Se plier à soi.

Une minute de lecture

Il était maître de l'univers comme de lui-même, tant et si bien, qu'il empêchait la sudation de dévaler sur son propre front, alors que ses mains serraient, à s'en blanchir les phalanges, la corde — véritable nœud de pendu — lancée au cou de ce cavalier de carnaval. Il fallait qu'il le déracine, l'enlève de la place sur laquelle il faisait de l'ombre ; c'était une atteinte à sa dignité, une injure à l'homme, dans ce qu'il avait de plus admirable selon lui : la maîtrise de soi.

Il avait toujours trouvé ridicule cette manière avec laquelle chatoyait, sur ce bronze ostentatoire, l'absence de toute décence — où s'animait l'expression d'une vanité démesurée. Stupre, qu'il pouvait bien admettre chez les typesses ; elles étaient abonnées, par essence, aux épanchements et aux autres afflictions de cœur, de telle manière qu'il leur fallait bien plus de rigueur pour s'endiguer — non sans une certaine direction, déterminée par ceux de sa trempe, à lui : Les stoïques, les pieux, les prosternés.

Chez eux, tout cela, lui était insupportable ; la fièvre se devait d'être atténuée, aux risques, bien réels, de devenir autre chose. Une chose malade qui ne pouvait s'abolir ou se panser, que par réprobations, comme les sois un homme de son père vigilant, ne pleure pas, sois fort de son grand-père imposant. Il les remerciait tous deux pour leur sagesse d'aînés, de cet entre-soi viril qui lui avait évité de vivre désarmé avec, ce qui savait constamment présent en lui, sa fragilité, sa vulnérabilité de colosse. À l'image de cette idole, de laquelle, il pouvait entendre, sous l'effet de sa traction, céder les bases peu à peu. Pour l'instant, elle tenait bon, mais c'était sans compter sur le fait qu'il était déterminé, humble sous l'effort. Elle allait tomber de toute sa hauteur ; personne n'était là pour entretenir sa droiture fabriquée, de plâtre et de fines feuilles d'orichalques.

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