Chapitre 19

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Gareth

La soirée s'est terminée en beauté, nous sommes rentrés à deux heures du matin et avons fait l'amour jusqu'à épuisement de nos corps. Réveillé par la lumière qui s'infiltre à travers le store de ma chambre, je cligne des yeux à plusieurs reprises avant de sourire comme un con en déviant mon regard vers ma princesse. Elle dort à poings fermés dans mes bras, sa tête reposant sur mon épaule, son souffle chaud chatouillant les pores de mon cou. Du bout des doigts je caresse son corps qui réagit instantanément à mon toucher, Swanne frissonne et gémit de plaisir.

Putain ! Je bande à mort et l'envie de la posséder est de plus en plus présente. Contrôle toi mec, pense à autre chose qu'à ses magnifiques fesses rebondies qui sont collées à ton érection. Je clos mes paupières et l'imagine de son départ m'apparaît, mon cœur se serre dans ma poitrine et ma mâchoire se contracte sous cette scène que je refuse de visualiser une seconde de plus. J'ouvre les yeux sur mon ange, resserre ma prise sur son ventre plat et instinctivement je retrouve mon calme. Pourtant même éveillé cette vision s'est imprimée dans mon esprit et dans ma tête. Je tente de nier les faits, néanmoins son retour aux États-Unis et bien trop proche. Nous n'avons que trois petites semaines pour savourer la présence de l'un et de l'autre et après qu'adviendra t-il de nous ? Cesse d'y penser et concentre-toi sur l'instant présent à ses côtés. Bordel! J'espère que Blanche acceptera notre union et la laissera revenir à moi. Je ne veux pas la perdre, pas après ces longs mois de dur labeur où j'ai du batailler pour obtenir la femme que j'aime. Swanne, représente mon idéal féminin, je souhaite plus que tout au monde, qu'elle devienne ma moitié et pourquoi pas la mère de mes enfants.

Je suis interrompu dans mes réflexions, par le frottement des seins de Swanne contre mon torse. J'abaisse mon regard et suis transpercé par ses yeux azuréens emplis de désir, je ne résiste pas un seul instant et tel un prédateur je fonds sur ma proie en m'emparant de sa bouche. Mes mains parcourent son échine et sa peau vibre sous la mienne. Je la retourne délicatement sur le dos, me positionne au-dessus d'elle puis m'enfonce dans sa moiteur pour m'imprégner de son corps et de son odeur. Je dépose un baiser sur son front avant de me retirer de la chaleur de sa peau, pour ôter le préservatif et le jeter. Je reviens dans le lit quelques minutes plus tard en caressant son visage rougit par l'effort.

- Bonjour mon ange, bien dormie ?

- Toujours quand je suis dans tes bras, me sourit-elle avec tendresse.

Bordel ! Je suis dingue de ma princesse.

- Content de l'entendre ma douce, ne bouge pas d'ici, je vais préparer de quoi nous restaurer.

Je reviens avec un plateau rempli de nourriture, lorsque Swanne est en train de revêtir un débardeur. Je suis légèrement déçu en songeant au second round avorté. Cependant, ma princesse me rappelle à l'ordre en s'approchant de moi.

- Ne fais pas cette tête Gareth, on remettra ça après avoir récupéré le reste de mes affaires chez Ingrid, se moque-t-elle en m'aguichant avec le croissant qu'elle vient de choper sur l'assiette.

Merde, c'est vrai, j'avais complètement zappé ce petit détail, qui n'est pas si infime au final. Ma princesse va vivre avec moi pendant trois semaines, matin, midi et soir et rien qu'à cette idée, je jubile de plaisir.
Le petit-déjeuner terminé, je file m'habiller au plus vite et nous quittons l'appartement une fois nos vestes sur le dos.

Devant la maison d'Ingrid, j'aide Swanne avec ses cartons que nous déposons dans le coffre. Je la laisse seule quelques minutes avec Ingrid, qu'elle prend dans ses bras et embrasse sur la joue. Ma princesse pénètre dans la voiture les larmes aux yeux, de la voir dans cet état me fait mal au cœur.

- Viens là, dis-je en passant un bras sur ses épaules pour l'amener à moi afin de la réconforter.

Je la laisse déverser sa tristesse contre mon torse, jusqu'à ce qu'elle se détache de moi, les yeux rougis.

- Est que ça va aller ? Questionné-je d'une voix inquiète en la détaillant.

- Oui, merci d'être présent, murmure-t-elle en effaçant les derniers stigmates de sa peine du revers de sa main.

- Tu es sûre ? Demandé-je en mettant la clé dans le contact pour allumer le moteur.

- Sûre, on peut rentrer à la maison, m'annonce t-elle en souriant.

L'entendre prononcer ces mots me réjouis et je m'empresse de quitter le lotissement, satisfait qu'elle n'ait pas changé d'avis.

De retour à l'appartement, nous déposons les cartons dans la deuxième chambre. Le reste de l'après-midi se passe à faire des aller-retour entre les différentes pièces pour disposer les objets et vêtements de ma princesse. Le temps est passé à une vitesse impressionnante à tel point que je suis incapable de préparer le repas. Je propose à Swanne de commander des pizzas. Une fois celles-ci livrées, nous nous installons sur le canapé en soupirant de soulagement. Une fois nos ventres pleins, nous débarrassons les cartons en bavardant de tout et de rien. Néanmoins ma bonne humeur disparaît au fur et à mesure, en revoyant la séparation difficile entre Swanne et sa grand-mère.
Ma princesse se rend compte de mon état et m'apostrophe soucieuse en croisant ses bras sur sa poitrine.

- Gareth, qu'est-ce que tu as ?

- Rien ne t'en fais pas, relevé-je en retournant au salon.

- Gareth ! Ne me mens pas s'il te plaît, s'insurge-t-elle en se postant face à moi les sourcils froncés.

Bon sang, elle me fait flipper avec cette attitude. Allez gars elle a raison dans une relation ce n'est pas bon de mentir alors crache le morceau. Après avoir expiré et inspiré, je lui dévoile ce qui me chagrine, son départ prochain et que je vais à nouveau apprendre à vivre sans elle. Mais le plus dur reste encore à développer, je crains fort que Blanche refuse le départ définitif de Swanne, pour être à mes côtés.
Ma princesse secoue la tête, vient s'accroupir entre mes jambes et enveloppe mon visage de ses mains, les larmes aux bords des yeux.

- Mon amour, as-tu oublié qui t'a transmis ma lettre lorsque j'ai quitté Denver ? M'explique t-elle d'une voix douce.

- Non. Mais as-tu pensé à Louis, comment va-t-il le prendre si tu dois repartir peu de temps après ?

- C'est mon frère Gareth, il est assez grand pour le comprendre et notre relation ne le concerne pas. C'est mon choix et il te connaît déjà, c'est un avantage, non ? Me rassure t-elle en entrelaçant ses doigts au miens.

Swanne a peut-être raison, mais j'ai un drôle de pressentiment au plus profond de moi qui ne me quitte pas et me fait douter. Cette sensation me prévient qu'il y a une chance sur deux que ma princesse ne revienne pas si rapidement qu'elle le souhaite.
Swanne me sort de mes pensées dé-moralisatrices en se positionnant à califourchon sur moi, ses mains agrippent ma nuque, elle m'observe comme un trésor inestimable. Je la rapproche d'une main posée sur ses reins, en lui montrant mon plaisir qui vient de se décupler en une fraction de seconde, lorsqu'elle se mord le coin de la lèvre et que ses pupilles brillent de désir. Je ne résiste pas longtemps et dévore sa bouche, nos langues se mêlent ensemble, tandis que mes doigts passent sous son tee-shirt parcourant son corps. Swanne gémit puis se soulève pour retirer son string, qu'elle jette aguicheuse dans la pièce. Putain! J'adore la voir se lâcher de cette manière. Je ne peux résister davantage et me défroque à mon tour mon sexe libéré pour son plus grand plaisir. Swanne redescend et s'empale sur mon membre à plusieurs reprises, mon plaisir se décuple pour elle et reprend la main pour nous faire décoller en symbiose. Nos gémissements résonnent dans la salle jusqu'à ce que nos orgasmes nous saisissent aux mêmes moments nous envoyant dans un monde où seul notre amour subsiste.

***************

Les trois semaines en sa compagnie sont passées à une vitesse affolante et c'est avec le cœur lourd, que je vais me séparer de ma princesse dans quelques heures en emmenant la femme de ma vie à l'aéroport. Si je le pouvais, je planterais tout à cet instant, pour prendre cet avion maudit qui va nous éloigner pendant des semaines voire des mois. Devant les portes vitrées de l'aérogare, je me retiens de tout exploser sur mon passage. Je veux qu'elle reste, putain! Mais c'est un dernier baiser, un dernier câlin, un dernier je t'aime et un signe de sa main dans ma direction, que je me résouds à la laisser s'envoler loin de moi et de mon cœur qui se broie de douleur. La tête basse, je rejoins Ingrid qui nous a laissés seuls quelques minutes dans notre bulle d'intimité. Elle pose sa main sur mon coude et d'un sourire réconfortant nous sortons de cet endroit qui m'oppresse. Une fois dans l'habitacle de la berline, la grand-mère de Swanne se tourne vers moi en me fixant de ses yeux émeraudes.

- Elle va revenir plus vite que tu ne le penses, elle t'aime plus que tout, m'apaise t-elle d'une voix posée.

- J'espère.. Murmuré-je d'une voix tressautante.

- Gareth, crois moi, quand je te dis qu'elle ne restera pas longtemps éloignée de toi, vous êtes deux âmes-sœurs que personne n'arrivera à séparer.

- Elle me manque déjà, être séparé d'elle me rend dingue. Réponds-je en me passant une main dans mes cheveux.

Ingrid garde le silence, hoche la tête, puis me pince l'épaule en signe de compréhension. Après cette brève discussion entre nous, je reprends la route, dépose la grand-mère de ma princesse chez elle avant de rejoindre mon appartement où le calme règne. Je ne sais pas quoi faire pour oublier sa présence, alors comme un abruti je me dirige vers le placard et chope une bouteille de vodka pour me soûler la gueule. Mon cinquième vers ingurgité je me redresse avec difficulté du canapé, la tête qui tourne et en déambulant jusqu'à la chambre en me tenant au mur, quand je remarque un mot sur le comptoir de la cuisine. Je déplie avec difficulté le bout de papier et une larme s'échappe du coin de les yeux.

" Je t'aime ne l'oublie jamais. À très vite mon amour."
Swanne.

Souriant comme un con, je me saisis de mon portable avec difficulté et envoie un message à ma princesse.

De Gareth à Swanne :

Je t'aime aussi ma douce, ne l'oublie jamais, reviens moi vite. Je t'embrasse.

Je dépose mon téléphone sur le comptoir en ruminant, jusqu'à ce que je reçoive une notification de texto sur mon portable.

De Swanne à Gareth :

Bien arrivée, j'espère que mon mot t'a fait plaisir, tu me manques déjà, je t'appelle demain. Bonne soirée mon amour.
P. S: Cameron et Blanche t'embrassent.

Je serre mon téléphone contre moi et c'est soulagé que je rejoins notre chambre. Je m'effondre comme une grosse merde sur le côté du lit où dormait Swanne et renifle son odeur avant de sombrer dans les bras de Morphée.

Fin de ce chapitre.

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