Chapitre 13

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Gareth

J'ai enfin retrouvé ma princesse après plus de deux mois, sans l'avoir vu, frôlé, touché et depuis trois semaines, je vis un rêve éveillé. Je suis complètement accroc de cette déesse, aux yeux bleus qui étincellent de bonheur lorsqu'elle m'aperçoit et de sa bouche que je désire embrasser chaque fois qu'elle est à mes côtés. Malgré tout, il reste une ombre sur le tableau, Charlotte. Surtout que mes parents insistent pour qu'elle vienne dîner, chez eux. Hélas, pour mon père et ma mère, ce n'est pas elle, que je présenterais en tant que ma future femme, mais sa Swanne. Rien que de prononcer son prénom, mon cœur fait des saltos dans ma poitrine.

Cependant, ma princesse n'est pas encore prête à ce que je révèle que nous sommes en couple. Nous souhaitons en premier voir comment évolue notre relation. Sachant que nous n'avons toujours rien révélé à nos ex partenaires. Nous vivons pour le moment cachés, même si j'avoue que cela commence à me peser. J'angoisse tous les jours de la savoir sur le banc de la fac en compagnie de Ben. Je suis infecte au travail, j'évite un maximum Charlotte qui ne comprend pas mon comportement qui a changé du jour au lendemain et surtout mon refus de sorties auxquelles je prétexte du travail en retard.

Ce soir, ma princesse va dormir pour la première fois à la maison, pour cette occasion, je nous ai fait un dîner aux chandelles. La table est recouverte d'une nappe blanche avec un chemin de table doré, des pétales de rose sont disposées dessus. J'ai également allumé des bougies que j'ai disposées aux quatre coins de la pièce pour donner une ambiance chaleureuse et intime. Je vérifie une dernière fois la pièce, tout est parfait, le plat est au four, les entrées au frigo. Il me reste vingt minutes pour me doucher et me changer.

Vers dix-neuf heures trente, ma déesse arrive, elle est de toute beauté. Je ne peux m'empêcher de l'embrasser, je ne résiste pas à son charme.

— Salut, tiens j'ai ramené ça, rougit elle en me tendant une bouteille de vin blanc.

— Merci, mon ange installe toi, demandé-je en lui indiquant le canapé.

Je dépose un baiser sur sa tempe avant de partir en cuisine ramener les coupes de champagne et les encas que j'ai préparé. Une fois avoir trinqué ensemble à notre amour, nous discutons de nos journées respectives. Quand elle entend le prénom de Charlotte, elle baisse la tête, je l'oblige à me regarder.

—Swanne, c'est toi que j'aime, s'il te plaît ne doute pas de mes sentiments, il n'y a plus rien entre Charlotte et moi. C'est toi que je désire à mes côtés de jour comme de nuit.

— Mais....

Je la coupe avant qu'elle ne se rabaisse, je me rapproche d'elle, lui souris et dévoile ce que je pense de son physique de rêve.

— Désolé de te contredire, mais à mes yeux, tu as toujours été d'une extrême beauté. Tes formes sont parfaites et quoi dire de ta poitrine, expliqué-je en caressant son doux visage.

Je m'arrête dans ma description, Swanne étant gênée par ma franchise, n'ose même plus me regarder.

— Rassurée mon ange ? Questionné-je en posant mes lèvres dans son cou.

— Mhum, hum, gémit-elle en maintenant ma nuque contre sa peau.

Bordel! Ce son va me faire jouir dans mon pantalon. Je jure de la prendre sur le canapé pour explorer son corps, si elle le reproduit une seconde fois.

— Ne me provoque pas princesse, grogné-je en relevant mon visage.

Son sourire disparaît et de la crainte apparaît dans ses belles prunelles bleues. Je n'insiste pas et l'aide à se relever en lui tendant ma main. Swanne soupire et remet sa robe en place. Elle s'installe sur la chaise que je viens de tirer. Je la laisse quelques secondes le tant de ramener les entrées. Nous mangeons dans un silence pesant que je ne supporte plus, son attitude a changé et je souhaite en connaître la raison. Je pose mes couverts et l'interroge.

— Swanne qu'est ce qu'il se passe ?

— Rien, répond-elle en fixant un point invisible derrière moi.

— Ne me mens pas! La sermonné-je.

Elle ancre son regard vers le mien et le couperet tombe.

— Gareth je suis vierge, dit-elle embarrassée en se cachant le visage de ses mains.

Merde... Je ne m'attendais pas à ça, toutes les femmes avec qui j'ai eu des rapports sexuels avaient de l'expérience.

— Princesse ce n'est pas grave, j'attendrais que tu sois prête, je ferais tout pour te faire vivre la plus belle expérience. Je veux plus que tu te tracasses pour ça mon ange.

Je quitte mon siège et vient la retrouver pour la prendre dans mes bras, à mon contact elle se détend, cela me rassure et me soulage. Néanmoins, maintenant, c'est moi qui ai la pression sur mes épaules. Je ne veux pas la faire souffrir, mais la voir jouir. Afin de lui faire oublier ce moment gênant qui s'est instauré entre nous, je lui propose de mater un film. Au bout d'une heure, ma princesse finit par s'endormir blottie contre mon torse. Je me saisis d'un plaid pour la couvrir et ne prête plus attention à la télé, préférant détailler ma belle et son visage serein. Elle est magnifique et je ne comprends pas pourquoi elle doute autant de sa beauté naturelle ? Même mon cœur le confirme en battant vitesse, je profite encore de la chaleur de son corps collé au mien, avant de la transporter délicatement dans la chambre d'ami. Je lui retire ses chaussures et la recouvre de la couette. Je reviens au salon, range la vaisselle et m'apprête à aller me coucher lorsqu'un message sur mon portable m'interpelle.

De Charlotte à Gareth:

Pourquoi tu t'éloignes de moi ? Est ce que j'ai fait quelque chose de mal ?
Bonne nuit mon amour. Bisous.
Charlotte.

Hé merde, je vais devoir mettre les choses au clair avec elle, lui dire que s'est terminée que j'aime une autre femme, qui est actuellement en train de dormir dans une pièce voisine. Je suis courtois et lui réponds.

De Gareth à Charlotte:

Demain rendez-vous à 16 heures au resto de mon frère je t'attendrais là-bas.
Bonne nuit.
Gareth.

Charlotte me renvoie un texto pour confirmer qu'elle sera présente et je soupire d'énervement, je vais devoir trouver les mots juste afin de ne pas la blesser après trois mois de relation.

Vers dix heures du mat, je suis réveillé par le bruit d'une porte qui claque. Je saute de mon lit, le cœur battant à toute vitesse en espérant que Swanne n'est pas filé à l'Anglaise. Je sors de ma chambre et me dirige vers la seconde, je retrouve immédiatement mon calme en voyant ma princesse endormie.

Cependant, la voix féminine continue de m'appeler depuis l'entrée. Je reconnais le ton et me demande ce que fout Charlotte ici ? Á tous les coups le concierge lui a ouvert, merde!

— Bonjour, mon amour, je n'ai pas pu patienter jusqu'à tantôt, j'ai emmené le petit-déjeuner minaude-t-elle en se trémoussant jusqu'à moi.

Fait chier, comment je fais pour la dégager? Swanne est encore présente dans mon appart, elles n'ont pas besoin de se voir. Bordel, que je déteste être dans ce genre de situation.

— Salut, merci, c'est gentil, réponds-je froidement.

Charlotte s'approche en se collant contre moi, avant de déposer un baiser sur mes lèvres. Je me recule instinctivement, posant mes mains sur ses épaules, je ne peux pas faire ça à ma princesse. Je fixe ma future ex-petite amie qui a l'air surprise de mon comportement. Cependant, elle se reprend rapidement en allant préparer deux tasses de café. Swanne qui vient de se lever, fait son apparition dans le salon, les cheveux emmêlés et les yeux rougis de fatigue. Ses billes émeraudes me dévisagent avec colère en voyant Charlotte nous rejoindre.

— Oh, bonjour Swanne, prononce Charlotte étonnée de la trouver chez moi.

— Bonjour Charlotte, vous allez bien ? Questionne Swanne en nous fixant l'un et l'autre.

— Ça va, je suis venue voir comment mon petit cœur se portait, annonce Charlotte en défiant Swanne du regard.

Elle joue à quoi là ?

Virer Swanne de chez-toi pour assouvir son besoin sexuel, me souffle ma conscience.

Je vois du coin de l'œil que ma princesse devient blême, ses beaux yeux étincelants s'embuent. Elle m'observe attendant que j'intervienne, mais comme un con je ne fais rien. Ma princesse repart dans le couloir, le dos voûté.

— Tu m'excuses cinq minutes, je dois aller voir Swanne, prononcé-je en me levant.

— Oui, vas-y je vais faire la vaisselle en attendant, m'informe t-elle avant de frôler mon entrejambe de ses doigts.

Je quitte la pièce dégoûté et rejoins Swanne qui a déjà son sac en main et s'apprête à partir. Hors de question, qu'elle se barre sans que je me sois expliqué. Je ferme la porte et m'approche d'elle. Je saisis son visage entre mes mains et tente de lui faire comprendre à travers mes yeux que je veux qu'elle reste. Je m'apprête à déposer mes lèvres sur les siennes, quand Swanne me rejette en s'écartant.

Oh non pas ça! Je viens de récupérer la femme de mes rêves, elle ne s'enfuiera pas tant que nous n'aurons pas parlé. Je dois désamorcer la bombe et immédiatement.

— Swanne...Je n'étais pas au courant de la venue de Charlotte, murmuré-je en épiant la réaction de ma princesse.

— Tu mens Gareth, s'exclame-t-elle en colère.

— Non, je te le promets, rétorqué-je avec une pointe d'angoisse dans ma voix.

— Ah oui, tu me prends pour une imbécile ? Tu crois que je n'ai pas vu votre baiser et ses yeux remplis de désir. Mais merde, elle était à deux doigts de te sauter dessus ! Comment dois- je le prendre, quand mon soi-disant petit ami ferme sa gueule, hein ? Crie-t-elle les sourcils froncés.

— Ce n'était pas prévu, je devais lui annoncer cette après-midi notre rupture, parce que c'est toi que j'ai choisi, m'énervé-je à mon tour.

—  Faux! Tu voulais plutôt te la taper pour assouvir tes besoins, ta copine actuelle étant vierge ça t'as refroidi, hein ? Je l'ai bien vu dans tes yeux hier soir.

Quoi? Mais qu'est-ce qu'elle raconte, ce n'est absolument pas ça. Oui j'ai peur, mais de la faire souffrir, vu ce que j'ai entendu de mes potes qui ont déjà dépucelé des nanas. J'appréhende et je trouve ça tout à fait normal.

— Putain, arrête de dire des conneries! Je suis prêt à patienter pour toi.

— Ce n'est pas l'impression que tu m'as donnée ce matin. Si tu tenais autant à moi comme tu le prétends, c'est dans ton lit que j'aurais dû me trouver cette nuit.

Elle n'a pas tort et je risque de la perdre pour une erreur de ma part et ça je ne le supporterai pas.

— Je ne voulais pas t'effrayer, c'est tout, tu n'imagines même pas à quel point je te désire, m'excusé-je en réduisant la distance.

— Bien dans ce cas, prouve moi le contraire et demande à Charlotte de s'en aller.

Je soupire d'agacement, si c'est ce qu'elle souhaite je vais le faire. Mais, elle me sèche sur place, en m'esquivant à nouveau, je n'ai pas réagi assez rapidement. Je la rattrape in extremis, la plaque contre le mur et l'embrasse jusqu'à ce qu'elle en perde la tête.

— Reste là, je reviens, la supplié-je en caressant ses lèvres de la pulpe de mon pouce.

Swanne hoche la tête avant de me tourner le dos et s'asseoir en tailleur sur le lit. Je la laisse et retrouve Charlotte pour qu'elle quitte mon domicile, en trouvant une excuse bidon. Néanmoins, elle est coriace. Charlotte dépose ses lèvres contre les miennes et en profite pour passer sa main dans mon bas de jogging, mon membre durcit à son contact. Je grogne de plaisir sous ses assauts et lorsque je me rends compte de mon erreur, il est déjà trop tard, Swanne vient de s'enfuir de chez moi en claquant la porte.

Non, pas ça, je repousse Charlotte et court à la poursuite de Swanne. Je l'appelle en hurlant son prénom. Elle s'immobilise dos à moi, avant de m'achever sur place.

— C'est terminé Gareth, jamais je n'aurais pensé que tu me prennes à ce point pour une imbécile. Je te déteste, je te hais. Comment tu as pu jouer sur deux tableaux à la fois? Félicitations, tu m'as eu en beauté! Finalement, tu ne changeras jamais, tu resteras toujours ce grand queutard, s'égosille- t-elle sans se retourner en ouvrant la porte du hall d'entrée.

Je reste figé sur place. Mon cœur se brise, je tombe à genoux, suite à la douleur dans ma poitrine. Mon souffle se coupe en observant la femme que j'aime, mon âme sœur, me quitter et s'éloigner encore une fois de moi. Une main manucurée se pose sur mon épaule, mais je la chasse, tout ça c'est de sa faute, Charlotte pense avoir gagné. Cependant, elle se trompe et ma vengeance envers elle va être atroce.

Fin de ce chapitre.


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