240

Une minute de lecture

Vous vous appliquez, avec l'aide de Tolkien, à ligoter solidement (mais d'une façon humaine) les quelque 40 pirates, progressivement des moins aux plus blessés. Opération longue et délicate, mais les voilà enfin tous attachés. Ils ont du mal à croire que vous les laissiez encore en vie, et ils ne cessent pas de vous remercier, Tolkien et vous, Elbrelax. Puis vous les transportez, avec l'aide des deux matelots, dans leur bateau qui n'a subi aucun dommage, pas plus que le vôtre.
-Ah, de l'huile !, s'écrie joyeusement l'un des deux marins.
-Pourquoi cela vous fait-il tant plaisir ? Lui demandez-vous naïvement.
-Mais enfin, Elbrelax, clerc chevronné, l'huile est souveraine, avec l'eau, pour guérir les blessures !
-Désolé, je ne le savais pas.
-Mais vous aviez raison quand vous disiez que la chance sourit aux audacieux, coupe Tolkien, et aussi aux âmes chevaleresques.
Vous passez deux bonnes heures à soigner, comme quatre vulgaires médecins de l'époque, leurs blessures, en passant des éponges huilées dessus. Puis vous éloignez, autant que possible, tout objet tranchant ou perçant, surtout leurs armes, que vous leur confisquez. Ils s'endorment, vous pensez que leur sommeil, même s'ils sont attachés, sera réparateur. (Vous-même, Elbrelax, avez certainement expérimenté plusieurs fois les effets guérisseurs de « dame Nature » pour vous remettre, partiellement ou totalement, de vos blessures). Vous placez leurs réserves de fruits secs et de parts de reblochon près d'eux, ils ont une grosse marmite de semoule encore froide que vous versez près d'eux, et pour « boire », vous leur trouvez dans un placard des dizaines de pommes encore vertes qui dureront selon leur appétit. Les voici donc, grâce à votre pitié (contagieuse sur Tolkien et même sur les deux matelots), a priori hors de danger. Mais également hors d'état de nuire, surtout qu'ils n'ont pas de mots ni de larmes assez forts pour vous remercier de cette humanité avec laquelle vous les avez traités. Vous êtes fier de vous, Elbrelax, et vous gagnez deux points de chance ! Rendez-vous au paragraphe 245.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire Christian Juvanon ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0