Le guet-apens

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Bertrand raconte :

Je retournais voir les Tziganes, pour préparer le lieu où nous allions braquer la camionnette de livraison.

Les trois familles savaient que j’allais à la recherche de l’un des leurs. La grand-mère vint m’embrasser, et me donna un petit sachet en toile.

Elle me dit : vous allez aller là où il y a du danger pour sauver ma petite fille. Prenez-le et gardez-le dans votre poche. C’est un porte-bonheur. Je l’ai rempli avec des herbes que j’ai choisies pour vous.

Je rangeais le sachet dans ma poche, en la remerciant.

Les Tziganes devaient bien connaître le terrain, car ils trouvèrent rapidement un endroit idéal pour immobiliser un véhicule.

Et, ils se chargèrent de déplacer des rochers dans le but d’obstruer le chemin.

Ils me promirent de les enlever dès que j’en aurais neutralisé les occupants.

J’allais opérer avec Sylvain.

Flora, Guillaume, Bruno, Harris, Anis et les quatre poupées russes devaient nous rejoindre en fin d’après-midi. J’avais demandé qu’Amandine enceinte, reste à l’écart des dangers. Ils devaient acheter des armes et des systèmes de vision nocturne, et les essayer. Les appareils que l’on nous avait proposés n’étaient pas de la dernière génération, mais ils devaient donner satisfaction.

C’est donc une petite armée que je me disposai à positionner à proximité du château.

Sylvain et moi, nous sommes cachés près du lieu de l’attaque.

Nous savions tous les deux ce que nous devions faire.

Les quatre Tziganes nous avaient suivis, et ils s’étaient installés derrière des rochers, un peu plus loin.

L’attente fut longue, la nuit mettait du temps à tomber.

Enfin, la camionnette se présenta, et elle fut obligée de stopper, face aux rochers disposés sur le chemin.

Ils étaient deux à l’intérieur.

Nous avions bondi, ouvert les portières et extrait par la force les deux occupants.

Heureusement, les Tziganes étaient venus à notre aide, car notre harnachement et notre armement diminuaient notre capacité d’exécution.

Et les ceintures de sécurité des passagers avaient rendu leurs extractions hors du véhicule, plus difficile que prévu.

Les Tziganes s’étaient chargés de ligoter et bâillonner les deux prisonniers.

Enfin, ils avaient déplacé les rochers qui obstruaient le chemin.

La voie était libre.

Sylvain prit le volant, et je m’installai à ses côtés.

Il gara la camionnette devant l’ouverture de la grotte, et nous eûmes la satisfaction de constater que la herse s’était levée.

Nous nous sommes donc précipités à l’intérieur. Et ceux qui étaient postés à proximité nous rejoignirent. Je constatai que malgré mon interdiction, Amandine s’était jointe à eux.

Devant nous, un grand couloir se divisait en trois branches.

Nos appareils de vision nocturne nous permettaient de voir comme en plein jour.

Avec ma kalachnikov, j’avais l’impression de jouer à Doom, un ancien jeu vidéo qui avait fait mes délices, autrefois.

J’entendis la herse de l’entrée qui redescendait.

Soudain, nous rencontrâmes cinq hommes armés qui venaient à notre rencontre. Ils avaient l’air totalement surpris. Leur surprise ne dura pas, car ils furent immédiatement abattus par nos rafales d’armes automatiques.

La kalachnikov est un bel outil, mais elle a oublié d’être silencieuse.

L’atmosphère dans la grotte avait totalement changé. On entendait au loin des cris, qui semblaient venir de toutes les directions.

J’entendis une nouvelle herse qui descendait.

Nous continuions à avancer.

De temps en temps, on percevait le bruit d’autres herses qui s’abaissaient, et nous rencontrions des couloirs dont l’entrée était ainsi devenue inaccessible.

Il semblait qu’en nous interdisant toutes ces issues, nos adversaires nous forçaient à nous rendre là où ils le désiraient.

Mais nous n’avions pas le choix. Nous devions avancer. Nous le faisions lentement, pour ne pas tomber dans un piège.

Au détour d’un couloir, nous arrivâmes devant une immense salle, aussi spacieuse qu’un terrain de football.

Plus un bruit, cela sentait le traquenard.

Nous n’avions pas encore pénétré dans la grande salle, car nous avions aperçu, au-dessus de nos têtes, une herse, qui ne demandait qu’à se fermer après notre passage.

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