chapitre 3

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Aknor criait presque.
- Etes-vous certain que ce soit bien eux ?
- La prophétie s'accomplit. Il faut l'accepter.
Astrophate s'était levé, prenant appui sur le sceptre d'argent.
Sa voix n'était que murmure comme l'écho lointain de nos pensées.
Le vieux prêtre détenait le secret de notre avenir.
Lorsque la lune était ronde et brune, nous avions coutume de nous réunir au "champs des étoiles".
Nous l'appelions ainsi car de là nous pouvions contempler toutes les constellations.
L'homme sans cheveux, coiffé d'un heaume serti de rubis, nous dévoilait alors les cantiques du Dieu Arabos.
Oui, tous, nous connaissions la prophétie.
- Ce cycle n'a pas été bon pour la chasse. Les animaux ne se sont pas reproduits comme les autres cycles. Sommes-nous aptes à les accueillir et leur offrir le couvert ?
- Aknor, coupa Atlas, nous te remercions de la remarque. Nous te sommes reconnaissants de soulever ce problème, mais aussi de l'inquiétude dont tu fais preuve pour notre peuple. Cependant, as-tu oublié les cycles précédents ? Nous regorgeons de victuailles gelées.
Il promena son regard sur le peuple Atlante.
Atlas poursuivit
-Et toi ma fille, qu'en penses-tu ?
Je me tournais vers ma mère.
Elle me souriait. Et dans ses prunelles bleues, chantait la fierté.
- Le roi, Atlas, ton père te fait confiance, mon enfant. Astrophate le prêtre, Acador le sorcier ont bercé ton enfance de leur savoir et de leur sagesse. Un jour tu seras notre reine, Ephrasia. Tu devras prendre des décisions. Celle-ci en ce jour est importante. Il est temps...
La voix d'Emeylia se tût en moi.
- Ephrasia n'est qu'une enfant. Est-il sage de la faire participer à ce débat ?
- Aknor !
Alcador, d'un ton calme et autoritaire brisa la colère du jeune chasseur.
- Aknor, murmura-t-il, Ephrésia sera notre reine. Sa sagesse est plus puissante que la mienne. Son instinct est infaillible. Elle a relevé bien plus d'épreuves qu'aucun roi avant elle. Elle mérite notre respect, notre attention et notre confiance. Désormais, elle sera notre litengieuse.
Le soleil brillait plus fort.
La rosée s'évaporait à peine.
Un arc-en-ciel persistait près de la fontaine.
Devant moi tous s'agenouillèrent.
Mon père infiltrait mon esprit.
- Tu vois mon enfant, n'aies aucune crainte. Tu seras à la hauteur de ton devoir.
- Mais père... Il n'y a pas eu de litengieux depuis bientôt cinq cent ans !
- Les temps sont venus, mon enfant, où ta sagesse sera le guide de notre peuple.

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