Prologue

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" CV "

Mohammed Rassoul GUEYE est un jeune homme de 20 ans, aîné de sa famille et orphelin de père à l'âge de 17 ans. Son père est mort dans une mission en Casamance les laissant lui, ses deux frères jumeaux Assane et Ousseynou qui avaient 12 ans, sa mère Maïmouna et sa sœur Fatima qui avait 8 ans dans une maison à Touba Peycouck. Son père était un brave soldat avec le grade de «SERGENT-CHEF ». Sa mère et sa sœur vendaient des crèmes glacées dans les maisons environnantes. Avec la pension qu'elle recevait de l'armée sénégalaise et le bénéfice qu’elle gagnait en vendant les crèmes glacées, elle y entretenait ses enfants. La pension qu'elle recevait, était pour la plus grande partie destinée pour la scolarité des enfants plus particulièrement celle des garçons. Chaque jour, elle se levait dès le premier chant du coq, elle allait réveiller Fatima pour que celle-ci balaie la cour et nettoie les toilettes. Elle balayait la maison et ensuite elle faisait passer la serpillière puis lavait les vaisselles qu’elles avaient utilisées la veille. Ensuite, elles se douchent, font leurs ablutions et la prière de FADJR ainsi que celle de SOUBH ensemble. Après avoir prié, elles se rendaient à la boutique acheter deux miches de pains, du café et du beurre pour leur petit déjeuner. Ensuite, elles allaient charger leurs glacières de crèmes pour aller les vendre chacune de son côté afin de faire les emplettes du repas de midi. Après le repas de midi, elles allaient faire la prière de DOUHR ou TISBAR puis préparer les crèmes qu’elles devaient vendre le lendemain. Elles allaient faire leur sieste jusqu’à l’appel à la prière de ASR ou TAKUSSANE, après avoir prié, elle allait enfin se décarcasser par ci et par là pour les emplettes du dîner. Lorsque le muezzin faisait l’appel à la prière de MAGHREB ou TIMIS, elles allaient le faire ensemble puis commencer la cuisson du dîner jusqu’à l’appel de la prière de ICHA ou GUEE. Après leurs prières, elles allaient dîner ensemble avec les autres (Mohammed, Assane et Ousseynou). Le soir, avant de se coucher elles regardaient la télévision, notamment TFM, leur chaîne préférée. Maïmouna et Fatima étaient tellement proches qu’on aurait dit qu’elles étaient des sœurs. Ainsi, pour se réconforter, elle se disait toujours que c'est le bon DIEU qui était en train de l'éprouver et que ça allait bientôt se terminer comme ALLAH SWT l'a si bien dit dans la sourate 94, versets 5 et 6 « À côté de la difficulté est, certes, une facilité. Eh oui ! À côté de la difficulté est, certes, une facilité ». Telle était sa routine journalière.

Aujourd'hui, elle s’était levée plutôt que de coutumes et avait réveillé Fatima en même temps, celle-ci s’était même plaint auprès de sa mère du réveil très matinal, mais sa mère lui disait seulement qu’aujourd’hui, elle était contente. Après avoir fait leur routine matinale, elles allaient à la boutique et à l’entrée de la boutique, il y’avait des journaux posés là-bas, et c’est ainsi que le journal l’observateur attira l’attention de Maïmouna qui avait vu un avis de recrutement qui disait ceci : « Cette année-ci, en guise de consolation des familles éplorées des anciens militaires morts sur les champs de bataille, l'armée sénégalaise a décidé de recruter leurs enfants ayant l’âge d’intégrer l’armée sénégalaise. » Voyant cette nouvelle, elle ne pouvait y croire à ses yeux. Elle était tellement contente à l'idée de voir son fils intégrer l'armée sénégalaise. Mais ces questions lui traversaient l’esprit :

  • Comment son fils allait le prendre ?
  • Va-t-il accepter d'intégrer l'armée sénégalaise ?

Tout en sachant que celui-ci, malgré son bas âge est très dynamique, est en classe de terminale S2 et veut devenir médecin à la fin de ses études pour sauver des vies ainsi que pour aider sa mère, ses petits frères jumeaux et sa petite sœur. C’est ainsi que sa bonne humeur matinale s’était dégradée. Fatima, même l’avait remarqué et lui avait même posé la question tout en sachant sa réponse « Maman, qu’est-ce qui ne va pas » et sa mère comme d’habitude, souriait de toute ses blanches comme la neige en lui répondant « Ma fille, ce n’est rien. » Celle-ci, étant fatigué de sa mère, se contentait de lui répondre sèchement « OK ». Ce jour-là rien n’allait et elles avaient très tôt terminé leurs travaux ménagers et leurs cinq prières quotidiennes et sont directement allées au lit sans même regarder la télévision. Maïmouna de son côté, réfléchissait sur ces questions en vain. Fatima de son côté, réfléchissait sur les raisons du changement d’humeur de sa mère. C’est sur ses pensées, qu’elles se plongèrent toutes les deux dans les bras de Morphée.

Le lendemain, elle se réveillait très tôt le matin et allait réveiller Fatima. Celle-ci n’ayant rien vu sur le visage de sa mère, avait cru que sa mère n’était plus en colère or que celle-ci avait juste caché sa colère au plus profond d’elle. Après avoir terminés leurs travaux ménagers, elles avaient pris leurs bains, avaient fait leurs ablutions et la prière de FADJR ainsi que celle de SOUBH. Fatima ne voulant pas déranger sa mère, alla se réfugier dans sa chambre. Maïmouna, après la prière s’était assise sur son tapis de prière en train de faire des invocations. C'était sur cette position que son fils aîné, Mohammed Rassoul l’avait retrouvé.

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Signé Bakar le barhamien

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