bien cela, répondais-je d'une voix faible.

-- Parfait, alors vous êtes assis à ma place, fit la jeune femme.

Elle me montra son billet et effectivement sur les 4 places libres de l'espace famille, j'étais assis sur SA place. Je pris donc mes affaires et alla m'asseoir en face de l'autre côté de la partie table du carré famille. Elle avait le regard profondémment sombre, des cheveux raides marron et un superbe teint.

-- Merci, me it cette jeune femme.

Je souris et remis mon casque, mais je devais avouer que j'étais plus intrigué par cette femme que par la chasse aux zombies qui durent depuis tant de saisons.

Le train se mit en marche. N'oublions ce foutu divorce ! Au final, le wagon n'était pas bondé et beaucoup de place restaient vides. Et au fil du trajet les gens descendaient mais peu montaient.

Elle s'était endormie. Je l'observais autant que possible. Pourquoi cette attirance, pourquoi cette irrésistible envie d'en savoir plus, de lui parler ? Impossible pour moi de l'expliquer mais cette femme m'attirait. Habillée d'un chemisier blanc, d'un jean et de basket, je la trouvais belle. Son parfum venait jusqu'à moi. Chanel N°5, le même que ma future ex-femme, mais je trouvais qu'elle le portait de bien belle manière. Son visage superbe, ce cou, ces lèvres faisait surgir en moi une vague de chaleur. Elle se réveilla et je tomba nez-à-nez en les yeux dans les yeux avec cette femme. Elle me sourit. Elle dénoua ses cheveux, dégraffa le permier bouton de son chemisier. Je pouvais entrevoir une belle poitrine de femme grâce à ce superbe décolleté. Il y avait plus que la chaleur qui montait en moi maintenant. Je sentis mon sexe durcir. Mon pantalon se gonfla lentement mais sous la table impossible d'être vu.

Ce fut à ce moment qu'elle fit er son téléphone. Il fallait que ça soit à ce moment là ! Je la vis passer la tête sous la table, sourire à nouveau en rougissant légèrement. Je ne pouvais qu'être géné de par cette situation.

Le trajet continua et les passagers descendaient au fil des différentes gares. Je commençais à sentir le lever matinal. Mes yeux se fermèrent...