Chapitre 15

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Gareth

Un mois que je l'observe planqué comme un con, dans une ruelle à proximité de la fac, chaque jour depuis notre rupture. Je la vois sourire à chacune de ses sorties. Mon dieu qu'ai je fais, pourquoi je n'ai pas réagi plus tôt ? Noah doit se retourner dans sa tombe en voyant le mal que j'ai fait à sa fille, ma filleule, ma princesse et la femme que j'aime.

Je serre mes poings de rage, tout allait bien entre nous et j'ai tout foutu en l'air en une putain de matinée. Bordel ! Si elle savait à quel point je regrette, elle me manque à un point inimaginable, ne plus la toucher, l'embrasser me rend dingue. J'aurais tant aimé qu'elle reste ne serait-ce que deux minutes de plus pour me regarder dégager Charlotte de mon appartement.

Comment Charlotte a t-elle osé me provoquer de la sorte sous les yeux de Swanne? J'ai perdu en un claquement de doigt, la seule femme qui fait vibrer mon cœur, ma princesse, cette belle brune de dix-neuf ans aux cheveux longs avec de sublimes yeux bleus, que j'épie aujourd'hui à sa pause déjeuner.

Si je le pouvais, je l'enleverai, là devant ses amis, juste pour pouvoir m'expliquer encore avec elle, lui dire que je la désire, que je l'aime plus que tout au monde, que je regrette, mais cela m'est impossible. Swanne est passée à autre chose, elle m'a oublié.
Je sais qu'elle a rompu avec Ben, ne travaille plus à l'agence, puisque c'est moi qui la remplace dorénavant et surtout elle est célibataire.

J'ai tout de même fait parvenir un cadeau de Noël à Swanne, avec une carte en m'excusant de ce malentendu. Aucune réponse ne m'est parvenue de sa part. Blanche, sa tante s'en est chargée à sa place. Elle m'a dit uniquement de laisser du temps à Swanne et que mon geste l'avait beaucoup émue.

Dans un sens, je suis soulagé, au final, je me bats uniquement contre moi même, mais
jusqu'à quand ? La réponse je n'en sais rien, mais je ne permettrais à aucun autre homme de l'approcher. Swanne est mon âme sœur qu'elle le veuille ou non. Même si moi-même, j'ai mis du temps à le comprendre. J'observe ma princesse une dernière fois emprunter les marches de la fac, puis fait demi-tour en direction de l'agence immobilière.

Une fois au local, ma mère m'observe avec tristesse , elle ne connaît pas notre histoire dans sa version originale, mais elle sait que la situation m'affecte énormément.

— Chéri que se passe t-il ? J'aimerais tant que tu me dises ce qui tracasse mon fils.

— Rien maman, tout va bien. Dis-je en regardant ses yeux similaires aux miens.

— Gareth.. Je ne te reconnais plus. Tu ne te confies plus à moi comme avant. S'exprime t-elle d'un air déçu.

— Je ne suis plus ce petit garçon. Réponds-je en m'installant au bureau où travaillait ma princesse.

— Elle te manque, n'est-ce pas? Me questionne t-elle d'un sourire compatissant.

Si ma mère savait à quel point, elle me prendrait pour un fou, surtout venant d'un homme de mon âge.

— Oui, murmuré-je pour moi-même.

— Alors, qu'est-ce que tu attends? Fais tout ton possible pour la récupérer. Je l'ai croisée dans la semaine, elle est exactement dans le même état que toi, même si elle le cache avec un sourire de façade.

— Que veux-tu dire ? Demandé-je curieux et surpris.

Ma mère lâche un soupir et s'approche de ma table avant de reprendre notre discussion.

— Gareth, je sais reconnaître un homme amoureux et tu l'es de Swanne, tout comme elle est de toi. Je comprends que tu aies eu peur de nous en parler, mais de te voir si attristé, je ne le supporte pas mon chéri. Vous avez toujours eu un lien très spécial, alors tu vas te bouger ton cul et la récupérer.

— Je l'ai blessée maman, elle ne me le pardonnera plus jamais. M'exprimé-je en me prenant la tête entre mes mains.

Ma mère me force à relever mon visage et essuie mes yeux larmoyant avant de me prendre dans ses bras réconfortant. Je suis heureux d'avoir ce petit bout de femme qui a toujours a su me comprendre et être à mes côtés dans n'importe quelle situation. Je suis fier d'être son fil.

— Je t'aime maman, susurré-je me séparant de son étreinte.

— Je t'aime aussi mon chéri, tu sais ce que je vais tenter de faire, inviter Swanne à la maison pour mon anniversaire. Si elle accepte ça sera à toi de jouer, m'annonce t-elle joyeuse.

— Merci, maman.

Apres ce petit moment mère-fils, je reprend mon travail, heureux que la femme qui m'as mis au monde et prête à tout pour rendre heureux ses enfants.
La journée se déroule dans une bonne humeur, je gère les visites tandis que ma mère fait le point avec l'autre agence. Dix-huit heures, je quitte le local en déposant un baiser sur le front de ma mère. Je me dirige place des grands hommes pour trouver le sac à main que ma mère désire depuis quelques semaines, pour son anniversaire. À l'intérieur de la boutique Vuitton, je repère la besace puis lui achète, une fois emballé, je sors de la boutique et passe voir mon frère pour prendre un verre avec lui avant de rentrer à mon appartement.

Assis sur mon canapé, je sirote une bière et me remémore les paroles de ma mère. Si elle réussit à convaincre Swanne de venir à son anniversaire, je tenterai le tout pour le tout pour la récupérer. À cette pensée, mon cœur bondit de joie dans ma poitrine.

**************

Deux semaines se sont écoulées et ma princesse a accepté l'invitation. C'est de bonne humeur que je me lève en ce samedi matin. Dans la salle de bain, je vérifie mon allure à travers le miroir et me vaporise de parfum. Je quitte mon appartement et me rends à l'agence, le sourire aux lèvres . Je pénètre dans le local, embrasse ma mère et vérifie mon planning de la journée, je n'ai que trois visites à faire, je suis soulagé que cette journée ne soit pas surchargée. Je m'apprête à partir pour mon premier rendez-vous, quand ma mère m'interpelle.

— Gareth, attend, j'ai oublié de te dire que tu dois aller chercher Swanne chez sa grand-mère, m'annonce-t-elle, en se dandinant dans son siège légèrement gênée.

— Pas de soucis, vers quelle heure ? Questionné-je impatient d'avoir sa réponse.

— Dix-neuf heures.

— Ok, je fermerai l'agence pour que tu puisses rentrer plus tôt, je passerai la récupérer par la suite, m'expliqué-je en sentant déjà le stress monter en moi.

Je n'aurais aucun droit à l'erreur ce soir, tout doit être parfait. La fin de la journée s'est bien passée, je commence à angoisser, mon bide se tord en craignant un échec. Afin d'éviter de penser à Swanne, je range les papiers, ferme les bureaux et m'empresse de rejoindre ma voiture stationnée sur le parking. Vingt minutes plus tard, je me trouve
devant le portillon de l'allée d'Ingrid, je soupire à plusieurs reprises avant d'abaisser la poignée. Allez mec tout va bien se passer me motivé je en avaçant comme un escargot. À la hauteur de la porte, mon cœur tambourine dans ma poitrine et des gouttes de sueur coulent le long de mon échine, foutu stress !
Je m'apprête à frapper quand la plus belle femme à mes yeux, ouvre l'encadrement nos regards se lient entre eux un instant avant que Swanne grimace et me dépasse sans même me saluer. Bon bein, je crois que
ça va être folklorique dans la voiture, vu l'accueil que je viens de recevoir de sa part. Au risque d'envenimer les choses, je ferme ma grande gueule et lui ouvre la portière. Je détaille ma princesse, qui est somptueuse dans sa robe pull de couleur grise avec sa veste en cuir. Pour me remercier elle me fait un signe de tête avant de la refermer. Je rejoins mon côté, allume le moteur et roule en direction de la maison de mes parents.

Le silence qui règne dans l'habitacle, me rend dingue. Je serre les mains sur le volant et soupire d'énervement avant de finir par prendre la parole.

— Tu comptes m'éviter et ne pas me parler de toute la soirée? Demandé-je en fixant la route.

— Non, par contre si tu commences à me gonfler dès maintenant, je vais te demander de me déposer ici et je rentre. Répond-elle en se tournant légèrement vers moi, en me lançant un regard noir.

Génial, la soirée s'annonce bien !

— Swanne... Je ne veux pas me disputer avec toi. Mais putain ! Je ne supporte plus cette distance entre nous.

— À qui la faute, hein ? S'exprime-t-elle en montant le ton de sa voix.

— Je sais ce que tu penses de moi, mais tu te plantes en beauté.

— Je ne veux pas en parler avec toi Gareth.

— Pourtant, tu vas m'écouter, m'énervé-je en tapant du poing sur le volant.

Swanne croise ses bras sur sa poitrine, souffle, reporte son visage vers la vitre observant le paysage plongé dans l'obscurité.

— Ma princesse, Charlotte nous a piégé elle t'avais vu et a cherché à te provoquer, elle savait pour nous.

— Arrête de mentir, grogne t-elle en pinçant ses lèvres.

— Stop, là tu me fais vraiment chier à la fin ! Hurlé- je en me stationnant sur le bas-côté.

Je défais ma ceinture de sécurité, attrape son bras et l'oblige à me regarder droit dans les yeux, comme je m'en doute elle s'apprête à descendre, mais j'ai pris les devant en enclenchant la sécurité.

— Laisse-moi sortir, Gareth, s'affole t-elle en secouant la poignée de la portière.

— Non! Pas avant que tu lises ce putain de message, après tu auras le choix de venir à la fête d'anniversaire de ma mère ou de rentrer.

Je lui tends mon portable ,Swanne s'en saisit les doigts tremblant puis lit le sms que je lui indique. Au fur et à mesure de sa lecture son teint blanchi et le mot salope sort de sa bouche si parfaite. Une fois que ma princesse a terminé, elle me rend mon téléphone puis s'approche de moi et me surprend en déposant ses lèvres sur les miennes. D'une main posé sur sa nuque, je la colle un peu plus contre moi pour approndir notre baiser de réconciliation.

— Je suis désolée, murmure t-elle.

— Ne le sois pas, c'est oublié, sourié je fier comme un coq avant de l'embrasser encore et encore.

C'est essoufflé que je me détache d'elle, en l'admirant comme l'une des sept plus belles merveilles du monde.

— Je t'aime, n'en doute plus un seul instant, tu m'as bien compris. Dis-je en tapotant avec mon index son front.

— Oui, rétorque t-elle en me souriant.

Putain ! Son sourire m'avait tellement manqué, que dis je, tout en elle, sa voix, ses yeux, son corps, sa douceur. C'est le cœur léger et heureux que je reprends la route, déposant ma main sur sa cuisse afin d'être sûr de ne pas rêver. Quand je sens qu'elle pose la sienne sur la mienne, je sais que tout ceci est bien réel. J'ai enfin retrouvé mon âme-sœur, mon rayon de soleil.

Fin de ce chapitre.

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