Chapitre 7 :Tout le monde ne peut pas être parent

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Parent : Celui, celle qui appartient à la même famille qu'une autre personne;

l'ensemble des membres de la famille.

LA PARENTALITÉ EST PLUS QU’UNE HISTOIRE DE GÈNES

Être parent, ce n'est pas facile. C’est pour cela que je pense que tout le monde ne peut pas être parent. Pour moi, le parent est celui qui nous élève, il n’est pas nécessairement notre géniteur. Une mère et un père qui nous aiment et nous apportent l’attention et l’affection nécessaire à un bon développement personnel, ceux qui nous accompagnent et nous guident, ceux qui nous donnent les clés pour réussir à fréquenter ce monde.

Je ne dis pas qu’un parent doit être parfait, car personne ne l’est, le plus important, c’est faire de son mieux, et surtout ce qu’on pense être le meilleur pour nos enfants. Être parent est une grande responsabilité que certains négligent. Nous n’avons aucun mode d’emploi, mais élever un enfant et l’éduquer requiert un minimum de savoir-être et de savoir-faire. En effet, élever un enfant ne représente pas un jeu, il ne faut pas oublier que la vie de l’enfant dépend de la nôtre. Arrêtons de nous mettre la pression, car beaucoup de parents essayent de correspondre à l’image des parents parfaits établis par la société alors que ce n’est pas la perfection qui va faire en sorte que nous parvenons à être de bons parents. Il faut se le dire, il y a d'excellents parents et des mauvais parents. Je considère que maltraiter son enfant fait de nous de mauvais parents et par maltraiter, je n’entends pas juste le frapper pour un rien, la maltraitance n’est pas que physique, elle est aussi psychologique et émotionnelle. En tant que parent, nous avons le devoir de veiller à leur bien-être, il ne suffit pas juste de le nourrir et de le vêtir, mais de lui apporter de l’affection et de l’attention. Tout réside dans les petites choses, il ne suffit de pas-grand-chose, juste être disponible lorsque l’enfant en a besoin. Ne pas attendre que l’enfant vienne vers nous pour lui parler, la relation parent-enfant doit être réciproque. Les parents ont des attentes concernant leurs enfants, il en est de même pour les enfants. Devenir un bon parent, consiste au fait à faire passer le bien-être de l’enfant avant les siens. Ce n’est pas inné de l’être, l’éducation d’un enfant cela se prépare en amont. La plupart des parents avant d’avoir leurs enfants organisent leurs arrivées dans la maison. Mais avez-vous pensé à préparer son éducation ? Avant même de concevoir l’enfant, je pense qu’il faut que le futur parent réfléchisse sur quel genre de parent, il désire être pour l’enfant. En sachant ce que nous désirons être et ce que nous ne désirons pas être, nous avons auparavant dans notre esprit, inscrit des limites. Ces limites, c’est ce que je nomme le cadre. C’est ce cadre qui nous permettra de considérer les décisions concernant l’enfant. Certes, il y a sans cesse des imprévus et nous ne connaissons pas l'avenir, donc, il se peut qu’en voulant bien faire, nous ayons fait le contraire. Mais ce n’est pas grave, car les intentions étaient bonnes et c’est tout ce qui compte. Il faut aussi réfléchir sur l’éducation que vous désirez apporter à votre enfant, cela se construit, on n'éduque pas un enfant de manière improvisée.

L’enfant a besoin d’un environnement stable, où il se sent en sécurité et cet environnement se crée. Tout d’abord, dans le couple et oui, tout commence avec la relation du couple. Si on considère que notre enfant et l’expression de l’amour que nous portons, il est logique de comprendre que l’enfant est intimement lié à nous. C’est pour cela que les enfants sont affectés lorsque les parents se disputent. Donc, un couple instable crée un environnement instable donc en conséquence l’enfant devient instable ou perturbé. Même s’il y a de l’eau dans le gaz dans le couple, il faut préserver l’enfant afin d’éviter qu’il se blesse. Je ne dis pas de leur mentir en leur faisant croire que tout va bien, mais de leur expliquer la situation, car ils ne sont pas dupes.

Nous avons tous des histoires personnelles, des cultures, une éducation, etc. Différentes qui viennent nous influencer. Et la parentalité peut raviver d’anciennes blessures non cicatrisées de notre propre enfance. Je dis constamment que nous ne pouvons pas donner ce que nous n’avons jamais eu. De ma propre expérience, j’ai grandi sans l’affection et l’attention de mon père. En ai-je souffert ? Oui, énormément. Mais je m’en suis sortie par la grâce de Dieu, son amour à combler le vide dans mon coeur. Mais en grandissant, j’ai appris que lui-même n’avait jamais reçu l'amour de ses parents. Pour donner, il faut posséder quelque chose à donner.

Cela semble logique et pourtant, ce n’est pas évident. Est-ce parce qu’il ne m’a pas montré d’amour que je vais faire de même ? Bien sûr que non, j’ai accueilli l’amour de Dieu, mais ma mère aussi a essayé malgré ses propres blessures intérieures. Là où je veux en venir, c’est que même si on a eu un passé difficile, nos enfants n’y sont pour rien, alors ne leur faisons pas subir la même chose que nous avons subi. Même si, cela semble nouveau et étrange pour nous, car nous ne savons pas comment nous y prendre, essayons malgré tout. Ma mère a essayé, ce n’était pas tous les jours facile, mais j’ai vu ses efforts et ça compte pour moi, contrairement à mon père qui n'a même pas essayé alors forcément, aujourd'hui lui et moi, c’est compliquer.

Il faut être prêt pour fonder une famille. J’aime ce terme, car il y a la notion de fondation ou de fondement, ce qui signifie que la famille se bâtit, se construit. À nous de faire en sorte que la bâtisse tienne et ne s'effondre pas. Chacun éduque son enfant comme il l’a décidé, mais n’oublions pas que chaque enfant est différent, au sein d’une famille semblable personne n’est pareil. Le plus important dans l’éducation d’un enfant, ce sont à mon avis les valeurs qu’on lui inculque. Nous défendons tous des valeurs différentes, mais ce n’est pas grave ce qui compte, c’est que nos enfants deviennent de bonnes personnes.

Ce qui me désole le plus, c’est de voir que certains parents s’imposent beaucoup trop dans la vie de leurs enfants, à tel point que celui-ci est obligé de se rebeller pour vivre sa vie. Il y a un point que nous oublions tous, aucune vie ne nous appartient, chacun est né pour vivre sa propre vie, écrire sa propre histoire, mais au-delà de ça, toutes vies appartiennent à Dieu, car il est le Créateur qui nous a insufflé son souffle de vie.

Ainsi, laissez vos enfants vivre leurs rêves, soutenez-les dans leurs projets, s’ils sont perdus aidez-les à trouver leurs voies. Éduquez un enfant n’est pas une chose simple et on veut nous faire croire le contraire. Nous voyons la parentalité comme quelque chose d’acquis; puisque nous avons des enfants, nous sommes parents. Je ne suis pas en accord avec cette vision, être parent est un rôle avec de sérieuses responsabilités que tout le monde ne veut pas assumer. Personne n’est parfait, mais tout le monde peut faire de son mieux. Ce qui m'afflige, c’est de voir des parents passer à côté de la vie de leurs enfants et qu’ils ne cherchent pas à en savoir plus sur ce que vit les enfants au quotidien. C’est triste vraiment de voir l’inaction de quelques parents qui je suis sûre ne sont pas mauvais, mais juste passifs. Cela découle d’un manque d’attention de la part du parent. Nous pouvons être accaparés par le travail ou autres choses, mais ne passons pas à côté de ce que peuvent traverser nos enfants.

Il existe deux outils qui à mon avis sont requis lorsque nous sommes parents, je les nomme les outils matériels et les outils immatériels. Ces outils contribuent à former un environnement propice pour un développement favorable de l’enfant. Dans les outils matériels, j’y range tout ce qui est matériel, physique d’où le nom comme du matériel scolaire, des vêtements, des jouets, des objets high tech, etc. Les outils matériels sont obtenus au moyen de l’argent, vous comprenez que si les ressources financières de la famille sont insuffisantes, ces outils seront moins sollicités, il faudra privilégier certains plus que d’autres. Quant aux outils immatériels, ils ne s’achètent pas et pourtant, ils sont inestimables. Il s’agit de l’attention et de l’affection. Les outils matériels ne sont pas indispensables pour le bien-être de l’enfant, ils sont utiles mais non vitaux. Par contre, les outils immatériels sont indispensables. Ne pas accorder d’affection et d’attention à son enfant revient à le priver d’amour et sans amour, sans ce lien d’attachement, le développement de l’enfant se fera plus difficilement et il grandira sûrement avec des blessures intérieures. Cela commence dès qu’il est bébé, il ne faut pas attendre qu’il grandisse pour agir. Cela commence par le regarder dans les yeux et le sourire, le prendre dans les bras quand il a peur, savoir identifier les différents pleurs, car il n’est pas encore capable de s’exprimer. Je vous conseille vivement de vous intéresser à la théorie de l’attachement de John Bowlby qui a mis en évidence le rôle de l’attachement dans le développement de l’enfant.

L’ÉDUCATION DES ENFANTS PAR L’ÉCOLE, PORTE-T-ELLE RÉELLEMENT DES FRUITS ?

Il n’existe pas une meilleure éducation qu’une autre, chaque histoire familiale est différente. Mais il y a une éducation collective, celle de l’école. Même si je trouve qu’elle enseigne plus qu’elle n’éduque. Mais vu que l’Etat est censé éduquer nos enfants, nous devons faire la part des choses, l’un ne peut pas faire le travail de l’autre. L’école doit préparer chaque enfant à devenir un citoyen, ouvrir les esprits pour permettre aux enfants de se découvrir et s’épanouir.

Malheureusement, depuis quelques années, maintenant, j’ai le sentiment que l'école n’est plus ce qu’elle était. Je mentirais si je disais que l’école ne m’avait pas fait grandir, elle m’a rendu curieuse de vouloir apprendre plus, mais en aucun cas, elle m’a permis de m’épanouir et de trouver ma voie. Je remets en question le rôle de l’école, car j’ai cette impression que les jeunes n’apprennent plus rien sur ce qu’est la vie en société. L’école est responsable de l’avenir de ces jeunes qu’elle le veuille ou non. Je m’adresse aux professeurs et à toutes les institutions éducatives, je vous demande, n’avez-vous pas le sentiment que vous jouez un rôle primordial dans la construction identitaire des enfants ? Dans le choix de l’avenir de ces enfants ? Je suis là où je suis en majeure partie grâce aux personnes que Dieu a mises sur mon chemin et parmi ces personnes, je compte certains de mes anciens professeurs qui m’ont réellement apporté quelque chose et m’ont poussé à dépasser mes limites. Je les remercie de tout mon coeur. Je trouve cela triste que l’on se souvient d’un professeur pour les punitions ou pour les mauvaises paroles qu’il a pu dire et je trouve cela triste que l’on ne parle pas assez de ces professeurs qui se plient en quatre (Je dirais même en vingt-quatre.) pour leurs élèves, et au contraire, on les critique.

L'étymologie du mot éducation vient du latin "educere" qui signifie faire sortir de soi, se développer. En ces termes, j'ai cherché une définition et voici ce que j'ai trouvé : "l'éducation est l'art de former une personne, spécialement un enfant ou un adolescent, et en développant ses qualités physiques, intellectuelles et morales de façon à lui permettre d'affronter sa vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie". En lisant cette définition de l'éducation et en réfléchissant à ma propre expérience de l'école, j'en suis venue à la conclusion qu'il y avait un problème. En effet, soit cette définition est fausse soit l'école est un gros mensonge. J'ai eu une scolarité que je qualifie de linéaire. Depuis que je suis entrée à la maternelle, je n'ai pas redoublé et je suis allée jusqu'au niveau Master. Durant ces années de durs labeurs, je n'ai à aucun moment eu l'impression que mes qualités physiques, intellectuelles et morales se développaient. Admettons qu'inconsciemment, c'était le cas, cela ne m'a guère permis d'affronter ma vie personnelle et sociale avec une personnalité suffisamment épanouie. Au contraire, l'école m'a engendré du stress à ne plus dormir, une mauvaise estime de moi et sur mes capacités et des doutes concernant mon orientation professionnelle. Je n'ai pas vu en quoi ma personnalité était épanouie et je n'étais pas, alors absolument pas armée pour affronter le monde. Il y a des questions que se posent les enfants et les adolescents que l'école ne prend pas en compte. Non pas qu'elle est incapable d'y répondre, mais tout simplement parce que nous considérons que ce n'est pas le lieu pour aborder certaines questions. On nous prépare à étudier encore plus, mais on ne nous prépare pas à vivre notre vie. Privilégions l'aspect pratique et non que théorique, même si la théorie, c'est bien, elle ne nous aide pas tellement à visualiser le métier dans sa globalité, on nous apprend pas à faire face au stress au travail, comment gérer des conflits, il faut que nous attendions d'y être confrontés pour apprendre. Comme je l'ai dit, la vie est un combat, partons-nous en guerre sans armes ? Mais aujourd'hui, c'est ce que nous faisons avec nos enfants, nous les laissons à l'école croyant qu'ils apprendront plus, oh oui, ils vont apprendre, mais pas l'apprentissage de la vie. Aller à l’école, c’est très bien, je ne renie pas ce fait néanmoins, il faut avoir du recul et être vigilant sur la scolarité de nos enfants.

Il y a trois termes cruciaux qu'il faut distinguer : éduquer, instruire ou enseigner et former. En faisant référence à la définition, éduquer renvoie au savoir-être donc aux valeurs, ce sont les qualités morales ; instruire ou enseigner renvoient aux savoirs donc à la connaissance, ce sont les qualités intellectuelles ; et former renvoie au savoir-faire donc à la pratique, ce sont les qualités physiques. C'est pour cette raison que le diplôme de professeurs des écoles du premier degré et professeurs de collèges et lycées du secondaire obtiennent un master de métier de l'enseignement, de l'éducation et de formation. Mais ces trois aspects ne sont pas pris en compte à part égale. En effet, l'enseignement est mis en avant plus que les deux autres dans la plupart des établissements scolaires. Toutefois, dans les lycées professionnels, nous pouvons voir plus de formation, car il y a des stages professionnels à effectuer, or dans le général, ce n'est pas le cas.

Nous vivons dans une illusion, où l’on veut nous faire croire que certains métiers sont mieux que d'autres. Si nous regardons qu'au salaire, alors oui en effet, il y a des métiers mieux que d’autres. Néanmoins, si nous regardons au témoignage et que nous faisons des investigations, nous verrons qu'il y a des métiers sousestimé et d'autres beaucoup trop surestimés. "Il n'y a pas de sous-métiers" nous répétait mon professeur d'histoire-géo au lycée, j'ai saisi cette phrase et je me suis demandé pourquoi nous disait-il cela ? J'ai compris qu'il désirait nous faire changer notre état d'esprit sur les métiers et sur notre avenir. Nos motivations ne doivent pas être uniquement centrées sur le salaire, car l'argent ne fait pas tout. Pour tous les métiers, il faut avoir certaines qualités pour assumer sur le long terme, car c'est un métier que logiquement, nous pratiquerons toute notre vie. Nous aurons beau posséder toutes les compétences requises si notre personnalité n'est pas en adéquation, c'est beaucoup plus difficile d'apprécier. Il y a des métiers qui vont demander que du savoir et du savoir-faire et peu de savoir-être, mais il y aussi des métiers qui requièrent plus de savoir-être que de savoir et de savoir-faire. C'est en s'écoutant et prenant le temps de chercher vraiment ce que nous désirons faire de nos vies que nous y parviendrons. Le rôle de professeur est à mon sens le plus précieux après celui de parent. À vrai dire, le professeur est comme une sorte de parent, il régit des règles de vie en classe, comme les parents appliquant des règles de vie à la maison, les deux doivent aider les enfants à prendre leurs envols ou à tracer leurs chemins en les éduquant, instruisant et formant, les mettant en garde contre les épreuves de la vie afin que lorsqu'elles arriveront, ils puissent y faire face sans surprises, armés pour se défendre. Proverbes 22 : 6 dit : « Instruis l'enfant selon la voie qu'il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s'en détournera pas. », et Colossiens 3 : 21 ajoute : « Pères, n'irritez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent ». Les parents ont le devoir de soutenir leurs enfants. Si un enfant refuse de poursuivre les traces de ses parents, il est dans son droit, rien ne l'y oblige. Les enfants sont libres d'adopter leurs propres chemins. Ne cherchons pas à contrôler leurs vies !

Bien que la manière dont nous éduquons nos enfants ne dépend que de nous, autant leurs actes et leurs pensées ne sont pas de notre responsabilité. De même qu’ils ne sont pas responsables des nôtres. Comme il est dit dans la Bible dans Ezéchiel 18:20: « Celui qui pèche, c'est celui qui mourra. Le fils ne supportera pas les conséquences de la faute commise par son père, et le père ne supportera pas les conséquences de la faute commise par son fils. Le juste sera préservé à cause de sa justice, et le méchant sera condamné à cause de sa méchanceté.» À partir du moment où notre enfant développe sa prise de conscience, qu’il a connaissance du bien et du mal et qu’il agit en connaissance de cause, je considère que nous ne sommes plus responsables de leurs actes. Même si d’un point juridique, l’enfant est sous la responsabilité du parent jusqu’à sa majorité.

Je souhaite ajouter que quelle que soit notre envie d’être parent, nous devons vérifier que notre environnement soit favorable à l’accueil de ce nouvel être. Chaque naissance est unique et je crois sincèrement que Dieu permet toutes choses et qu’aucune naissance n’est le fruit du hasard ou grâce à la volonté humaine. Mes parents désiraient ardemment un garçon, ma mère a même prié pour en avoir un, finalement, ils m’ont eu ! D’ailleurs, beaucoup de femmes souhaitent avoir des enfants et n’en ont pas et a contrario, beaucoup de femmes ne désirent pas en avoir, mais elles finissent par tomber enceinte. Nous sommes tout l’enfant de quelqu’un en ces termes, veillons sur chacun de nous.

L’ÉDUCATION DES HOMMES, ON EN PARLE ?

Je voulais élargir quelques points. Il est vrai que nous n’en parlons pas assez. Nous apprenons dès leur plus jeune âge aux garçons de prendre des risques, d’être autonome et courageux afin qu’ils deviennent de braves hommes. Mais nous ne les apprenons pas à gérer leurs émotions, à être plus attentifs, attentionnés ou sensibles. La Bible, nous dit que l’homme est le chef de la femme comme le Christ est le chef de l’église, c’est-à-dire qu’il doit veiller sur sa femme et être la figure d’autorité dans son foyer, mais cela ne veut pas dire que l’homme ne peut pas être doux et tendre bien au contraire, l’homme doit être comme le Christ pour son épouse et comme la Bible le décrit, le Christ était doux et compatissant et à la fois autoritaire et ferme sur ses principes.

La sensibilité n’est pas une faiblesse, mais une qualité qui permet de développer l’empathie. C’est grâce à cette sensibilité que nous sommes ouverts aux autres parce qu’elle nous permet de nous rapprocher d’autrui et de faire preuve d’altruisme. Tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons doit représenter une force qui nous pousse vers le haut, qui nous pousse à devenir la meilleure version de nous-même, car nous sommes imparfaits et tous les jours, nous devons faire des efforts pour être un peu plus une meilleure personne. Nous avons la capacité de changer, c’est une chose merveilleuse. Nous devons apprendre à nos enfants et à nous-même également que nous pouvons tous faire des erreurs, mais que le plus important, c’est d’essayer, de se relever et d’avancer. Dans ma culture et je pense que cela doit être valable dans d’autres cultures, on apprend aux femmes, futures épouses parce que bien évidemment, le but de la vie d’une femme est le mariage. On élève les femmes afin qu'elle devienne à l'avenir d'excellentes épouses, mais à l’inverse on ne le fait pas. L’homme et la femme ne sont qu’une seule et même chaire, si l’un est traité d’une manière, l’autre doit l’être aussi. Voilà pourquoi, des iniquités se créent. Nous voulons constater des différences là où il n’y en a pas. Arrêtons de véhiculer des stéréotypes sur les filles et sur les garçons, car la vérité est que nous sommes identiques au fond. Ils détiennent tout deux la capacité, chacun a leur proportion, mais ce qu’un homme peut faire, la femme aussi. Seul l’aspect biologique diffère car leur sexe est différent. Sinon en terme de connaissances, de compétences et de capacités, tout est équitable. Je ne parle pas d’égalité pour une excellente raison. Dans la Parole de Dieu, Dieu est lui-même décrit comme le Dieu de l’équité, car il a formé toutes les choses de manière équitable. Il faut comprendre que c’est l’équité qu’il faut rechercher et non l’égalité, vouloir que les choses soient identiques pour tous, cela engendrera un déséquilibre quelque part. Je m’explique, concrètement aujourd’hui, il y a des secteurs d’activité qui comptent beaucoup plus d’hommes que de femmes et vice-versa. Vouloir un nombre égal de femmes et d’hommes est juste impossible, car les filières d’études elles-mêmes sont inégalitaires. Il faudrait en conséquence résoudre le problème à la racine : l’orientation scolaire, mais surtout les stéréotypes de genre. Il faudrait encourager les filles à s’orienter vers des filières dites « masculine » ou « métier d’hommes ».

Mais les nombres seront toujours variés, car cela dépend aussi des envies, des rêves de chacun. Certes les chiffres s'accroîtront (C’est indéniable.) mais nous ne parviendrons toujours pas à une égalité. Je pense que le problème vient du fait que nous envisageons des décisions en fonction de notre sexe et non pas de qui nous sommes (de nos capacités, compétences, etc.) encore beaucoup de secteurs vont embaucher des hommes parce qu’ils considèrent qu’ils ont plus de savoir-faire. Ce n’est pas parce que certains hommes peuvent porter 10 cartons en 10 min et qu’une femme non, qu’elle est incapable de porter 10 cartons. Elle le fera certainement sur une durée plus longue. Le plus important, n'est-il pas que les cartons soient rangés.

Tout est une question de réajustement des tâches et des outils mis à disposition. Mais vu que nous sommes dans un monde égoïste qui privilégie à tout prix la performance, tout va de plus en plus vite : ON N’A PLUS LE TEMPS ! Nous voulons tout, dans l'immédiat ! Pourtant, chaque chose a son temps. La Parole de Dieu, nous le dit dans Ecclésiaste 3:1-15 « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté ; un temps pour tuer, et un temps pour guérir ; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir ; un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser ; un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres ; un temps pour embrasser, et un temps pour s'éloigner des embrassements ; un temps pour chercher, et un temps pour perdre ; un temps pour garder, et un temps pour jeter ; un temps pour déchirer, et un temps pour coudre ; un temps pour se taire, et un temps pour parler ; un temps pour aimer, et un temps pour haïr ; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. Quel avantage celui qui travaille retire-t-il de sa peine ? J'ai vu à quelle occupation Dieu soumet les fils de l'homme. Il fait toute chose bonne en son temps ; même, il a mis dans leur coeur la pensée de l'éternité, bien que l'homme ne puisse pas saisir l'oeuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'à la fin. J'ai reconnu qu'il n'y a de bonheur pour eux qu'à se réjouir et à se donner du bien-être pendant leur vie ; mais que, si un homme mange et boit et jouit du bien-être au milieu de tout son travail, c'est là un don de Dieu. J'ai reconnu que tout ce que Dieu, fait durera toujours, qu'il n'y a rien à y ajouter et rien à en retrancher, et que Dieu agit ainsi afin qu'on le craigne. Ce qui est a déjà été, et ce qui sera a déjà été, et Dieu ramène ce qui est passé. »

Ainsi, pourquoi se précipiter à faire les choses, car le temps est auparavant prévu par Dieu. Je ne cherche pas à me hâter, de ce fait, je m'accorde du temps et je suis bien plus heureuse. Je ne me laisse pas entraîner par le rythme de la société sous pression. Tant pis, si à 25 ans nous ne sommes pas encore mariés, que nous n’avons pas entamé notre carrière ou du moins que nous n’avons pas obtenu le poste de nos rêves. Et que nous n’avons pas encore eu d’enfant. Tant pis si à 30 ans, nous ne sommes pas propriétaires et que nous vivons encore dans notre appartement misérable. Peu importe l’âge, le principal est que nous finissions par obtenir ce que nous voulions. Dans certains cas, il va falloir que nous nous battions, dans d'autres, il va juste falloir que nous patientons. Néanmoins, il faut toujours persévérer dans tout ce que nous entreprenons, car le commencement de toute chose n’est pas facile.

Pour en revenir sur l’éducation des hommes, il faut tout simplement arrêter de se dire « ça, c’est un truc de garçon et ça un truc de fille », car « un truc » cela ne signifie rien du tout. Et un comportement, une parole, un sentiment ne possède pas de genre donc laissons nos enfants grandir comme ils veulent, notre rôle est de veiller à ce qu’il emprunte un chemin qui les rend heureux et qu’ils deviennent de belles personnes, juste et intègre.

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