Chapitre 18

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Swanne 

Depuis notre réconciliation, tout se passe enfin à merveille. Chaque jour qui passe me fait tomber de plus en plus amoureuse de Gareth. Il est attentionné, prévenant, à tel point que je suis devenue accroc à tout se qu'il représente. Depuis quelques jours j'ai réexaminer sa demande de vivre ensemble et après en avoir discuté avec ma grand-mère Ingrid, puis avec ma tante Blanche, je vais pouvoir lui annoncer dès ce soir, que j'accepte sa proposition. Enfin si Gareth souhaite toujours que j'emménage avec lui, pour le dernier mois qui me reste à vivre à Bordeaux.

C'est à la fois angoissée et pensive que je franchis la porte d'entrée de l'immeuble avant d'ouvrir celle de l'appartement avec mon double de clés. Gareth comme à son habitude est vêtu d'un bas de jogging et d'un tee-shirt, il est assis sur le canapé en train de mater un match de football américain. Quand il perçoit le bruit de mes pas, il se retourne puis se redresse un sourire aux lèvres avant de me serrer dans ses bras et m'embrasser avec passion. 

— Salut mon ange, alors comment s'est passé ta dernière journée sur les bancs de la fac ?

— Longue, sans toi, mais maintenant je vais pouvoir profiter de mon homme. Réponds-je en ôtant ma veste.

— Mhum, j'adore cette réponse, m'annonce t-il en saisissant ma taille pour me coller contre son torse.

J'explose de rire, cet homme est insatiable niveau sexe. Mais avant de le laisser continuer dans ses gestes, je reprends mon sérieux, lâche un soupir et l'entraîne à ma suite, pour le faire s'asseoir sur l'un des tabourets de la cuisine. Il m'observe surpris tout en fronçant les sourcils, suite à mon changement d'humeur.

— Qu'est-ce qu'il te tracasse mon ange ? M'interroge t-il en me saisissant par la taille.

Putain c'est dingue comme il arrive à lire en moi. Respire, expire et lance toi.

—  Gareth.. Je dois te révéler une chose très importante, prononcé-je d'une voix tressautante.

— Tu sais que tu ne me rassures pas là ? Putain, ne me dis pas que tu me quittes ? Parce que je te jure que je te tuerai avant même que tu ne franchisses la porte, m'explique t-il en se relevant pour me faire face. 

— Sympa le petit ami ! Et non, je ne compte pas rompre.Quoique maintenant vu ce que tu viens de prononcer, je me pose certaines questions, le rassuré-je en me moquant de lui 

— Swanne ! Merde arrête et balance ce que tu as à me dire, s'énerve t-il en contractant sa mâchoire. 

— Ok, zen , je voulais juste te dire que si tu es toujours d'accord, je suis prête à être à tes côtés sept jours sur sept et vingt quatre heures sur vingt quatre, sauf si tu n'en a plus envie.

— Attends ! Quoi ? 

Je souris en gardant le silence et le laisse cogiter en allant m'installer sur le canapé. Je ne l'ai jamais vu aussi interloqué par mes paroles. Cependant, je n'ai pas le temps d'aller m'installer que je suis retenue par le poignet. Je me retourne et détaille le visage de mon amant. Ses yeux émeraudes scintillent d'un désir profond qui me fait frémir lorsqu'il me surplombe de toute sa hauteur. Je suis tellement absorbée par son regard qui me déshabille, que je ne me rends même pas compte que nous avons atterri sur le sofa en position allongée.

— Dis moi que j'ai bien compris ce que tu viens de dire il y a quelques secondes ? Susurre-t-il en caressant ma joue.

— Tu as parfaitement entendu, murmuré-je en retour.

Gareth s'empare de ma bouche, fiévreux de désir avant de me déshabiller et de me faire l'amour avec ardeur. Nous reprenons notre souffle nos corps emboîtés l'un à l'autre, quand les mots qu'il prononce font vibrer mon cœur de plaisir.

—  Demain princesse à la première heure, nous allons récupérer tes affaires. 

— Pas de soucis, me moqué-je. Mais Gareth n'ou...

— Chut, ne dis rien, s'il te plaît, me coupe-t-il en posant son index sur mes lèvres.

Malgré sa remarque, je ne peux éviter de retenir mes larmes de tristesse à la pensée de me séparer de lui une nouvelle fois.

— Merde ! Princesse, ne pleure pas je te promets qu'on trouvera une solution pour être ensemble, même si franchement ça me gonfle. À chaque fois que tout se passe bien entre nous, il y a toujours cette foutue épée de Damoclès au-dessus de nos têtes qui nous rappelle à l'ordre, rage t-il en s'écartant de mon corps.

— Pourquoi tu t'emballes ? Accusé-je le coup en me redressant à mon tour. 

Gareth m'explique qu'il ne peut pas quitter Bordeaux pendant quelque temps, sa mère prenant sa retraite dans quelques mois. C'est à lui de reprendre la relève. A cet instant, je pense que c'est une sacrée farce du destin, pourtant, nous allons être à nouveau séparés. L'univers entier refuse de nous voir réunir et vivre enfin au grand jour notre amour. Ce qui j'avoue me révolte, accentuant ainsi l'angoisse qui se déverse dans tout mon être . Je ne veux pas le perdre à jamais, alors je me gifle mentalement en tentant de relativiser. 

— Je t'attendrais, argumenté-je en venant me blottir contre son dos en l'entourant de mes bras. 

— Combien de temps, princesse hein ? Tu ne patienteras pas des années, s'énerve t-il en se détachant de mon lien.

— Gareth.. Murmuré-je déçue qu'il abandonne aussi facilement le combat.

— Tu ne comprends pas, je t'aime plus que ma vie. Je ne supporterai pas une nouvelle séparation ma douce, crie t-il en serrant les poings. 

Je garde le silence face à sa réplique ne sachant que faire ou dire. J'ai un mois pour profiter de son amour et je compte bien l'attendre autant de temps qu'il faut pour qu'il me revienne. Afin de lui prouver mon amour, je le contourne et me positionne face à lui, de le voir aussi affligé me brise le cœur. Je pose délicatement mes mains sur son visage, afin de le faire revenir à moi. Gareth ancre ses prunelles aux miennes et esquisse un léger sourire.

— Écoute moi bien, je ne t'abandonnerais pas, tu m'entends ! Je retourne à Denver certes, mais ma vie est là où tu te trouves. Je parlerai à ma tante, Gareth, je suis persuadée qu'elle me laissera revenir à toi. Blanche ne supportera pas à nouveau de me voir paumée comme une âme en peine.

— J'aimerais tant te croire ma princesse, j'espère que tu auras raison, s'exprime t-il avant de me laisser seule dans le salon. 

J'observe l'homme que j'aime, se rendre dans notre chambre le dos voûté, tandis qu'un mal de ventre me tord les tripes de douleur. Je décide de le laisser seul, Gareth à besoin de réfléchir à cette situation de merde, dans laquelle nous sommes embarqués depuis que nos sentiments sont dévoilés.

Près de deux heures que Gareth s'est enfermé, il est tant qu'il en sorte et maintenant. Je ne supporte plus de tourner en rond comme une lionne en cage. Je frappe à la porte avant de l'ouvrir et pénètre à l'intérieur. Lorsque que je le vois assis sur le lit, la tête baissée faisant tournoyer son portable entre les mains, sans même me regarder. Une peur panique m'envahit. Je l'appelle d'une petite voix que je ne reconnais pas moi-même. 

Gareth daigne enfin relever son visage vers moi et cette fois-ci, c'est moi qui m'effondre les yeux ruisselant de larmes. Il se redresse, les yeux rougis, prêt à venir me consoler, mais d'un geste de la main, je lui interdit de me rejoindre. Il est lâche, il préfère abdiquer au lieu de se battre. C'est en colère que je quitte la pièce ou j'ai vu éclore mon bonheur avant que le malheur me foudroie le cœur. J'attrape ma veste et mon sac suspendu au porte-manteau et claque la porte d'entrée  de rage.  

À l'extérieur, je marche et rumine mon malheur qui se mélange à la douceur printanière du moment. Je  pars m'installer sur un banc quelques mètres plus loin et essaye de canaliser mon surplus d'émotions en observant et écoutant tout ce qui m'entoure. Je reste ainsi quelques minutes ou quelques heures dans cette bulle de plénitude. Quand une main se pose sur mon épaule me faisant sursauter, je dévie mon visage vers la carrure de l'homme qui s'est assis à mes côtés. 

—  Je suis désolé de t'avoir montré que je souhaitais tout foutre en l'air entre nous. Mais quand la porte a claqué et que tu n'étais plus là, j'ai paniqué. Swanne, je veux me battre pour nous. 

— Ce n'est pas l'impression que tu m'en a donné. 

— Désolé, pourtant c'est la vérité, je t'aime ma princesse. 

— Moi aussi, mais ne refais plus jamais ça, tu m'entends, sinon je te garantis que c'est moi qui m'enfuirais et cette fois-ci,ce sera pour toujours, énoncé-je soulagée et furieuse à la fois qu'il soit si défaitiste. 

Gareth m'entoure les épaules de l'un de ses bras, en me rapprochant de lui, je blottis mon visage contre son torse et nous restons dans cette position quelques minutes, avant de décider de sortir pour nous changer les esprits. Une fois prêts, nous prenons la route, direction le restaurant de son frère Johan. Où nous avons passé un super moment, notre bonheur est enfin de retour ce qui dans un sens me réchauffe le cœur. Nous sommes tellement joyeux que nous acceptons de clôturer notre soirée en compagnie de son frère, qui nous propose d'aller boire un dernier verre sur les quais. Dans une boîte de nuit appelée " la plage".
J'espère seulement que cette fin de soirée se terminera en apothéose dans les bras de mon homme. 

Fin de ce chapitre.

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