Chapitre 24

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Swanne

Samedi matin, je me réveille heureuse. Dans moins de dix heures, je vais retrouver Gareth après plus de quatre mois et une semaine éloignée de lui. Une fois habillée et fais un dernier tour de ma chambre, pour voir si je n'ai rien oublié, je rejoins ma famille dans la salle à manger pour mon dernier petit-déjeuner en leur compagnie.

Les valises dans le coffre du van Mercedes de ma tante, je m'installe à côté de mon frère et ma cousine Noa qui est devenue très proche de mon cadet. Je suis soulagée qu'il est trouvé une personne sur qui compter, néanmoins cela n'enlève pas toute
l'inquiétude que je ressens à cet instant de laisser Louis seul avec ses anciens démons.

- Swanne, je te promets de ne plus déconner, murmure t-il en se saisissant de ma main.

- J'espère sinon je te garantis que je reviens avec Gareth et t'envoie en cure pour trois mois ! Réponds-je en le fixant droit dans les yeux.

Il hoche la tête avant de me lancer un clin d'œil complice. Je pose ma tête sur son épaule et reste dans cette position jusqu'à notre arrivée sur le parking de l'aéroport de Denver. Nous descendons du véhicule et je serre dans mes bras, Ma tante Blanche, mon oncle, les jumeaux et Louis. Je suis déçue qu'ils ne puissent pas m'accompagner à l'intérieur, cependant je comprends parfaitement que les garçons aient une compétition de baseball . Je me saisis de mes valises et c'est seule que je passe les portes coulissantes de l'aérogare, je me retourne une dernière fois et les salue d'un signe de main.

Assise dans l'avion, j'observe le ciel à travers le hublot avant de reporter mon regard sur les hôtesses de l'air, qui nous expliquent les consignes de sécurité. Une fois la démonstration terminée, je prends ma tablette, branche mes écouteurs et visualise un film avant que soit servi un plateau repas. J'ai certainement dû m'assoupir à un moment pendant le vol, car ma voisine me fait sursauter de peur en me tapotant l'épaule. Je retire mes écouteurs et l'interroge du regard, elle me désigne ma ceinture.

- Nous allons atterrir, m'explique t-elle tout en s'excusant.

Je la remercie, m'exécute et quelques minutes plus tard la descente de l'avion s'amorce. Mon cœur bondit de joie dans ma poitrine et un sourire se fige sur mon visage en pensant à Gareth, qui j'espère m'attend dans le hall des arrivées.
Mes bagages en mains et la douane de passer, je visualise toutes les personnes présentes dans la salle et tombe à nouveau sous le charme de ses deux beaux yeux verts étincelants qui m'ont tant manqué. Je m'approche à grand pas de Gareth, l'homme que j'aime et qui a déjà les bras ouverts pour m'accueillir.

- Putain ! Tu n'imagines même pas à quel point, tu m'as manqué princesse, prononce Gareth avant de poser ses lèvres sur les miennes.

- Et moi donc, ne pas te voir pendant tout ce temps, m'a paru une éternité, rétorqué-je essoufflé par notre baiser.

- On va se rattraper, je peux te le promettre, chuchote-t-il en prenant ma main et une de mes valises.

De retour à l'appartement, Gareth dépose mes bagages dans le salon. Avant de me faire basculer sur le sofa, j'éclate de rire face à son attitude. Je reprends mon sérieux lorsque je découvre ses deux émeraudes emplies de désir. Il me caresse la joue du bout des doigts sans jamais me lâcher du regard. Mon corps vibre à se simple touché, tandis que mon palpitant danse la samba. Je tente de me redresser, mais Gareth m'en dissuade par un baiser.

- Ne bouge pas mon trésor, laisse-moi te contempler et te faire l'amour comme il se doit.

À ses mots, l'ensemble de ma peau frissonne et une chaleur intense m'envahit de l'intérieur. Gareth me détaille scrupuleusement avant de s'emparer de ma bouche, avec l'aide d'une de ses mains, il me déshabille à une vitesse record et c'est une effervescence de sensation qui m'emporte. Gareth me lèche et me mordille la peau avant d'ôter son jean et de sortir son membre pour me pénétrer en douceur. Je savoure chacun de ses mouvements de bassin avant qu'il accélère la cadence. Jusqu'à ce qu'il s'immobilise et se retire, ce qui me surprend de sa part puisque nous étions pas loin de la jouissance. Je ne comprend pas son changement de comportement, Gareth, me fixe de ses beaux yeux luisants, avant de reprendre son souffle et répondre à la question muette que je me pose.

- Princesse, ne t'inquiète pas, nous allons remettre ça, je veux juste pouvoir te savourer encore et encore comme la plus belle des sucreries existante au monde. Susurre t-il à mon oreille.

Gareth écarte mes cuisses et s'aventure vers mon Mont de Vénus. Sa langue vient titiller mon clitoris, elle tourne dans tous les sens, avant de s'infiltrer en moi, mes gémissements augmentent tout comme la température de mon corps. L'orgasme me frappe de plein fouet, cependant, Gareth ne me laisse pas m'en remettre, il insère son sexe et les coups de butoir s'enchaînent me menant à l'hystérie et à une extase totale. À travers mes yeux vitreux emplis de plaisir, je vois un sourire fier se profiler sur le visage de mon homme, avant qu'il ne s'écroule sur moi en sueur, prononçant "je t'aime."

Une demi-heure plus tard, sortie de la douche et vêtue d'un pyja-short, je retrouve mon homme dans la cuisine qui finit de préparer le dîner. Installée à ses côtés au comptoir de la cuisine, nous parlons de Louis et j'en apprends un peu plus sur la maladie de sa mère.

- Je suis désolée de ne pas avoir été présente, prononcé-je peinée.

- Mon ange, tu devais t'occuper de ton frère. Ici, j'avais Johan et mon père pour me soutenir, m'annonce t-il en plongeant son nez dans mon cou pour y déposer ses lèvres pulpeuses.

- Je sais, mais tu aurais dû me le dire, rétorqué-je en caressant ses cheveux.

- Peut-être, mais, là j'aimerais parler d'autres choses avec toi.

- Encore ? Demandé-je interloquée par son jeu de séduction.

- Quatre mois, quatre putains de mois Swanne ! Tu vas prendre chère princesse, susurre t-il à mon oreille.

J'explose de rire à cette réflexion, mais quand je sens son regard sérieux se poser sur mon être, mon rire s'estompe pour laisser place au plaisir que me procure Gareth. Il me tourne face à lui, se relève du tabouret et se faufile entre mes cuisses, il me regarde et pose de chaque côté de mon visage ses mains. Gareth se jette sur mes lèvres et mon corps tout entier devient réceptif. Il me lance un rictus en coin et sans rien comprendre, je me retrouve sur son épaule la tête en bas.

- Gareth pose moi au sol. Je suis trop grande pour ça, ordonné-je en tapotant son dos.

- Oh non, tu restes là haut et en prime j'ai une vue imprenable, me dicte t-il en continuant son ascension vers la chambre.

Une fois à l'intérieur de celle-ci, Gareth me pose en douceur sur les draps et s'attaque avec avidité à mon pyjama avant de me faire rougir et frémir de désir.Je m'endors épuisée et heureuse aux creux de ses bras.

Réveillée par les gouttes de pluie qui ruissellent sur les carreaux de la fenêtre, je me mets sur le côté et détaille avec attention l'homme nu qui dort paisiblement à mes côtés. Gareth bouge légèrement avant de me coller contre lui et tout en particulier de sa bouche. Après notre échange de baisers langoureux, nous nous levons en même temps, prenons le petit-déjeuner avant de partir se laver. Une fois habillés, nous quittons l'appartement pour rendre visite à ses parents. Quand nous arrivons devant l'habitation et pénétrons à l'intérieur, mon cœur se serre en voyant Rose, la mère de Gareth. Elle a perdu du poids et paraît épuisée, mais elle garde le sourire.

- Bonjour, Swanne heureuse de te revoir, dit elle en tapotant le canapé pour que je m'installe à ses côtés.

- Bonjour Rose, comment allez-vous ? Questionné-je en m'asseyant à la place indiquée.

- Comme tu peux le constater, ça va, je suis juste courbaturée de partout, répond elle toujours souriante.

Je hoche la tête ne sachant pas quoi dire. Gareth se rapproche de nous, il me fait signe de me lever, s'installe sur le divan avant de me saisir les hanches et de me faire installer sur ses genoux. Il m'étreint fortement comme si soudain, il avait peur que je ne le quitte.

- Chéri, tu sais que Swanne ne va pas s'envoler, laisse là un peu respirer, rit Rose en regardant son fils râlé contre mon dos.

- On ne sait jamais, grogne t-il.

Je souris à mon tour, entraînant dans mon sillage son père et à nouveau sa mère. Une fois le calme retrouvé, nous parlons de notre relation et de la maladie de Rose devant nos boissons chaudes. Je vois que Gareth et son père n'approuvent pas le comportement de Rose face à la maladie. Pourtant, je trouve qu'elle le vit bien au contraire et approuve son ressenti. Nous restons jusqu'à l'arrivée de Johan et quittons les membres de la famille une heure plus tard.

Sur le trajet du retour, je reste silencieuse, réfléchissant encore à la proposition de Rose. Elle souhaite m'embaucher au sein de ses agences. En particulier pour travailler à celle qui se trouve dans la rue Sainte-Catherine à Bordeaux, afin d'aider Gareth. Cela me convient, mais il y a une ombre au tableau qui ne me ravit absolument pas, Charlotte.

- Ma douce qu'est ce qu'il y a ? M'épie t-il à travers le rétroviseur.

- Rien, tout va bien.

- Swanne ne me ment pas s'il te plaît, me sermonne t-il

- Je t'assure que ça va, je réfléchissais juste à la proposition de ta mère.

Gareth fronce les sourcils, détourne légèrement sa tête pour m'observer, avant de reporter ses yeux sur la route.

- Très bien, mais il y a un "mais" n'est-ce pas à cette proposition ?

- Oui, soupiré-je

- Laisse moi deviner ! Mhum.. je dirais que c'est une femme blonde de mon âge et qui se nomme Charlotte.

Je le fixe sidérée qu'il puisse me connaître autant. Je l'informe que c'est bien le cas et Gareth garde le silence quelques secondes, avant de reprendre la parole.

- Swanne, écoute moi bien, je reconnais avoir joué au con avec cette fille pour te rendre jalouse. Mais il n'y a jamais eu quelqu'un d'aussi important que toi dans ma vie. Cependant, c'est de toi que je rêve la nuit et à qui je pense au travail. C'est toi que je désire avoir à mes côtés. Bordel ! Je t'aime à un point impensable, de penser que je pourrais te perdre un jour ça me rends dingue.

- Je ressens la même chose pour toi.

- Oui, mais tu doutes encore de moi, éructe t-il en serrant sa mâchoire.

Je dépose ma main sur sa nuque, prodiguant de petites caresses pour le détendre et un sourire réapparaît à nouveau sur ses lèvres. Je préfère ça qu'à une dispute. Une fois sur le parking de la résidence, je détache ma ceinture et m'installe sur ses genoux.

- Qu'est-ce que tu fais ? demande-t-il surpris d'une voix rauque et saccadé.

- Je vais te prouver que je ne doute pas de toi et que je suis prête à travailler avec toi, si bien évidemment tu es d'accord.

- Tu vas me rendre fou ! Bien sûr que je suis d'accord, Par contre si on ne veut pas avoir d'ennuis, on va en rester là et continuer à l'appartement.

Gareth ouvre sa portière et m'invite à sortir, sans omettre de me mettre une petite claque aux fesses. Il ferme la voiture, me saisit la main et nous nous précipitons vers le hall d'entrée. Nous rions comme deux enfants lorsque nous passons l'ouverture de la porte de chez nous. Une fois celle-ci fermée, il s'approche de moi, me soulève du sol, mes jambes s'enroulent autour de son bassin et nos lèvres se scellent. Nous terminons notre étreinte dans le lit, savourant l'un et l'autre les caresses puis les regards amoureux qui se reflètent dans nos pupilles.

Fin de ce chapitre.

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