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-Mais pourquoi nous battons-nous ? Demandent William et Robetto en même temps.
-Je me le demande, dites-vous d'un air moqueur. Il était question, il y a quelques minutes, d'atout pique, d'égalité, de déranger l'un des deux en voulant parler à moi, l'étranger, de cartes biseautées, que sais-je encore. C'est miracle si personne n'a été blessé (si vous, Elbrelax, avez reçu un ou plusieurs coups de poignard ou de masse d'armes, vous le cachez, par modestie). Ça vous arrive souvent, alors que vous semblez vous connaître depuis l'enfance, et aviez l'air « copains comme cochons », comme on dit, de vous battre avec des armes dangereuses comme celles que vous possédez ?
-Non, jamais. C'est bien la première fois que... De l'incompréhension, ils passent à la honte, puis de la honte à de la peine, puis de la peine aux sanglots. Vous les voyez tous deux tomber dans les bras l'un de l'autre, tous deux pleurant chacun toutes les larmes de leur corps. Vous pensez qu'il est temps pour vous de les laisser seuls à ces touchantes réconciliations. Vous êtes fier, cependant, d'avoir empêché la tragédie (peut-être la mort de l'un des deux), et vous gagnez un point de chance. Rendez-vous au paragraphe 103.
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