Le verso

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Bertrand raconte :

À ce qu’il semblait, elle en voulait encore. Elle n’était pas rassasiée. Il fallait que je profite à fond de cet espace de bonne volonté.

Elle réclama :

— On peut continuer, refaire différemment ?

Je pris les clefs des menottes, et inversai leur position sur la tête de lit. Elle était maintenant attachée, les fesses en l’air.

Je lui demandai :

— Tu te sens bien comme cela ?

Elle me fit signe que oui.

Elle avait un postérieur divin, qui m’avait mis dans tous mes états lorsque je l’avais vue sur la plage naturiste, et maintes fois examinée en photos à la maison. Je savais maintenant qu’elle avait pris la pause exprès pour exciter le voyeur que j’étais et qui la photographiait.

Et elle était là, à ma disposition. Visuellement, son exposition dans cette position avait accéléré la recharge rapide de mes batteries. Mon slip me serrait à nouveau, et Amandine s’en apercevait.

— Tu as entendu ce que j’ai dit tout à l’heure ?

— Quoi ?

— Oh ! Joli cucu, fait pour l’amour. Tu m’as permis de faire de magnifiques photos de ton trou de balle, et maintenant, il est temps de penser à lui.

Elle était indignée et se révolta :

— Çà va pas, je ne suis pas d’accord, tu m’as promis de ne rien me faire qui ne soit écrit dans ton bouquin.

— Tu as raison, et tu participes à la création de mon prochain chapitre.

— Bertrand, je t’en prie. Ne fais pas ça, je t’ai fait confiance.

— Il faut continuer. Tu ne voulais pas faire l’amour avec une autre femme. Je t’ai présenté Léa, tu m’as fait confiance, et je sais que tu en as apprécié les résultats. Fais-moi encore confiance.

Tout en disant cela, je lui caressai l’anus et je préparais un tube de crème lubrifiante que j’appliquais sur mon doigt et que j’introduisis dans sa cavité anale. Je renouvelais l’opération pour faire bonne mesure. J’enfilais un préservatif. Amandine n’avait pas protesté, et elle semblait résignée à subir la suite.

J’avais à peine commencé à la pénétrer qu’elle se mit à crier :

— Arrête, arrête, je ne veux pas.

J’étais étonné de ce refus soudain. Je n’avais pas eu l’impression d’avoir dû forcer :

— Tu as mal ?

— Non, je ne veux plus, enlève-toi.

Je me retirai, dépité, ôtant le préservatif que je jetai au loin.

— Détache-moi.

Ce que je m’empressai de faire. Amandine se frotta les poignets qui portaient encore les marques des menottes :

— Tu es déçu ?

— Un peu. Je ne sais pas si je ne vais pas réécrire le chapitre que j’avais à l’esprit. Ça le rendra plus véridique.

— Tu avais déjà fait ça avant avec une femme ?

— Non.

J’étais assis sur le bord du lit, et elle me tira en arrière avant de se blottir dans mes bras. Elle me demanda au bout d’un moment :

— Tu n’es pas bien comme ça, avec moi ?

— Si.

— Tu n’aimerais pas passer toute ta journée comme ça, l’un dans les bras de l’autre ?

— Si tu ne passes pas ton temps à parler, peut-être.

Amandine sourit. Elle avait sûrement l’impression d’avoir franchi une étape avec moi, et je le pensai aussi.

Elle était avec Léa, la seule femme qui pouvait me manipuler comme elles le voulaient. Mais Léa ne s’accrochait pas à moi comme elle.

La réunion des sœurs

Les trois sœurs s’étaient installées dans un bar du Vieux-Port. Une fois attablées, leurs boissons servies, Amandine leur raconta sa séance de Ya kekun ici avec Bertrand. Elles avaient toutes les trois lu le roman en cours copié sur une clef USB.

Amandine leur avait confié qu’elle était touchée par ce type qui pensait à lui faire des blagues afin de lui faire peur :

— Au fond il est gentil. Simplement, complètement coincé. J’ai vu la crainte qui se lisait dans ses yeux quand j’ai abordé le sujet Rolando. Il ne voulait pas d’ennuis disait il. C’est pas un courageux.

Olivia avait rapporté à Maguy ce qu’elles avaient découvert dans la chambre de Bertrand. Et elles n’étaient pas d’accord pour lui accorder leur bénédiction.

Olivia était outrée :

— Amandine l’a provoquée, et on a certes beaucoup ri quand on a vu ses photos, mais c’est un malade qui a besoin de menottes pour bander. Dans son livre, il envisage d’attacher sa compagne pour la louer à un autre homme. C’est déplorable. Amandine semble accro, mais pour ma part je lui conseille de le laisser tomber. Belle comme elle est, elle en trouvera rapidement un qui baisera normalement, et qui n’ira pas imaginer des histoires idiotes.

Amandine se sentait attaquée :

— Ce n’est pas par ce que ton Roro baise comme un lapin en trois minutes que tu dois dénigrer Bertrand. Au lit, c’est un tout bon. Et puis, un mec, on peut toujours l’éduquer.

Maguy ne voulait pas être en reste, mais elle ne désirait surtout pas aborder ses propres pratiques :

— Dans notre milieu, on n’a pas souvent vu une nana dompter son mac. Je te souhaite bonne chance si tu mises sur cela.

Un mec tordu, c’est un mec tordu. Les hommes qui baisent bien j’en ai trouvé, mais un qui s’occupe encore de moi après, je n’ai trouvé que celui que je garde. Et je sais qu’il faut que je fasse des concessions pour le conserver.

Amandine était lancée, et elle avait l’intention de choquer ses sœurs au maximum :

— Et j’ai aussi fait l’amour avec une petite copine de Bertrand.

Maguy était suffoquée :

— Mais tu es dégueulasse, tu n’as plus de limites. Tu ne te rends pas compte de ce que tu fais ?

Olivia hochait la tête :

— Parce qu’en plus, il a une autre femme dans sa vie ?

Amandine savourait :

— Si vous n’avez pas essayé les femmes, vous ne savez pas à côté de quoi vous passez.

Les deux sœurs en cœur:

— Tu es complètement folle.

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