Vous voilà en possession de cette feuille. Au recto, vous lisez ces vers:
« Son front large est armé de cornes menaçantes,
Tout son corps est couvert d'écailles jaunissantes.
Indomptable taureau, dragon impétueux,
Sa croupe se recourbe en replis tortueux. »
(Note de l'auteur : Cf. Phèdre, de Jean Racine, vers 1517 à 1520.)

Au verso, vous lisez difficilement, à moitié effacés, ceux-ci :

« Voici plus qu'une navaja
Tu devrais redouter déjà
Que l'ennemi ne se vengeât

Car enfin qu'est-ce que tu veux ?
Si de l'occire c'est ton vœu
Crains un peu le monstre baveux

Tremble, insignifiant matelot
Pesant plus de mille kilos
Pis que le feu il crache l'eau ! »

Ce grimoire a de toute évidence un sens caché. Si vous devinez, maintenant ou plus tard, le nom commun (à coup sûr, une arme) qui se cache au verso de cette feuille, prenez la première lettre de ce mot, faites une petite conversion (A=1, B=2, C=3, etc.), faites de même pour la dernière lettre, multipliez les deux nombres ainsi obtenus, soustrayez 10 (dix) au résultat, ajoutez encore au dernier résultat le nombre de lettres de l'arme, et rendez-vous au paragraphe correspondant. Vous aurez peut-être une petite surprise ! Le souci, c'est que cette fois, personne ne peut vous aider, pas même l'oracle de Delphes. Faites donc travailler un peu vos méninges !

Il vous sera plus amusant de trouver l'astuce du poème que de tricher en lisant tous les paragraphes à la suite. Notez bien, sur votre feuille d'aventure, le numéro de ce paragraphe (deux cent quatre-vingt-neuf), si vous voulez vous donner le temps de réfléchir. N'oubliez pas que vous pouvez acheter ce que vous voulez chez ce bijoutier, à tout moment, tant que vous êtes dans la ville d'Homère.

Puis revenez, probablement, dans la boutique de Gnofa, au paragraphe 162, ou bien au 290 si vous êtes sur le point de combattre la baleine volante.