Chapitre 30

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Swanne

Être réveillée par l'odeur du café et un baiser sur le front est un pur délice. Je gémis tout simplement de bonheur.

— Bonjour princesse.

— Salut, que me vaut cet honneur d'avoir le petit déjeuner au lit ?

— Hum.. Voyons réfléchissons bien, je dirais que c'est parce que je suis raide dingue amoureux, d'une jeune femme magnifique et qui compte énormément à mes yeux. La réponse te satisfait t-elle ? Me demande Gareth un rictus au bord des lèvres.

— Attends, je réfléchis, hum...pas tout à fait, le provoqué-je en me redressant.

À priori, ma petite blague le vexe, son air tendre qu'il arborait sur son visage, disparaît en à peine quelques secondes. Je n'arrive pas à croire qu'il le prenne sérieusement, alors que je plaisante.

— Puisque, mademoiselle n'est pas satisfaite, je m'en vais avec mon plateau, s'exclame-t-il en claquant la porte de la chambre.

Je quitte le lit surprise par son comportement. Je reconnais l'avoir légèrement provoquée, mais ce n'est pas une raison pour me laisser en plan, malgré ses belles paroles. En colère, je pars faire ma toilette matinale, m'habille avant de rejoindre la pièce à vivre. Je passe à côté de Gareth qui est dans le salon, sans même lui jeter un coup d'œil et fonce droit vers la porte d'entrée. Je m'apprête à l'ouvrir, mais sa main qui se pose sur le panneau en bois me bloque le passage.

— Swanne où tu vas ? M'interroge-t-il dans mon dos d'un ton sec.

— Je rentre chez ma grand-mère, puisque tu as l'air d'avoir changé d'avis sur ma présence ici, expliqué-je en forçant sur la poignée.

— Quoi ? Mais non ! Je veux que tu restes là, je viens à peine de te récupérer et tu souhaites me fuir ?

— C'est faux ! Mais vu ta réaction, je dois réagir comment d'après toi ? M'énervé-je en me retournant face à lui les sourcils froncés.

Gareth pose l'une de ses mains sur mon visage puis sa bouche pulpeuse vient se poser sur la mienne, sa langue vient taquiner mes lèvres me provoquant ainsi de multiples frissons avant qu'un gémissement sorte de celles-ci. Gareth s'écarte légèrement pour reprendre son souffle, il m'observe en silence pendant quelques secondes avant de le briser par des mots que je souhaitais entendre.

— Écoute, Je suis désolé pour tout à l'heure, mais j'ai cru que tu avais changé d'avis également. Tu ne sais pas à quel point je t'aime ma douce.

— Je pense le savoir, mais tout à l'heure je te provoquais uniquement et à priori ça a parfaitement fonctionné. Désolée. Avoué je honteuse.

— Putain, je suis vraiment con ! Sourit-il en se passant une main dans les cheveux.

Je ris face à sa réflexion, me mets sur la pointe des pieds et l'embrasse. Gareth approfondit notre baiser et avec l'un de ses bras il encercle ma taille pour me coller contre son torse. Ses mains partent palper mes fesses avant de les saisir pour me soulever de mon emplacement. Mes jambes s'enroulent automatiquement autour de son bassin et il me plaque contre le pan de mur en pressant son érection matinale, mon désir pour lui est à son paroxysme.

— Dans la chambre, susurré-je en mordillant le lobe de son oreille.

— À vos ordres princesse, se rejouit-il en prenant la direction de la pièce.

Après un corps à corps dès plus sensuel dans les bras de mon homme, Gareth m'aide à me relever en me tendant la main, un sourire malicieux dessiné sur son visage.

— Quoi ?

— Je suis pour nous engueuler comme ça tous les matins, si ça doit se terminer au lit par la suite, déclare t-il en me faisant un clin d'œil.

— Tu en es vraiment sûre ? Rétorqué-je en mettant mon soutien-gorge.

— Franchement, non, je ne veux plus de malentendus entre nous. J'ai failli te perdre définitivement, maintenant, c'est terminé. Je te garde pour toujours.

Je souris face à ses dernières paroles qui s'insinuent dans mon cœur et dans ma tête. Une fois revêtue de la tête aux pieds, j'observe l'homme de mes rêves et j'espère du plus profond de mon être qui restera définitivement dans ma vie.

— Tu es prêt ? M'informé-je en franchissant le pas de la chambre.

— Oui, on peut y aller, m'indique t-il en me claquant les fesses.

Je lui lance un regard assassin, cet abruti n'y a pas été de main morte, Gareth quant à lui esquisse un sourire.

— Idiot, murmuré-je à moi même en frottant mon fessier.

— Je t'ai entendu et l'idiot t'aime ma princesse.

Nous quittons l'appartement dix minutes plus tard, afin de nous rendre une dernière fois à l'hôpital voir Rose, la mère de Gareth.
Elle nous accueille souriante comme jamais et en très grande forme. Nous apprenons qu'elle quittera enfin la clinique dans deux jours. Je suis heureuse de le savoir, cette femme le mérite.

Le temps de sa convalescence, nous gérerons les agences en son absence.
Gareth s'occupera de la plus importante des deux et moi celle où j'ai tout appris. Bien évidemment, je formerai une future employée afin de remplacer Charlotte, qui a été licenciée pour faute lourde et harcèlement. Comme quoi ce n'est pas toujours l'homme le harceleur.

Le week-end est passé à une vitesse phénoménale entre câlins coquins et mise au point. Il est tant de reprendre le chemin du travail. Gareth me dépose en voiture, m'embrasse goulûment, avant de me rappeler que nous mangeons ensemble ce midi. J'acquiesce et m'empresse d'accueillir notre nouvelle employée, Émilie une femme d'une cinquantaine d'années plutôt classe et qui m'a l'air très sympathique.

J'apprends à la connaître en lui posant quelques questions, auxquelles elle répond sans rechigner. Cela change de l'autre blondasse. La pause de midi arrive et comme prévu Gareth m'attend impatiemment. Il dépose un baiser sur mes lèvres puis dans le cou et mon corps réagit instantanément en frissonnant de plaisir.

— Alors ta matinée s'est bien passée ?

— Oui, Émilie est très sympa et douée.

— On a bien choisi alors.

— Oui monsieur, confirmé-je en hochant la tête.

— OK, on va manger ?

Je hoche de la tête et c'est main dans la main que l'on se dirige au restaurant et pub que tient Johan. Après une bonne salade landaise et un verre de rosé ingurgité. Nous quittons le News pour une petite balade en amoureux au cœur du centre-ville de Bordeaux. Lorsque nous sommes interrompus dans notre avancée par mon téléphone qui sonne, je le sort de mon sac et regarde l'appelant puis décroche rapidement, sous l'œil inquisiteur de Gareth.

— Salut Louis, comment vas-tu ?

— Bien, je tenais juste à te dire que j'ai été retenu dans une grande université pour mes talents de base-balleur.

— Putain ! Je suis trop contente pour toi, m'exclamé-je en reprenant ma marche.

— Moi aussi, mais tu me manques, j'aurais aimé fêter cette victoire avec toi sœurette.

— Je sais... Tu me manques aussi Louis, mais dans deux mois, je serai là et on pourra le célébrer.

— J'espère bien, bon je dois te laisser embrasse Gareth de ma part. À très vite, je t'aime Swanne.

— Je t'aime aussi Louis à très vite.

L'appel rompu, je m'immobilise un bref instant devant Gareth puis l'embrasse sous son regard incrédule avant de lui en expliquer les raisons.

— C'est génial, Thomas doit être fier de son filleul et je ne parle même pas de Blanche par contre pour Cameron à mon avis c'est différent, se moque t-il.

— Sûrement, mais je suis fière de mon frère.

— Tu peux, je le suis moi aussi, mais ma princesse reste la grande gagnante. Tu as réussi dans la vie, tu as du travail, tu es épanouie ma princesse et tu m'as moi. Ton père et ta mère seraient fier de ce que vous êtes devenus tous les deux, vous étiez leurs plus beaux cadeaux.

— J'espère, en tout cas, ils ont su choisir à merveille nos parrains, m'exprimé-je les yeux larmoyant.

Gareth me sourit avant de me blottir contre lui.

— Je t'aime ma douce, je suis ravi de se compliment susurre t-il en embrassant le sommet de mon crâne.

— Je t'aime aussi.

**************

Les semaines sont passées à vive allure, Rose a repris les commandes de ses deux agences et je m'apprête à retourner à Denver en compagnie de Gareth pour célébrer les fêtes de fin d'année en compagnie de ma famille. C'est enjoué que nous franchissons les portes coulissantes de l'aéroport de Bordeaux-Mérignac.

Dix heures, nous séparent de nos futurs retrouvailles, heureusement que Gareth est présent pour faire défiler le temps. Mais surtout pour me calmer, il me propose une petite détente assez incongrue. Me faire jouir de ses doigts dans l'avion. Au départ je refuse mais mon bel Apollon c'est comment s'y prendre avec de sacrés arguments qui me font rougir.

— Swanne joue le jeu et ferme les yeux et laisse toi faire. Ah oui j'allais oublié cette dernière petite chose évite de gémir quand je t'enverrai au septième ciel, minaude t-il.

— Gareth, je ne le sens pas du tout ce petit jeu, m'inquiète-je d'être prise sur le fait.

— Personne n'en saura rien, reste sage, m'ordonne t-il d'une voix rauque et le regard empli de désir.

Oh, putain de merde ! Je ne peux pas faire ça avec les personnes qui se trouvent autour de nous. Mais c'est sans compter sur les doigts experts de Gareth, qui commence à remonter avec douceur ma jupe, il cache son geste avec un de ses journaux sportifs ouvert posé sur mes cuisses. Il pose sa tête sur mon épaule, mordille mon cou poisson index et son majeur se faufilent par le côté de ma culotte. L'adrénaline et l'excitation sont à son comble, j'ai chaud puis tremble de tout mon être par les caresses divines qu'il me prodigue avec ses mains. Quelques secondes ou minutes plus tard, je ne saurai le dire, il réussit avec brio à me faire jouir en plein vol. Je reprends mes esprits quand il retire ses doigts de leurs emplacements.

— Alors un commentaire à faire pour votre première expérience de détente dans un avion? Me nargue t-il en mordillant ma lèvre.

— Hum, Hum... C'était divin, chuchoté-je en observant les personnes sur les sièges qui nous entourent.

— Content de le savoir, allez reposes toi ma douce avant notre arrivée, me conseille t-il en reprenant son quotidien sportif sur mes jambes un sourire malicieux sur les lèvres.

Réveillée en douceur par mon homme, mon excitation refait surface lorsque l'on nous annonce que l'avion va atterrir et que nous devons attacher nos ceintures. Je vais revoir ma tante, les jumeaux, mon oncle et surtout mon frère, je suis tellement heureuse que je ne peux m'empêcher de gigoter sur mon siège au grand damne de Gareth qui s'évertue à me tranquilliser. Nos ceintures détachées, je me précipite hors de notre rangée pour attraper mon bagage de cabine. Je demande à mon petit ami de se bouger les fesses, afin de quitter au plus vite l'avion.
Nous saluons les hôtesses à notre sortie et partons récupérer le reste de nos bagages. La douane passée, nous regardons dans toutes les directions pour trouver les personnes chères à notre cœur et c'est le sourire aux lèvres que j'avance vers mon frère avant de lui sauter au cou, heureuse de le retrouver.

Fin de ce dernier chapitre.

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